Grande métamorphose à la Citadelle de Besançon

Depuis 1971, le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon fait figure de référence parmi les sites dédiés à la Seconde Guerre mondiale. Le musée s’offre depuis janvier 2020 une métamorphose à 360 degrés : espaces entièrement repensés, muséographie inédite, personnification de l’Histoire à travers des itinéraires de vie personnels, valorisation des collections, programmation culturelle dynamique sans oublier une volonté affirmée d’accompagner la recherche.

Le premier Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon voit le jour à la Citadelle le 17 juillet 1971 grâce à Denise Lorach, ancienne déportée. Ce premier musée est réalisé avec l’aide de François Marcot, étudiant puis agrégé d’histoire et Professeur à l’Université de Franche-Comté. Son succès conduit à envisager l’agrandissement et le déménagement du musée dans le bâtiment qu’il occupe actuellement, au cœur de la Citadelle. Il est inauguré le 8 septembre 1982. La scénographie du premier comme du deuxième musée est quant à elle l’œuvre de Guy Langlois, décorateur à l’Institut National de Recherche et de Documentation Pédagogique de Paris.

Il est labellisé « Musée de France » depuis 2002.

Un nouveau musée à l’été 2023

Après avoir accueilli plus de 2 millions de visiteurs, le musée ferme ses portes en janvier 2020. Musée d’Histoire, c’est la mission que le Musée de la Résistance et de la Déportation assume depuis son origine. Il ambitionne de renouveler son approche pour renforcer son rôle d’outil citoyen. C’est cette double nature, musée d’Histoire, fidèle à ses origines, et outil citoyen, au service de l’éducation civique, que le musée veut incarner pour l’avenir.

– L’exposition permanente

L’exposition permanente du musée, entièrement repensée, n’occupera plus qu’un seul niveau. En proposant, à travers les collections, de suivre quelques parcours personnels au fil de documents et d’objets, l’exposition contribuera à personnifier l’histoire pour la rendre plus sensible, plus proche, à l’heure où, comme Odile Selb-Bogé et Pierre Rolinet décédés récemment, les derniers témoins disparaissent. Deux salles dédiées à l’art en déportation complètent le parcours permanent.

– Une future programmation culturelle dynamique
De nouveaux espaces temporaires permettront de proposer chaque année une exposition nouvelle. Ce sont autant d’objets et de documents sortis des réserves qui pourront être ainsi présentés au public. L’occasion donc de construire des manifestations culturelles de qualité en travaillant avec d’autres établissements, au plan régional comme au plan national.

– Mise en avant des extérieurs : un musée dans un lieu de mémoire
Par son architecture et son parcours s’ouvrant sur l’extérieur, le nouveau musée attirera l’attention du visiteur sur l’histoire de la citadelle sous l’Occupation, lieu d’exécution de 100 résistants. Cette connexion intime entre histoire et mémoire, à l’heure actuelle quasi invisible du public, sera ainsi compréhensible aux yeux de tous.

– Un musée accessible à tous
L’accessibilité est également au cœur du projet de rénovation. Des solutions seront mises en œuvre pour faciliter, autant que possible, l’accès du musée : installation d’un ascenseur, muséographie adaptée (hauteur des textes, passages de portes, etc.). Dès leur arrivée, les visiteurs pourront profiter d’un espace d’accueil vaste, lumineux et confortable, inexistant à l’heure actuelle.

Un musée fermé mais qui garde un œil ouvert !

Le musée poursuit sa campagne de collecte d’archives et d’objets auprès des particuliers, lancée en janvier 2019, pour enrichir les collections. De cette grande collecte est née une exposition itinérante conçue pour aller à la rencontre de celles et ceux qui, concernés par cette période, ont certainement quelque chose à donner mais aussi quelque chose à dire.

Les visiteurs sont invités à remonter le temps jusqu’à la Seconde Guerre mondiale grâce à l’application MaCitadelle. Au programme, 6 stations pour découvrir les acteurs importants du conflit dans la région, appréhender les événements marquants de cette période à Besançon et l’histoire du musée.

 

Une programmation hors-les-murs

Chaque 3e jeudi du mois, des conférences gratuites et ouvertes à tous, animées par des professionnels ou des chercheurs de disciplines variées, proposent de prolonger ou d’approfondir les thématiques historiques du musée :

Jeudi 16 juin à 18h30, salle Courbet, Besançon. Une intervention sur la Seconde Guerre mondiale dans la bande-dessinée. Durée 1h30.

L’exposition itinérante, La Collecte 39-45, circule sur tout le territoire jusqu’en 2023. Mai : La Fraternelle, Saint-Claude (39). Juin : 13 Rue Thiers, Gray (70). Septembre : Luxeuil-les-Bains (70)