Que ce soit de l’extérieur ou à l’intérieur, il est facile de reconnaître une résidence produite par Seger. Depuis 45 ans, ce groupe créé à Dijon par Hubert Rouy a fait de l’excellence sa signature. Aussi entend-on régulièrement : « Le haut de gamme, c’est Seger ! »Mais le groupe SOREFI, dont Seger représente l’une des sociétés, ne place pas la satisfaction client au cœur de tout seulement dans ses réalisations immobilières. Il en est de même dans ses résidences services senior, les désormais célèbres Villas Médicis, où le terme services prend tout son sens, ou encore dans ses nouvelles résidences étudiantes Burgundinn. L’aspect patrimonial se conjugue avec un humanisme rare dans l’univers de l’immobilier. Interview (elle aussi rare) du pilote de ce groupe, qui à la différence de beaucoup d’autres, a souhaité conserver son caractère familial pour faire perdurer ses valeurs, Xavier Rouy…
Dijon l’Hebdo : Il y a 45 ans, votre père conjuguait son envie d’entreprendre avec sa passion de l’immobilier. Ce fut la genèse de Seger qui incarne depuis l’excellence bien au-delà de la Cité des Ducs et, dorénavant, dans de multiples structures… Pouvez-vous revenir sur ce développement qui fait que vous êtes devenu un groupe familial référence à l’échelle nationale ?
Xavier Rouy : « Créée en 1976 par Hubert Rouy sur Dijon, Seger représente, en effet, la première société historique de notre groupe qui s’appelle SOREFI. Depuis, le développement s’est fait sur le territoire d’origine avant de s’orienter vers la Franche-Comté avec une implantation dans les années 2000 sur Besançon puis l’Ile de France. Avec toujours la même volonté : faire beau et le faire bien ! C’est à dire produire du logement, de l’habitat de qualité, avec une vraie réflexion autour du bien-être. Nous avons le souhait d’être en proximité avec nos clients pour leur proposer ce qu’il souhaite et où ils vont bien vivre. Mais notre philosophie va au-delà de la dimension patrimoniale. Elle s’appuie sur d’autres motivations, parce que, lorsque nous implantons un immeuble, nous créons un objet urbain qui est mis à la disposition de tous. Nous nous devons de produire quelque chose qui soit harmonieux, agréable et qui pourra s’insérer dans une histoire et un tissu cohérent. Et ce, afin qu’il ait vocation à rester des dizaines, voire des centaines d’années, sans que l’on se dise plus tard : mais comment avons-nous pu réaliser cela ! Cela fait partie intégrante de notre ADN. La modernité réside dans le fait que ces constructions puissent perdurer. Cela permet de leur donner une véritable valeur patrimoniale. Même si le mot n’est pas totalement juste, puisque tout s’inscrit dans une époque, nous pourrions parler d’architecture intemporelle. Nous sommes un groupe qui a l’avantage du temps long, non soumis au diktat de la mode architecturale… C’est notre cohérence de ligne et nous faisons ce que l’on aime faire ».
DLH : Vous ne cédez donc pas aux sirènes des tendances du moment. Comment alors pouvoir satisfaire aux labels environnementaux qui sont plus que dans l’air du temps ?
X. R : « Mais nous allons bien plus loin puisque cela fait partie de la qualité globale de nos produits. Nous nous devons d’être exemplaires sur tous les aspects normatifs, environnementaux, de qualité d’usage, d’innovation. Dans le domaine des économies d’énergies, nous avons toujours été pionniers. Pas au sens de l’affichage mais dans la réflexion sur le thermique pour qu’il y ait un vrai confort été comme hiver, dans l’envie de pousser les bureaux d’études dans leurs retranchements afin qu’ils nous proposent des solutions innovantes et intelligentes. La seule chose qui m’intéresse, c’est de savoir si cela entraînera des économies réelles et si cela apportera un confort supplémentaire à nos clients. La course aux labels pour se faire bien voir n’a aucun intérêt ».
DLH : Vous faites ainsi perdurer à la tête du groupe l’esprit d’excellence familiale qui met la satisfaction client au cœur de tout. C’est vrai pour Seger comme pour vos autres entités ?
