Après avoir rayonné 15 ans dans l’univers bancaire et 5 ans au sein des assurances, Christophe Pouthier décide de se lancer dans le courtage en 2015. Aujourd’hui ce grand professionnel, qui n’a pas son pareil pour trouver des solutions à tous les types de financements – crédits immobiliers, prêts professionnels, financements de SCPI –, et ce, quel que soit leur montant, est à la tête de Projèco. Une équipe de 6 personnes, qui sera bientôt renforcée par une 7e et des alternants, au moment où l’univers du courtage est mis à mal par l’évolution du marché et du contexte réglementaire. C’est dire son expertise ! Christophe Pouthier évoque la situation actuelle, tout en nous détaillant les spécificités de Projèco, le partenaire local par excellence pour l’obtention de financements au meilleur taux. Mais pas seulement puisque cette structure est également spécialisée dans le rachat de crédits mais aussi l’assurance de prêts…
Quelle va être, selon vous, l’évolution du marché ?
« Depuis 2019, le marché a considérablement évolué. Nous pouvons même le qualifier de difficile avec les calculs d’endettement qui ont changé au détriment des consommateurs. A l’augmentation des taux de crédit, le taux d’usure est venu s’ajouter. C’est une mesure particulièrement contraignante et la modification de son calcul en début d’année a été poussée par les banques parce que cela les arrangeait et qu’elles allaient pouvoir lisser leur hausse de taux. C’est clairement une volonté politique au niveau européen. Nous avons une inflation forte, aussi faut-il augmenter les taux d’intérêt, pour faire baisser la consommation et, par corollaire, l’inflation; mais ce qui aura pour conséquence le chômage… Cela veut dire que nous aurons un marché qui va se tendre dans les mois qui viennent. Nous commençons à voir des dépôts de bilan à l’échelle nationale ou locale et ce n’est pas fini. Aussi peut-on fort justement penser que chez les particuliers ce phénomène va également arriver… »
D’où les difficultés rencontrées par les particuliers…
« Un particulier qui va chercher un financement dans une banque va rencontrer plusieurs écueils. Le premier est évidemment qu’il peut emprunter moins, eu égard à l’augmentation des taux. Une statistique vient de paraître : à 1%, celui qui pouvait emprunter en moyenne 210 000 €, n’obtient, à 3%, que 180 000 €. Dans notre secteur, le prix médian du m2 étant entre 2 500 et 3000 €, c’est une chambre de moins. D’autant que les prix de l’immobilier dans notre région n’ont pas encore baissé, faiblesse du nombre d’acquéreurs oblige… C’est le jeu de l’offre et la demande. Ensuite, ceux qui se rendent dans une banque vont se retrouver face à des personnes qui veulent plus trop traiter leur dossier car elles ne souhaitent plus prendre de risques. Les critères qui ont été déjà durcis par la réglementation le sont encore plus par les banques, notamment en ce qui concerne les notions d’apport et de contreparties ».
Et c’est là où l’expertise de Projèco intervient…
« Je le dis régulièrement aux clients qui viennent nous voir : faites le tour des banques, vous en verrez 10, 9 ne prêteront pas et une seule prêtera, sauf qu’au bout de 4 ou 5, vous vous arrêterez en vous disant que votre projet n’est pas finançable. Nous, nous irons voir directement la 10e car nous savons qu’elle va traiter le dossier. En tant que courtier, nous avons une vision globale du marché mais aussi à l’instant t, car cela bouge extrêmement vite. Nous sommes là pour coller au marché et savoir qui est susceptible de prêter et à quelles conditions, sous quels critères et avec quelle réactivité ».
Comment votre structure, Projèco, se différencie-t-elle ?
« C’est un métier qui peut parfois être sujet à des réticences parce qu’il y a un manque de transparence de la part de certains. Nous, nous annonçons clairement nos honoraires dès le premier rendez-vous. Nous avons comme devise : Nous voulons dormir sur nos deux oreilles ! Toute l’équipe de Projèco ne veut pas gérer de SAV. Nous ne voulons aucune réclamation parce que l’on estime que nos clients représentent notre meilleure publicité. Et cette transparence fonctionne : 70% des dossiers qui nous sont confiés proviennent du bouche à oreille. Et, autre spécificité, nous avons décidé de ne pas travailler avec les agents immobiliers si bien que nous n’avons aucun lien financier avec eux. Nous ne voulons pas rentrer dans ce schéma qui, au final, fait augmenter la participation financière du client. Notre premier intérêt, c’est l’intérêt du client ! »
Vous faites également du rachat de crédits…
« C’est presque aussi un fait de société. Lorsque l’on a un marché qui est plus compliqué, on s’aperçoit que certaines personnes avec les même revenus, avec la même façon de consommer, s’endettent parce que la vie augmente. Nous avons la capacité à restructurer les crédits des gens pour leur redonner de l’oxygène. Nous faisons également des regroupements de crédits de « confort » afin que certaines personnes puissent faire de nouveaux projets. Nous en réalisons de plus en plus parce qu’il y a une vraie demande liée au contexte actuel. Et nous sommes également spécialisés dans l’assurance de prêt… ».
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