Les brèves de Jeanne Vernay

Devoir d’école

L’ancien Inspecteur d’Académie de la Côte-d’Or, Jean-Paul Delahaye, en poste à Dijon de 1997 à 1999, sera à Sciences Po, avenue Victor-Hugo, le vendredi 18 mars (18 h). Afin d’animer une conférence-débat centrée sur les questions relatives à la démocratisation inachevée, voire en recul selon certaines analyses, du système éducatif. Un débat au double titre, en prise directe sur l’actualité : Ce que la pauvreté fait à l’École et Ce que l’École fait de la pauvreté… L’occasion d’entrer dans le quotidien scolaire d’une jeunesse dont on ne parle pas assez, invisible, et pourtant nombreuse : les enfants des pauvres. Enfant lui-même de la pauvreté, celui qui dirigea les écoles du département pendant trois ans, avant de prendre la tête de la Direction générale de l’Enseignement scolaire, ne se résout pas à voir la France rester un des pays de l’OCDE où le poids de l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires. Défenseur d’une école davantage mobilisée pour la réussite de Tous, il reviendra ainsi à Dijon faire partager ses constats, ses préconisations pédagogiques et sociales. Pour trouver la voie de contredire le titre de son dernier ouvrage : « L’École n’est pas faite pour les pauvres ». Un défi qui reste à relever. Un devoir d’École gigantesque et urgent !

Label Ville

Doit-on encore dire que les commerces (tous les commerces au demeurant) sont essentiels ! La réponse s’impose d’elle-même… depuis que le terme confinement s’est imposé dans nos vies (ouf, cela semble loin de nous… encore que la prudence s’impose désormais dans le domaine sanitaire !) Les commerces apportent de la vie dans les villes (et les campagnes au demeurant) et les embellissent. C’est la raison pour laquelle la Ville de Dijon organise, depuis plusieurs années, un concours appelé (comme il se doit) Les Trophées Label Ville valorisant les commerçants et leur commerce, ayant réalisés des restaurations de façades, des transformations de devantures, d’enseignes, de vitrines et d’agencements intérieurs. Même les (toutes) petites boutiques ont droit, lors de cette édition 2022, à leur catégorie. Les réalisations les plus remarquables sont récompensées chaque année lors d’une cérémonie. Si vous êtes commerçants et que vous n’avez pas encore postulés, n’hésitez pas mais dépêchez-vous. C’est la dernière ligne droite, le jury devant se réunir début mai. Vous pouvez vous inscrire à cette adresse mail : guichetuniquepro@ville-dijon.fr

Une cohabitation à tenter

Dominique Robin veut remettre en service l’ancien tramway de la Cité des Ducs en redonnant vie à une motrice historique qui pourrait se mouvoir sur le réseau moderne des trams T1 et T2. Une remise en activité qui ne serait qu’exceptionnelle… Limitée aux événements festifs : déroulement de la Foire gastronomique, épisodes marquants dans la future existence de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, fêtes de fin d’année, mariages…Techniquement, l’idée paraît tout à fait réalisable à la condition d’imaginer une solution pour rendre compatible l’ancien système moins large avec les quais d’aujourd’hui. Pour aboutir à une cohabitation réussie et valorisante avec le tram moderne. Et à un bénéfice touristique palpable, comme à la mise en lumière d’un pan important du passé dijonnais… Une idée tout à fait crédible et bénéfique qui placerait Dijon aux côtés de San Francisco, Istanbul ou Lisbonne. Là où tramways historiques et récents savent se compléter.

Solidarité Cistérienne

Un bâtiment essentiel de l’Abbaye de Cîteaux, « le Définitoire », a actuellement besoin d’être restauré. C’est pourquoi le syndicat de défense de l’appellation « Clos de Vougeot » a rassemblé vingt-cinq domaines. Avec la visée d’organiser la vente aux enchères de deux pièces et d’une feuillette d’un grand cru millésimé 2020 du Clos de Vougeot. Dont le produit devrait pouvoir financer la rénovation de l’édifice abbatial. L’initiative caritative de ces viticulteurs mérite d’être remarquée. Elle repose en effet sur des liens historiques forts : ce sont les moines de Cîteaux qui ont construit, au XIIe siècle, le Château du Clos de Vougeot. Et les vignerons d’aujourd’hui ont ainsi décidé de venir en aide aux successeurs des créateurs du célèbre lieu de leur activité viticole. Effectuant en quelque sorte une démarche de reconnaissance filiale… Et surtout de fidélité, de solidarité « cistercienne », peaufinées méticuleusement autour de la race d’un grand cru.

