ESADD : « Parry capital… » et réussi !

L’École supérieure appliquée au design et au digital (ESADD), qui a été créée en 2019 à l’initiative des CCI, formera, en sus de son Bachelor, à un Master dès la rentrée prochaine et accueillera pas moins d’une centaine d’étudiants. Ceux-ci bénéficieront d’un cadre idéal pour acquérir leurs compétences très demandées dans le monde de l’entreprise. Des locaux on ne peut plus contemporains de 1 000 m2 sur le campus « Toison d’Or » qui ont été inaugurés le 24 juin dernier…

« L’ESADD, ce n’est pas une école d’informatique, une école de design, une école de développement web ou de communication. Cette école est tout cela à la fois… » C’est ainsi que le président de l’École supérieure appliquée au design et au digital, François Parry, grand maître de cérémonie, a résumé la pertinence de cet établissement qui n’en est qu’à sa 3e année d’existence dans la capitale régionale mais qui a d’ores et déjà imposé son acronyme dans le monde de l’enseignement supérieur… Et des entreprises, puisque c’est son autre typicité : « L’entreprise est totalement intégrée au cursus de formation des étudiants, à travers des workshops, des stages, des missions, sans oublier une équipe d’enseignants issus de cet univers ». Et quand l’on connaît la transition numérique qui est de rigueur actuellement, une époque où le big data, l’intelligence artificielle ou encore les objets connectés s’imposent chaque jour un peu plus, cette structure qui forme les futurs acteurs de l’innovation numérique affiche toute sa pertinence.

« De 12 élèves à la première rentrée, ils sont dorénavant plus de 100. L’idée un peu folle qu’ont eue les élus des 4 CCI à l’origine, afin de développer un outil de formation qui faisait alors défaut, est un pari réussi », s’est félicité François Parry, au moment de l’inauguration des nouveaux locaux sur le campus « Toison d’Or » et à proximité de CCI Formation.

« Design, build, test and learn »

Dans un bâtiment résolument contemporain, les étudiants évoluent sur 1000 m2 où se répartissent salles de cours, espaces de recherche et développement et salles de convivialité. C’est en effet dans l’ ancien bâtiment de l’ARIA (Association régionale des industries alimentaires) ayant subi une belle rénovation (1,5 M€ d’investissement), 4 boulevard Jean-Veillet à Dijon, que les étudiants préparent leur Bachelor Digital Designer. Un cadre idéal qu’ils ont découvert dès le mois de février dernier et qui fut dévoilé au plus grand nombre ce vendredi 24 juin. Des locaux qui accueilleront aussi, dès la rentrée 2022, une nouvelle formation Bac+5 en complément du Bachelor : un master Expert du design numérique.

Avec un « Fab Lab », autrement dit un laboratoire au sein duquel sont développés les projets pour les entreprises et, à partir de 2023, le « Biz », une agence de conseil et de management de l’innovation, capable d’accompagner les PME dans leurs projets de transformation numérique, cette école est résolument tournée vers l’avenir. En ce qui concerne la dimension « School », elle fait la part belle à des apprentissages innovants, afin de responsabiliser a maxima les apprenants. La pédagogie est basée sur un quatuor : « Design, build, test and learn ! ». Dans la langue de Victor Hugo (vous nous pardonnerez l’utilisation de celle de Steve Jobs incontournable dans le numérique), cela donne : concevoir, construire, tester et apprendre. Telle est la philosophie, pour faire vivre aux étudiants des expériences au plus près des entreprises et accéder aux métiers de la création numérique.

Et cela fonctionne puisque, parmi les diplômés de cette année, l’un d’entre eux, Mathis de son prénom, intégrera la prestigieuse École des Gobelins, bien connue par tous les professionnels de l’image et de l’animation.

« Un acteur de croissance »

L’ensemble des acteurs qui ont rendu possible cette création s’étaient donnés rendez-vous pour cet événement. Dijon métropole, par la voix de son vice-président Denis Hameau, qui a rappelé que d’ici 2026 le territoire allait former 2000 ingénieurs supplémentaires, a, notamment, cité Antoine de Saint-Exupery : « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible ». La conseillère régionale, Salima Inezarene, a insisté sur « la pertinence de cette école qui est au cœur d’un écosystème ».

Quant à Pascal Gautheron, à la tête de la nouvelle CCI Métropole de Bourgogne, il n’a pas manqué de préciser : « La CCI est omniprésente dans la formation et elle est un acteur de croissance pour les entreprises et les territoires. L’ESADD en en est un bel exemple ». Précédemment, il avait lancé avec un humour non feint à l’assistance, après que le président l’a devancé dans les remerciements à l’ensemble des financeurs : « Parry capital ! » En le paraphrasant, le titre de cet article s’est imposé de lui-même : ESADD, « Parry capital… » et réussi ! C’était binaire, pourrions-nous ajouter, numérique oblige…

Camille Gablo

www.esadd.fr