Les brèves de Jeanne Vernay

Les collégiens donnent l’exemple

Cette année scolaire, les actions comptant pour le challenge Génération(s) Ecollèges ont foisonné dans le département. 14 établissements ont présenté 26 projets en faveur de la mobilisation face au changement climatique, de la préservation de l’environnement et de la solidarité. Une participation qui poursuit l’engagement des élèves côte-d’oriens puisque 500 initiatives d’éco-gestion ont vu le jour dans les collèges de 2012 à 2019. Et pour 2021-2022, les meilleures actions viennent d’être récompensées par le Conseil départemental. Le collège des Lentillères a ainsi reçu le trophée Or pour sa sensibilisation à l’égalité filles-garçons, la tenue d’une collecte solidaire pour les plus démunis et d’une course en faveur du peuple ukrainien. Sans oublier l’activité rythmée du Club Jardin ou le projet de végétalisation de la cour mené avec le CAUE. Préservation de la nature et souci d’une bonne alimentation ont animé les élèves du Parc à Dijon et Édouard-Herriot à Chenôve récompensés par un trophée Argent. Pendant que la prise en compte des mobilités douces, de l’économie sociale et solidaire, de la gestion rigoureuse de l’eau et des déchets faisaient obtenir le Bronze aux collèges La Croix des Sarrasins à Auxonne, André-Malraux à Dijon et Henry-Berger à Fontaine-Française.

Du coeur, de la vie et de la voix

Le Dimanche de la Pentecôte, deux instruments, un accordéon et une contrebasse, ont suffi à faire chavirer de bonheur les oreilles des passants place François-Rude. La musique tzigane avait envahi le lieu, répandant ses sonorités entraînantes d’Europe de l’Est puisque les Frères Betkarov transportèrent leurs auditeurs dans un exceptionnel voyage musical de la Hongrie à la Roumanie. Le duo Xavier Forgeot-Christian Bigarne excella à donner du cœur, de la vie et de la voix dans le cadre du Festival « Place en musique » qui se déroule actuellement chaque dimanche de 15 à 18 heures sur une place différente de Dijon. Il se poursuivra le 19 juin place des Cordeliers avec le groupe Why Not Band, le 26 juin place de La Sainte-Chapelle avec l’ensemble Demi Quartet et le 3 juillet place Emile Zola avec le trio M21.

Le peintre de la cour ducale

Ne manquez pas la prochaine conférence du cycle « Secrets et mystères de l’art » qui  aura lieu le lundi 20 juin à 19h15 salle de spectacle Darcy Comédie, 10 rue Devosge à Dijon . Pierre Pertus, qui intervient régulièrement dans ses colonnes, vous contera l’œuvre de « Jean Van Eyck et sa révolution optique ». Jan Van Eyck était, rappelons-le, peintre à la cour du duc de Bourgogne Philippe le Bon (1396-1467). « Le duc et sa cour fastueuse s’entouraient alors des meilleurs artistes. Fort de son incomparable technique, de ses connaissances scientifiques et de son sens inégalé de l’observation, Jean Van Eyck éleva la peinture à l’huile vers des sommets jamais atteints jusqu’à lui et définit l’orientation ultérieure de la peinture occidentale Jamais, avant lui, un peintre n’avait rendu la réalité aussi tangible, avec des portraits où il ne manque aux personnages que le souffle et des paysages qui présentent le monde sous toutes ses facettes », vous expliquera entre autres Pierre Pertus. Un événement culturel à déguster à sa juste valeur… Inscription et entrée 10 € à Darcy Comédie.

Roulez jeunesse

C’est le nom de baptême donné à l’excellente initiative prise par les parents du groupe scolaire Montchapet et par ses enseignants pour faire venir les enfants à l’école en mobilité douce, selon le langage moderne, c’est-à-dire à vélo, voire trottinette, roller… La voiture demeurant au garage… L’opération qui s’est déroulée le mercredi 8 juin a été un succès dans la mesure où le nombre élevé de participants a apporté la preuve qu’il est possible de faire le trajet domicile-école sans l’automobile, en s’orientant par conséquent sur le chemin du respect de l’environnement… Et sur celui des réflexes à donner aux plus jeunes avec la visée d’utiliser à haute dose les transports appelés doux. Une évolution à obtenir dans les meilleurs délais quand on assiste à l’empilement actuel des voitures autour de Montchapet aux entrées et sorties de classes. « Roulez jeunesse » vient de faire la preuve qu’on peut faire autrement et mieux. A condition bien sûr de sécuriser dans le quartier le déplacement des futurs jeunes cyclistes ou utilisateurs de trottinettes ou rollers. Une bonne initiative à étendre à la porte des autres écoles et collèges de Dijon…