Douze dessins boulevard Carnot

Sur la façade de la villa orientaliste située au 42 du boulevard Carnot se tient, pour une durée de trois années, une exposition surprenante : réalisée par l’artiste Gilles Richard, une grande aquarelle dorée (173 x 130 cm) représente un homme regardant la rue. L’œuvre doit subir tous les trois mois une métamorphose : la feuille d’or entourant le portrait initial doit s’élargir à chaque étape trimestrielle pour recouvrir complètement, à l’issue des douze agrandissements, la dernière tête représentée. De plus, une phrase accompagnatrice, portant sur l’avenir, subira elle-aussi la douzaine de renouvellements. Fin février, nous en sommes à la seconde installation de cette œuvre évolutive, dont la lecture s’effectue dans son environnement… Une lecture différente en fonction de l’heure, des saisons, de l’ensoleillement, du lieu où se situe l’observateur, du trottoir d’en face ou bien de sa voiture à l’arrêt dans les embouteillages…

Autour des terroirs

La Communauté de communes Norges et Tille organise le 3 avril prochain, à l’Espace Loisirs de Clénay, la sixième édition de son salon du livre. Avec évidemment l’objectif de faire partager le goût, le plaisir de lire et écrire… De valoriser les écrivains, les libraires, éditeurs et imprimeurs… De contribuer à l’animation des villages concernés. Tout en orientant l’activité autour des thèmes : « terres et terroirs », une idée judicieuse, bien adaptée au milieu rural. En effet, les mots pour les dire, les décrire, peuvent être des centres d’intérêt bien suivis, permettant d’inviter les visiteurs, autour de la soixantaine d’exposants présents, à la connaissance de leurs terroirs, leur environnement. Sous des formes littéraires variées : romans, poésie, contes, légendes, littérature-jeunesse, BD…

Les ambassadrices de la gastronomie

Le 8 mars, à 11 heures, se tiendra à l’espace muséographique de la Maison Mulot et Petitjean, 6 boulevard de l’Ouest, le vernissage d’une exposition mettant sous la lumière dix ambassadrices de la gastronomie bourguignonne : Anne Parent, Catherine Troubat, Claire Battault-Couchoux, Lucile Darosey, Marie-Thérèse Garcin, Claire Briottet-Garcin, Dominique Loiseau, Emmanuelle Baillard, Virginie Taupenot, Judith Cartron. Ainsi, sera rendu hommage au parcours de ces femmes d’exception ayant en commun leur attachement à leur travail et leur terroir. Des valeurs partagées par Catherine Petitjean dont l’initiative est à saluer… lors de la Journée de la Femme.

L’image dans l’image

Rencontres visuelles étonnantes, secrets de tableaux : les « images doubles » hantent les œuvres d’artistes d’époque et de cultures différentes, par jeu ou pour livrer un message moral, symbolique, religieux, politique ou sexuel. A l’occasion de cette troisième conférence du cycle 2022 « Secrets et mystères de l’art », à 19 h 15 le mardi 8 mars, Pierre Pertus présentera et commentera une sélection exemplaire du thème de « l’image dans l’image », jouant le jeu , séduisant et mystérieux, de l’image composite, réversible, multiple. D’Arcimboldo et Herri Met de Blès à Dali et Markus Raetz, de la Renaissance aux expressions contemporaines, les images doubles ont été consciemment incluses et assumées par les artistes. Conférence illustrée et ludique. Darcy Comédie, 10 rue Devosge, Dijon, 10 euros / gratuit pour les étudiants, possibilité de restauration sur place.

La Corse ne plie pas

Le DFCO est revenu, le 19 février, de son déplacement en Corse avec un coin de ciel bleu rempli par le solide match nul obtenu à Bastia : 0-0. Les Dijonnais, appliqués et impliqués physiquement, ont tenu et souvent dominé sur la pelouse de Furiani, frôlant même la victoire d’un cheveu. Mais les Corses n’ont pas plié. Jouant en équipe qui n’a jamais courbé l’échine, le DFCO a su s’appuyer sur une abnégation collective constante…Notamment en défense où Congré et Coulibaly ont fourni une prestation sans fausse note. Tout comme Fofana qui retrouve progressivement son allant du début de saison pour se porter vers l’avant. Avec un jeu construit, des transmissions fluides partant d’un milieu de terrain efficace, articulé autour de Pi et Ngouyamsa, à l’aise dans la récupération. Pour alimenter des attaquants accrocheurs : Scheidler, profitant de plusieurs passes judicieuses, s’est toujours montré dangereux, en disputant tous les ballons. Dobre a placé une excellente tête plongeante… Et, surtout, un tir sur le poteau en seconde période. Un match plein qui a fait oublier la déconvenue face à Pau et a installé la formation dijonnaise à la 12e place de Ligue 2. En espérant que la Corse soit le début du chemin menant au maintien…