Si l’on vous dit « Philadelphia Museum of Art…», vous pourriez nous répondre Matisse, Monet ou en encore Picasso, les grands peintres exposés dans ce temple culturel de la côte Est des États-Unis. Mais vous pourriez tout autant nous rétorquer… Rocky Balboa ! C’est avec ce succès du box(e) office que nous avons décidé d’entamer notre plongée – en avant-première ! – dans le 1er Gala KCC de Dijon, qui pourrait aussi être qualifié d’artistique. Cette soirée ne sera pas seulement rythmée par les coups des combattants dans la cage…
Qui sait, sans la partition orchestrale qui accompagne Sylvester Stalone lorsqu’il court dans les rues de Philadelphie, jamais le film Rocky n’aurait obtenu un tel succès ? Vous vous souvenez, à n’en pas douter, de cette chanson composée par Bill Conti et fort justement intitulée : « Gonna fly now ! » Ce qui donne dans la langue de Marcel Cerdan : « Va voler maintenant ! » Il faut dire qu’elle venait conclure l’entraînement du boxeur avant qu’il ne s’envole vers la victoire mais aussi parce qu’elle s’achève au sommet du Philadelphia Museum of Art après la montée des marches. L’une des scènes mythiques de ce film !
Nous étions en 1976 et c’était, à l’époque, du rock ! (Il faut dire que pour Rocky cela ne pouvait être naturellement que du Rock…) Un demi-siècle plus tard, les styles ont évolué mais la musique et les sports de combat sont indissociables. Impossible d’imaginer un combattant rejoindre le ring ou la cage dans un silence de cathédrale ! Et les désormais fidèles de la chaîne L’Equipe tous les samedis soir qui retransmet les exploits du MMA savent parfaitement de quoi nous parlons…
Le show et le fight se conjuguent au singulier… Et le premier grand gala KCC (Kingdom Challenge Championship), qui se déroulera au palais des Sports de Dijon le 13 mai, a tout pour s’apparenter à un exemple dans le domaine. Car l’organisateur Fabrice Hamza Verove a décidé de dérouler tout autant le tapis rouge aux combattants qu’aux artistes. Nous nous sommes déjà faits l’écho dans nos colonnes de la présence du cascadeur Jamel Blissat, qui est désormais appelé sur les tournages les plus prestigieux dans le monde entier (ce qui lui valut en septembre dernier d’être nominé aux célèbres Emmy Awards à Los Angeles).
De la Fontaine d’Ouche au Japon
Cet ancien danseur de Figure 2 Style – la compagnie chenevelière qu’il n’est pas besoin de présenter tellement elle rayonne dans l’univers du hip-hop – ne sera pas le seul à être copieusement applaudi. Ne doutons pas qu’il en sera de même pour Maessane Hafid, la jeune championne de break dance originaire de la Fontaine d’Ouche.
Celle qui a découvert la danse à 5 ans et demi avec Bboy Julee-One – un autre membre de Figure 2 Style ! – a remporté son premier championnat de France à 16 ans lorsqu’elle était au Castel. Et depuis son nom n’a eu de cesse de s’imposer au firmament de la discipline. Pour preuve, elle participa aux Jeux Olympiques au Japon. De 2019 à 2022, elle a conservé son titre de Championne de France et ses prestations ont fait des émules en Slovaquie, en République Tchèque, aux États-Unis…
«Maessane est une véritable pépite. Dans sa discipline, elle est une combattante dans l’âme. Elle s’affronte, se confronte et tente toujours de dépasser ses limites. Ce sont les raisons pour lesquelles Jamel ou Maessane, qui s’entraînent tous deux sans limite, sortent du lot. Lorsqu’ils mettent un genou à terre ils se relèvent toujours… Et bien avant que l’on ne compte jusqu’à 10 ! Pas besoin d’être un véritable combattant pour avoir l’âme du combattant ! », explique Fabrice Hamza Verove.
Crédit Photo Melghazz
Les mouvements acrobatiques de Maessane seront rythmés par le rap de J.O.H., qui a enthousiasmé le public lors du dernier festival de Grésilles en Fête (il sera également présent à la prochaine édition). Depuis 10 ans maintenant, que ce soit à Nice à ses débuts ou aujourd’hui à Dijon, il aime partager ce qu’il qualifie de « rap old school… » Et ce ne sont que quelques-uns des artistes qui feront de ce premier gala KCC un rendez-vous mémorable… D’autres surprises vous attendent. Aussi cet événement a tout pour s’envoler… Autrement dit, dans la langue d’un certain Rocky : « Gonna fly now ! »
Camille Gablo
