Les brèves de Jeanne Vernay

833 Réfugiés ukrainiens

Selon la préfecture de la Côte-d’Or, au 27 avril dernier, pas moins de 833 réfugiés ukrainiens ont été accueillis dans le département. Parmi ceux-ci, 503 personnes ont été pris en charge par des particuliers et 258 par l’État et des collectivités territoriales. Ainsi, par exemple, le gymnase Chambelland mis à disposition par la Ville de Dijon a ouvert ses portes à quelque 130 réfugiés ukrainiens. A noter également que 458 autorisations provisoires de séjour ont été délivrées. La guerre bat toujours son plein, pour ne pas dire s’intensifie – « l’apocalypse de Marioupol, comme l’a qualifié le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’illustrant parfaitement. Et, comme nous l’avons fait depuis le 24 février et la déclaration de guerre de Poutine, nous continuons de décliner les couleurs jaune et bleu dans nos numéros de Dijon l’Hebdo. Depuis le début de l’invasion russe, des milliers de civils ont été tués et des millions de personnes déplacées, pour la très grande majorité d’entre elles des femmes et des enfants. Et tout porte à croire que cette tragédie perdure bien après le 9 mai, une date symbolique qui avait été avancée un temps pour évoquer la fin du conflit. Les appels à la paix semblent voués à l’échec, aussi espérons que la mobilisation pour venir en aide aux Ukrainiens se poursuive !

Des fouilles prometteuses

Les fouilles archéologiques conduites actuellement sur le site du futur hôtel Mama Shelter, au bas de la rue Docteur Maret, sont-elles en train de révéler des informations de taille concernant le lointain passé du quartier situé au pied de la cathédrale Saint-Bénigne ? Les premiers résultats, même si la prudence des archéologues recherche des confirmations, sont probants. La découverte d’une dizaine de fours, dont certains atteignent une dimension de plusieurs mètres, est sans doute la mise à jour la plus intéressante… D’autant que, parmi les déchets relevés figurent des traces de plomb, de fer et… de bronze. De quoi nourrir les imaginations fertiles déjà prêtes à annoncer la découverte de la fonderie des cloches de Saint-Bénigne, le voisinage de la cathédrale rendant la déduction presque évidente. Mais l’archéologie se méfie des hypothèses trop rapides et prend des précautions en reconnaissant simplement avoir mis en évidence une activité métallurgique intense datant du Moyen-Âge. Tout en constatant que celle-ci a duré puisque les fours découverts sont superposés… Ce qui plaide pour d’autres hypothèses : l’existence de tout un quartier artisanal producteur, pendant l’époque médiévale, d’objets métalliques aux abords de Saint-Bénigne. Ou bien, pour cette dernière, la présence d’un vaste atelier de construction. Les passionnés de l’Histoire dijonnaise suivront sans doute de près le diagnostic révélé par le passage en laboratoire archéologique des échantillons prélevés lors de ces fouilles prometteuses.

Promotion pour Laurent Ulrich

L’archevêque de Paris est désormais dijonnais. Le pape François vient en effet de nommer à ce poste Laurent Ulrich, dont les racines se situent dans la Cité des Ducs pour y être né en 1951 et y avoir été ordonné prêtre à la fin des années 70, à Saint-Bénigne. D’abord stagiaire à la Croix Rousse à Lyon, il a exercé ensuite plusieurs ministères dans le diocèse de Dijon : délégué au diaconat permanent puis doyen-adjoint à Beaune avec la responsabilité de l’aumônerie du lycée de cette ville, enfin vicaire épiscopal, avant de devenir vicaire général. A partir de 2000, Laurent Ulrich voit sa trajectoire prendre une autre dimension : il est nommé archevêque de Chambéry qu’il quitte en 2008 pour prendre la direction d’un archevêché autrement plus important : Lille. Et maintenant celui de la capitale… Resté très attaché à son diocèse d’origine, le tout nouvel archevêque de Paris était présent à Dijon en mars dernier pour l’installation de Monseigneur Antoine Hérouard.

Couchey dans le bon sens

La viticulture va dans le bon sens sur la commune de Couchey : celui d’une agriculture innovante pour sauvegarder l’environnement. Ainsi les domaines Ghislain Kohut, Clémancey, Sirugue, Philippe Robert, Denis Fournier et Derey, depuis trois ans, sont unis autour d’un dessein commun : obtenir le niveau le plus élevé de la certification Haute Valeur Environnementale (HVE). Dont les conditions d’obtention rigoureuses, car mesurées méthodiquement, reposent sur quatre piliers : le respect de la biodiversité, la gestion de la ressource en eau, la fertilisation et la démarche phytosanitaire. Les efforts de chacun, l’esprit d’émulation, d’équipe surtout conduisant à s’enrichir des pratiques de l’autre, la dynamique collective croissante autour de la nécessité d’innovation sont maintenant récompensés : quatre domaines ont obtenu le diplôme HVE et les deux autres sont en cours de certification. Avec des pratiques respectant la spécificité de chaque terroir et annonciatrices de nouveaux projets qui ne demandent qu’à se concrétiser rapidement… Autour de « l’agroforesterie » par exemple, une méthode consistant à intercaler des arbres entre les rangs de vignes. Et la tenue de la traditionnelle Saint-Vincent l’an prochain à Couchey réservera sans doute un encouragement soutenu à cette mobilisation environnementale. La voie viticole de l’avenir…

