Transition énergétique : Le changement, c’est… depuis 20 ans !

En étant l’une des premières collectivités à adhérer à la Convention des Maires fixant à la fois la réduction des gaz à effet de serre et la neutralité carbone, la ville de Dijon fut parmi les pionnières, à l’échelle nationale, à s’engager dans la lutte contre le changement climatique. Et, depuis, les innovations ont été légion !

« Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ! » Si l’on ne veut pas que la bataille pour la préservation de la planète ne se termine par des larmes… et du sang – en continuant de paraphraser Winston Churchill – le labeur (et la sueur bien-sûr) sont de la partie. La métropole dijonnaise, qui, rappelons-le, a été retenue en avril dernier par la Commission européenne parmi plus de 350 candidatures au titre des « Villes neutres pour le climat et intelligentes » , l’a bien compris, elle qui n’a de cesse depuis deux décennies de s’engager en faveur de la transition énergétique.

« Face à l’urgence climatique, il n’existe pas d’autre réponse que de s’engager résolument dans la transition énergétique. C’est le défi que relèvent la ville et la métropole de Dijon depuis le début des années 2000. Et, aujourd’hui, avec le conflit en Ukraine, vient s’ajouter l’augmentation vertigineuse des prix de l’énergie qui impacte tous les secteurs d’activité, notre société dans son ensemble, citoyens et collectivités », met en exergue le maire et président de Dijon métropole, François Rebsamen, qui ne manque pas d’insister sur « la résilience du territoire qui s’appuie sur des engagements forts et constants afin de parvenir à la sobriété énergétique ». Et de lister « le développement des énergies renouvelables, l’extension du réseau de chaleur (sur lequel nous plaçons les projecteurs ci-dessous), la rénovation énergétique des bâtiments, l’éclairage public basse consommation, la naissance des éco-quartiers, le réaménagement de la ville sur elle-même sans s’étendre sur les terres agricoles, le développement de transports non polluants, les circuits-courts, la préservation de la biodiversité, le grand plan de rénovation des écoles, le projet RESPONSE dans le quartier Politique de la ville de la Fontaine d’Ouche… ».

La solution de l’hydrogène vert

L’objectif est clairement affiché, et ce depuis 2019 : atteindre la neutralité carbone en 2050. Cela passe par une réduction de 95% des émissions de gaz à effet de serre, une baisse de 59% des consommations énergétiques du territoire par rapport à 2010 mais aussi le développement des énergies renouvelables afin de couvrir 69% des besoins en énergie.

La centrale photovoltaïque forte de 43 000 panneaux solaires, mise en service en octobre 2021 et capable de produire 15,5 mégawatts, soit l’équivalent des besoins annuels en électricité d’environ 8 000 habitants, y participe pleinement. A terme, le projet ambitieux (100 M€) pour la production d’hydrogène vert destiné à faire fonctionner les véhicules lourds apportera également sa pierre à l’édifice. Dès 2023, une partie des bennes à ordures sera convertie à cette énergie et 27 bus prendront le même chemin durable l’année suivante…

Dans le même temps, cette solution de l’hydrogène vert permettra d’éviter l’émission de 1 726 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère, autrement dit l’équivalent de 24 millions de kilomètres parcourus par un véhicule citadin dans Dijon…

Nous risquons de tomber dans un inventaire à la Prévert mais nous pourrions aussi évoquer l’usine de production de biogaz (avec une capacité de près de 15 GWh/an) à partir de la méthanisation des boues.

Voilà pourquoi nous évoquions le labeur cher à Winston Churchill en préambule de cet article, qui, dans la grisaille de la période actuelle, n’a qu’un seul but : redonner des couleurs. Vertes comme il se doit !

Camille Gablo