Face à la chaleur

La Ville de Dijon amplifie l’installation des dispositifs à microgouttelettes d’eau dans les parcs et jardins pour améliorer le bien-être des visiteurs lors des périodes de fortes chaleurs. En leur permettant de se rafraîchir, le brumisateur abaissant la température. Et en adaptant la cité aux effets du changement climatique. Neuf sites de brumisation existent déjà : place Granville, au Jardin de l’Arquebuse, au Parc du Drapeau, à la promenade des Lochères, aux Carrières Bacquin, au Parc des Argentières, au port du Canal, au Parc de la Colombière et Place de la Darse. Et ce mois de juin, cinq nouveaux lieux seront équipés : le Jardin Darcy, le Parc Clémenceau, le square Paul Bert, les Parcs du Suzon et Hyacinthe Vincent. Bien sûr, la nécessité de préserver la ressource en eau étant au cœur du projet, un soin d’économie est apporté par un mélange équilibré avec l’air et une diffusion de manière homogène. De surcroît, le gaspillage est réduit puisque les gouttelettes hydratent les sols. On peut à coup sûr prévoir une large fréquentation des quatorze sites équipés lors de l’été qu’on annonce chaud…

Dix jours sans trop d’écrans

L’opération « Dix jours sans trop d’écrans » qui se déroule jusqu’au vendredi 17 juin dans les écoles de la Fontaine d’Ouche est à saluer. Je souhaite vivement qu’une telle initiative se généralise le plus rapidement possible : la surconsommation d’écrans chez les enfants et adolescents est en train de causer un niveau de ravages qu’il ne faut ni nier, ni minorer pour envisager corrections et alternatives salvatrices. Et déjà ouvrir les yeux sur les dégâts : un « temps d’écran » abusif, au-delà du danger pour la vue, pour le sommeil, peut causer des troubles dans le développement du cerveau, des retards de langage, des dérèglements de l’alimentation, de la capacité d’attention. Sans compter les risques d’exposition à des contenus dangereux. Et le repli sur soi, une irritabilité élevée, un désintérêt pour d’autres activités, notamment physiques, un éloignement de l’effort scolaire… sont des signes, surtout chez les adolescents, d’une pratique excessive…qui frise parfois l’obsession. D’où la nécessité de réagir : la puissance publique doit venir en aide aux familles pour limiter l’utilisation et pratiquer une « curation » des contenus. Surtout promouvoir une saine consommation, une « bonne santé numérique » permettant à l’enfant d’avoir une vie médiatique équilibrée qui, elle, lui apportera maints avantages.

Des amies de 60 ans

Le mariage entre la Bourgogne et la Rhénanie-Palatinat dure depuis soixante ans, c’est dire sa solidité, d’autant que, en 2016, la Franche-Comté vint solidifier le partenariat. Nous sommes donc dans une période d’anniversaire puisque le document officiel du jumelage fut signé le 26 juin 1962 par le chanoine Kir, député- maire de Dijon et le Docteur Altmeyer, ministre-président du Land de Rhénanie Palatinat. Au cours d’une cérémonie solennelle se tenant en présence des quatre préfets, des parlementaires des quatre départements de Bourgogne et de quarante maires. A l’époque, l’objectif était de poursuivre la réconciliation entre Français et Allemands aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Les efforts de rapprochement avaient d’ailleurs commencé dès 1953 avec les initiatives du commissaire français de Mayence Henri Chauchoy mais la cheville entraînante fut bien Félix Kir, à l’initiative pour faire débuter les premiers échanges universitaires, les voyages de chefs d’entreprises…A Mâcon, Louis Escande n’est pas en reste et lance, en 1956, le jumelage entre sa ville et une cité d’outre-Rhin. Maints efforts aboutissant à juin 1962 et à la naissance du premier jumelage régional franco-allemand. Depuis, le couple a grandi, prospéré, mûri et compte bien poursuivre sa route commune en menant à bien nombre de coopérations.