Avec la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, cette nouvelle étoile pour Dijon, la métropole devrait, après deux années de vaches maigres touristiques, pandémie de Covid oblige, tutoyer les sommets. Et nous n’écrivons pas cela uniquement à cause de la Tour Philippe le Bon dont la montée est toujours autant appréciée…
Si l’on en croit l’ancien président de la République, François Hollande, « Dijon est désormais la capitale du monde ». Le 6 mai dernier, l’ancien hôte de l’Élysée a tressé une couronne de lauriers à la capitale régionale – enfin là nous devrions plutôt écrire qu’il lui a décerné 3 étoiles –. Il faut dire que c’était lors de lors de l’inauguration de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, qui, comme il l’a précisé, « représente un lieu d’exception pour célébrer l’art de vivre à la Française ». Au niveau national et international… C’est dire si 2022, en terme touristique, représente une année particulièrement appétissante pour la capitale régionale.
Ainsi dispose-t-elle d’une nouvelle figure de proue, on ne peut plus attractive… qui lui avait valu, avant même cette ouverture historique, d’être classée par la chaîne de breaking news américaine, CNN, parmi les 10 destinations incontournables en 2022. Le nom de Dijon est tout de même apparu aux côtés d’autres sommets touristiques mondiaux : l’Ollantaytambo au Pérou – la forteresse Inca qui surveillait le chemin du Machu Picchu –, le Chili ou encore (à des altitudes moins élevées) la capitale du Sri Lanka, Colombo, le Cap Breton au Canada, le Parc national du Gabon, la Jordanie, le désert Simpson en Australie, Oslo ou encore Naples… C’est dire !
Avec le retour à une « certaine normalité » après deux années marquées par la pandémie de Covid, les signaux sont au vert pour le tourisme à Dijon. « C’est un début très prometteur. Nous avons senti un véritable engagement après la fin du pass sanitaire. Pour preuve, nous avons accueilli dans nos points d’accueil 75 185 visiteurs entre le 1er janvier et le 31 mai, contre 53 434 pour la même période en 2019. Nous espérons que cela soit un beau présage pour vivre un très bon été », a commenté Cordula Riedel, nouvelle directrice de l’Office de tourisme de Dijon métropole, non sans détailler : « 75% des personnes qui ont poussé les portes de l’Office de tourisme, sont français et les clientèles étrangères les plus fidèles sont aussi revenues en force : les Allemands, les Suisses, les Belges, les Britanniques, les Hollandais, les Américains… L’Asie traine encore les pieds mais nous assistons tout de même à une reprise timide. C’est plutôt bon signe ».
Un nouveau Parcours du Goût
Quant aux activités préférées des touristes, la montée de la tour Philippe le Bon domine toujours, restant le « best-seller ». Avec 7 823 personnes qui ont souhaité prendre de la hauteur au palais des Ducs, elle est largement devant les visites Dijon Découverte (1 454), l’Atelier Moutarde (1 344), les Ateliers Vins & Fromages de Bourgogne (250) ou encore la Balade gourmande (232).
Quant à l’avenir (proche), il devrait être rose. Afin de faire découvrir les lieux incontournables mais aussi cachés de la métropole, le Dijon City Tour, qui a rencontré un véritable succès l’été dernier, effectue son retour. Le Dijon City Pass, qui dorénavant comprend l’entrée à toutes les expositions de la CIGV, continuera, c’est certain, aussi de faire des émules. Et l’Office de tourisme a développé de nouveaux produits pour cette année 2022 : « Il est logique qu’ils tournent autour de la Cité même si notre objectif est de bien répartir les flux entre la CIGV et le centre-ville », a expliqué la directrice, non sans insister sur « le côté expérientiel qui marche le mieux ».
Un Parcours du goût voit ainsi le jour, avec 4 haltes gourmandes par excellence au départ de la Cité, en passant par les halles, la place de la Libération et la rue des Antiquaires. Un Dijon Oeno Tour vous entraîne encore plus loin, au cœur des Climats de Bourgogne, pour une dégustation de 6 vins. Le patrimoine et l’histoire des Ducs de Bourgogne étant toujours dégustés, à leur juste valeur, par les touristes, les visites pilotées par un guide déguisé en Philippe le Bon seront déclinées dans une nouvelle version : place cette année aussi à Marguerite III de Flandre.
Il faudra encore attendre pour retrouver Eudes III de Bourgogne, le créateur des Hospices de Dijon où est dorénavant érigée la CIGV. Mais ne doutons pas que nombre de touristes iront sur ses traces…
Camille Gablo