Nuray Akpinar-Istiquam : « Des solutions collaboratives »

Avec la proximité qui l’anime, Nuray Akpinar-Istiquam se démultiplie pour trouver des solutions pour tout ce qui concerne le logement. Interview d’une élue de terrain… au plus près des attentes des habitants.

Vous devez faire face à une demande exponentielle de logements…

« La mission que m’a confiée François Rebsamen sur le logement et la politique de la ville est de répondre au mieux au nombreuses demandes de logements. Et d’aborder de façon sereine la thématique du peuplement. C’est un défi très ambitieux parce que, fin avril dernier, nous avions 10 556 demandes de logement à loyer modéré sur la métropole. Un chiffre en augmentation de 8% en 2 ans. C’est inhérent à la conjoncture mais aussi aux changements liés au travail, aux schémas familiaux. Mais c’est aussi dû au fait que nous sommes une métropole attractive, avec la présence de grandes entreprises, du CHU, de l’Université, de l’École de Gendarmerie, de la CIGV, de l’OIV… »

Comment réussirez-vous à répondre aux demandes ?

« Pour faire face à tous ces défis, j’ai proposé aux acteurs locaux du logement, aux partenaires, aux bailleurs, aux associations, une méthode de travail beaucoup plus étroite. Et ils ont répondu présents si bien que nous avons la chance d’avoir un très bon travail partenarial sur le territoire. Cela se traduit par des échanges en amont beaucoup plus renforcés afin de connaître mieux les demandeurs de logements. J’ai initié des réunions avec les représentants des associations de locataires, et même celles qui sont virulentes. C’est important d’échanger avec tout le monde. Nous avons également mis en place des réunions avec les bailleurs sur différentes thématiques. Comme la santé, le handicap, la perte d’autonomie. Ces réunions participent à ce que cela se passe bien dans les logements, dans les immeubles et dans les quartiers ».

Autre problématique, le logement étudiant…

« Nous avons mené en effet une réflexion sur le logement étudiant, afin de trouver des solutions à court et moyen terme, l’Observatoire territorial du logement étudiant, présidé par Pierre Pribetich, œuvrant sur les constructions à long terme. Nous nous réunissons avec le CROUS, l’Université de Bourgogne, les bailleurs, Action Logement… pour avancer dans le domaine, car les places ne sont pas assez nombreuses pour les jeunes ».

18 000 nouveaux logements depuis 2001 et 14 000 habitants supplémentaires. Toute la question est de les accueillir dans une ville où il fait bon vivre ?

« Avec l’arrivée des nouveaux foyers, nous devons réfléchir à tous les nouveaux services que nous allons apporter. Il y a tout ce qui est existant, comme les écoles, les centres de loisirs… mais cela passe aussi par les parcs que l’on réaménage. Sur le secteur Drapeau-Maladière, le square Edmé-Verniquet vient d’être inauguré par la première adjointe Nathalie Koenders. Et je n’oublie pas la question des mobilités, les dessertes des transports en commun. C’est une approche totalement transversale avec mes collègues que nous avons sur le logement ».

Vous avez la proximité chevillée au cœur…

« La base de mon action, ce qui m’anime, repose en effet sur la proximité, la disponibilité et le travail de terrain. Et ce, parce que le logement représente un droit fondamental mais aussi l’intime de la personne. C’est ce qui va permettre à la personne d’évoluer sur tout le reste. Il faut s’adapter à chaque situation. Et c’est grâce aux partenariats avec tous les acteurs, que nous pouvons trouver des solutions collaboratives afin de répondre au plus près aux demandes »

Propos recueillis par Camille Gablo