Ambiance gypsy aux Marronniers

Les Marronniers, une table qui a plus d’une flèche à son arc ! Ce restaurant, implanté au cœur du village d’Arc-sur-Tille (à 15 mn de Dijon), tenu de main de maître par Mathieu Bouvier et Stéphane Guagliardot, vous propose les vendredi 27 et samedi 28 mai des soirées « Gypsy ». Ambiance festive garantie accompagnée, comme il se doit, d’un menu adapté (ensoleillé pourrait-on dire) qui ne manquera pas de séduire les gastronomes : assiette de tapas, paella royale, sphère chocolat-pina colada. Le tout pour 38 € par personne. Les places étant limitées, la réservation est plus que conseillée au 03.80.37.09.62 ou les.marronniers.arc@wanadoo.fr Si vous aimez vous régaler et vibrer au son des guitares, ces soirées sont faites pour vous !

Spectacle musical

Produit et interprétée par Claire-Marie Bellon Systchenko, la comédie « Peur du noir » est un spectacle musical qui invite petit et grand à venir dépasser ses peurs et prendre la parole. Et pour y parvenir, l’interprète et auteure incarne dans la pièce une jeune femme lumineuse du nom de Claire Soleil, qui explore sa part d’ombre en appelant à rejoindre des créatures ne parvenant pas, comme elle, à dormir. Dans son voyage, la jeune fille devra faire face à d’anciens cauchemars qui ressurgissent, mais aussi à d’anciens souvenirs qu’elle pensait disparus. Confrontée ainsi à ses angoisses les plus profondes, Claire Soleil va également se rendre compte que la nuit, il ne règne pas que des monstres et des mauvaises rencontres… Allez plonger dans ce voyage sensoriel plein d’humour réalisé grâce à l’aide de musique, d’une marionnette et de projections animées. Séances à 15h 30 et 20h 30 le 11 mai 2022 au Théâtre des Feuillants.

Soirées avec V.U.E.

A l’occasion des 50 ans du Patrimoine mondial, les neuf sites UNESCO de Bourgogne-Franche-Comté proposent chaque vendredi de juin des apéritifs avec V.U.E. C’est-à-dire avec « Valeur Universelle Exceptionnelle » puisque ces soirées exclusives autour de dégustations régionales, aux chandelles, sur l’herbe, sous les toits ou au cœur des vignes auront pour objectif de faire partager le caractère singulier de l’un des neuf lieux. Les Climats de Bourgogne sont bien entendu partie prenante pour mieux valoriser encore leur modèle de viticulture de terroir exceptionnel… Sans oublier son patrimoine bâti. Ainsi la vue sera chaque vendredi différente, en s’articulant depuis le parc d’un domaine viticole, une ancienne abbaye ou une maison d’artiste. Habituellement fermés au public, ces lieux emblématiques proposeront une visite privative, une dégustation commentée de vins et quelques surprises qui agrémenteront un panier pique-nique composé de produits 100% Côte d’Or. ( les 3, 10, 17, 24 juin : à 19h 30 – 03.80.20.10.40)

Plus forte que le silence

L’existence de Lucienne Soulier, marquée par la pauvreté, l’isolement et les mauvais traitements, n’a pas toujours été facile et elle a pris la plume pour vous raconter la vie de celles et ceux qui sont laissés au bord du chemin. Cette militante d’ATD Quart Monde, qui a publié en 2021 son récit-témoignage, « Plus forte que le silence », sera présente le 17 mai à partir de 19 h 30 au Cercle laïc dijonnais, 3 rue des Fleurs à Dijon, afin de dédicacer son ouvrage. Elle en lira différents extraits et répondra aux questions qui ne manqueront pas de se faire jour. « Ce que j’écris n’est pas une fiction ni un roman. C’est une histoire vraie, un parcours de vie difficile. Même si mon écriture, mes phrases peuvent être maladroites, je veux vous écrire ma propre histoire, avec mes propres mots pour que la société sache ce que vivent les laissés-pour-compte », précise cette femme de courage qui se bat dorénavant pour les autres !

H E R E

Quand l’art de la table rejoint l’art de la sculpture… Au pied de la nouvelle passerelle du Jardin de l’Arquebuse menant à la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin a été inaugurée par la première adjointe dijonnaise, Nathalie Koenders, l’œuvre de l’artiste Jean Dupuis. Les visiteurs pourront désormais découvrir les quatre lettres en acier patinés, H E R E, dessinées avec des flèches symboles multidirectionnelles. Nous vous en laissons l’interprétation mais sachez que c’est ICI, à Dijon que la Gastronomie et le Vin sont désormais fêtés comme il se doit…