Les brèves de Jeanne Vernay

Solidarité

Depuis que la guerre plonge l’Ukraine dans le chaos, depuis que des enfants, des femmes et des hommes meurent dans des combats armés, écrasés sous des bombardements dévastateurs, prennent la route de l’exil, nous écrivons ici notre solidarité avec le peuple ukrainien, ainsi qu’avec les citoyens russes et biélorusses opposés au conflit. A ceux qui nous disent que nos mots sont des fétus de paille pris dans le lourd tourbillon géopolitique du moment, nous rétorquons que la Paix passe toujours par l’insurrection des consciences… Pour rechercher la seule voie possible : le chemin diplomatique. Seul apte à imposer enfin le cessez-le-feu et un retrait immédiat des troupes de Poutine du territoire ukrainien. Avec, en objectif, la Paix avant tout… Au moyen d’une solution prise dans le cadre multilatéral de l’ONU, respectueuse du Droit des peuples. Et du Droit international.

De son côté, Dijon l’Hebdo continue de présenter ses pages en accueillant les couleurs ukrainiennes.

Odessa, cité de rêves

« Odessa, splendeur et tragédie d’une cité de rêves… » C’est par ce titre que l’association « Les Rues de la Lecture », les étudiants de Sciences-Po Dijon, de Burgondy School Business et le Collectif Bourgogne-Ukraine vous convient à découvrir la perle culturelle de la Mer Noire le Jeudi 7 avril à 18 heures, dans les locaux de l’Ecole de commerce, 29 rue Sambin. Une découverte à travers une présentation illustrée, émaillée de lectures de textes évoquant les richesses de la cité portuaire ukrainienne… Une évocation qui rappellera sans doute Catherine II qui fit de ce modeste port une position stratégique au carrefour de l’Europe et de l’Asie. Et le nom du sculpteur dijonnais, Paul Cabet, pour sa fontaine monumentale élevée au centre-ville. De Serguei Eisenstein également et son film « Le Cuirassé Potemkine » immortalisant l’immense escalier descendant vers le front de mer. Avec en toile de fond le trésor que Mark Twain a si bien décrit : le mélange foisonnant de nationalités et de religions. Entrée gratuite et inscription auprès de : les.rues.de.la.lecture@mail.com

Accueil monacal

L’abbaye de Cîteaux, fidèle à sa longue tradition d’accueil, prend sa place dans le mouvement international de solidarité envers le peuple ukrainien. Elle offre ainsi, depuis quinze jours, le refuge à quatre familles ayant fui l’Ukraine ravagée. Installés dans une ancienne étable soigneusement rénovée en logements, leurs membres, qui vont de 90 à 4 ans, essaient de trouver un peu de sérénité, aidés et soutenus par les moines qui font ce qu’il faut pour accompagner, rassurer, réconforter, tout en parlant le russe couramment, au moins pour l’un d’entre eux, ce qui ouvre la barrière de la langue et vivifie le dialogue. Une attention et une disponibilité aptes à minorer l’angoisse de gens déracinés, ayant tout laissé chez eux, y compris parfois un époux, et comptant bien y retourner dans le meilleur délai… Une solidarité cistercienne où le réflexe de venir en aide aux réfugiés, de guerres, politiques, climatiques, est une constante. Sans tri. Sans distinction. En offrant des conditions d’accueil identiques à tous les exilés. D’où qu’ils viennent. Un exemple monacal… Humain avant tout, à saluer et à imiter !

Une vigne au cœur de Dijon

Une Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin se doit de posséder une parcelle de vigne. Une évidence que la Ville de Dijon est en train de concrétiser sur le terrain laissé libre par le second cinéma. Ainsi, entre la Cité étudiante et le multiplex Ciné Ducs, les 350 m2 libérés accueillent désormais, plantés par des Dijonnais et Dijonnaises volontaires, plusieurs rangs de ceps. Bientôt rejoints par des pêchers et des saules têtards dont les rejets permettront un palissage de la future vigne. Soignée à la perfection pour en faire une réussite agroécologique… Avec le choix d’un cépage, un Chardonnay de type « Bonzaï », qui peut pousser sur une surface réduite de terre et toute une batterie de protections contre le gel, la grêle ou les canicules au moyen d’un ombrage mobile photovoltaïque. Même la prochaine vinification est d’ores et déjà envisagée… Sous la forme d’un partenariat public-privé et d’une attention particulière aux associations de protection de l’environnement qui recevront une partie des gains de la vente des bouteilles du vin produit.

Pour « les curieux de nature »

L’appellation « Jardin de l’Arquebuse » devient le nom officiel de l’ensemble des équipements scientifiques, culturels et du parc botanique de la rue Jehan-de-Marville. Une simplification de vocabulaire judicieuse qui correspond aux habitudes des Dijonnais utilisant l’expression… depuis le transfert, en 1833, du premier jardin botanique de Dijon, boulevard Voltaire, au domaine de la compagnie des arquebusiers. Et ce « Jardin de l’Arquebuse » si bien enraciné dans l’histoire de la ville est actuellement l’objet de soins pour que tous les « curieux de nature » puissent y trouver un havre de paix, bucolique, avec, en même temps, l’accès à la science, la recherche… En cohérence avec la future Cité de la Gastronomie toute proche dans un lien quasi-physique concrétisé par la requalification de la rue du Jardin des Plantes. Dans les contenus aussi : au sein du parc, un parcours sur « la biodiversité cultivée » réservera une plage nouvelle à la vigne et aux cépages. En adéquation avec la large part faite au vin dans la Cité de la place du 1er mai. Dont le pôle culturel s’est associé aux équipes du Jardin de l’Arquebuse pour préparer, au Planétarium Hubert-Curien, l’exposition « Miam ! Je mange donc je suis. » afin de mieux cerner les aspects biologiques et écologiques de notre alimentation.

Saveurs sous pression

Demeurons sur un terrain proche pour signaler l’organisation par Dijon Congrexpo, en juin prochain, au Parc des expositions, du premier salon dédié à l’univers de la Bière et la Gastronomie dans la région. Avec un titre fort bien façonné : « Saveurs sous pression ». Une première édition promise à une belle réussite qui doit satisfaire les gourmets et bénéficier de la participation de la fondatrice de la revue « Bières et Mets », Elisabeth Pierre. Une sélection des meilleurs brasseurs régionaux, nationaux et internationaux sera le pivot de l’initiative. Où le savoir-faire des brasseries, la cuisine à la bière rehaussée par la présence de plusieurs grands chefs locaux et l’art de la dégustation se verront mis à l’honneur.

Une heure silencieuse

A partir de ces premiers jours d’avril, le centre commercial Toison d’Or met en place une heure privilégiée hebdomadaire, silencieuse d’abord en stoppant musiques d’ambiance et annonces sonores, tamisée ensuite par la modération des éclairages dans les allées. Cette initiative qui a lieu chaque mardi entre 10 h et 11 h a la visée de faire profiter d’une expérience shopping plus calme les personnes touchées par un trouble du spectre de l’autisme ou souffrant de misophonie. Dans une stratégie de créer un lieu de vie du quotidien accessible à tous, où chacun doit se sentir intégré dans une démarche résolument solidaire. Tout en apportant une réponse à des problématiques publiques et des progrès loin d’être négligeables dans la prise en compte des situations de handicap.

La dictée de Couchey

A l’initiative de l’amicale des anciens élèves de la commune de la Côte, La « Dictée de Couchey » devient une institution maintenant bien établie. Cette année, elle a réuni une quarantaine de courageux et courageuses, de tous âges, bien décidés à venir à bout, cette fois, d’un passage d’Anatole France, extrait de « L’orme du mail ». En évitant un maximum d’erreurs, soignant les accords, peaufinant les terminaisons du passé simple… Ne passant surtout pas à côté du traditionnel subjonctif ou conditionnel passé avec son accent circonflexe si important à placer qu’il compte autant que les deux « t » oubliés à « s’abattait ». Et là, il fallut sortir indemne de la phrase : « Monsieur Bergeret sentait qu’il eût été plus beau de mépriser les honneurs en les recevant », le choix entre « eut » ou « eût » mobilisant toutes les énergies. Avec un bilan général loin d’être désastreux, y compris chez les plus jeunes. De quoi troubler les radoteurs bourrés de certitudes clamant qu’à l’Ecole d’aujourd’hui, on ne fait plus rien…