X. R : « Cette attention aux clients a été le moteur des étapes du développement successif du groupe. Celui-ci avait cette compétence immobilière et, dans le même temps, mon père Hubert Rouy s’est beaucoup penché sur la question du vieillissement au moment où sa maman prenait de l’âge. Mon père a alors fait le constat d’un manque cruel : soit on reste seul chez soi, soit on se rend dans des structures avec un côté très fin de vie, très infantilisant. D’où la genèse de la première Villa Médicis à Dijon en 1990. Ma grand-mère s’y est rendue quelques années plus tard. Ce fut un projet autour de vraies valeurs humanistes. La notion d’excellence toujours présente a été appliquée aux services. Le résident est au cœur de ce qui reste un projet immobilier mais assorti d’autres valeurs humaines liées à l’accompagnement. Que peut-on proposer à la personne pour qu’elle vive bien ? Un appartement, des services, une restauration haut de gamme, une présence bienveillante en continu, une conciergerie, etc. Nous en avons développées 9 autres sur le territoire national, si bien que les Villas Médicis constituent aujourd’hui le 2e pilier du groupe … »
DLH : L’actualité, dans le domaine du traitement du vieillissement, n’est autre que l’ouvrage « Les Fossoyeurs », paru aux éditions Fayard, où Victor Castanet, après 3 ans d’investigations, dénonce les dérives d’Orpéa, leader mondial des Ehpad…
X. R : « C’est évidemment un sujet d’actualité. Nous tombons des nues. Comment peut-on avoir ce type de logique ! Nous ne savons pas ce qui est vrai ou faux mais cela fait réfléchir sur le business autour du vieillissement. Précision étant faite que nous ne faisons pas parties des EPHAD, je voudrais juste évoquer ce que nous avons mis en place pour nos résidents durant les deux ans de crise Covid où cela a été extrêmement difficile, où il a fallu gérer au mieux l’isolement. Le bien-être de nos résidents, durant cette période, a généré, pour nous, des investissements colossaux. Que ce soit pour la protection de nos résidents ou pour celle de nos collaborateurs. La mise en place de procédures adaptées a coûté très cher… et nous avons dû, dans le même temps, arrêter de commercialiser car il était inenvisageable, en pleine crise sanitaire, de faire venir des personnes supplémentaires dans nos structures. Nous avons en même temps tout fait pour maintenir le lien social en passant voir au quotidien les résidents. logique empathique fait partie intégrante de notre culture familiale. Nous avons fait des choix forts et nous en sommes très fiers : lors des premiers confinements de la crise sanitaire, le Covid n’a engendré aucun décès dans nos Villas Médicis ! »
DLH : Mais, en ce qui concerne, les Villas Médicis, vous êtes même allé plus loin en créant un écosystème financier vertueux pour l’avènement de celle de Paray-le-Monial en Saône-et-Loire
X. R : « Oui, je peux dire que nous sommes suivis par un écosystème novateur. En 2015, 2016, nous avons réussi le financement d’une résidence pour laquelle le système financier classique ne voulait pas nous suivre. Et ce, parce qu’elle était singulière. Elle se situait en effet dans une petite ville de province : Paray-le-Monial. En plus d’une résidence services classique, elle bénéficiait d’une spécificité confessionnelle liée à la typologie des lieux : un ancien hôpital Dieu, doté d’une chapelle. Un prêtre à la retraite, hébergé gratuitement, y anime une vie spirituelle active afin de permettre à nos résidents qui le souhaitent d’avoir une vie de foi… »
DLH : Nous pouvons dire, qu’à Paray-le-Monial, vous avez développé « la retraite » par excellence mais comment avez-vous réussi le tour de force de financer cet établissement ?
X. R : « Nous avons trouvé des investisseurs convaincus qui étaient prêts à nous aider financièrement à partir du moment où ce projet avait du sens. Nous avons monté un emprunt obligataire en 2016 pour la financer, avec uniquement des particuliers. Cela nous a permis d’avoir les fonds nécessaires pour construire cette résidence qui aujourd’hui fonctionne bien… Nous avons réussi à nous appuyer sur un groupe de personnes qui nous font confiance. Ils ont adhéré à nos valeurs et pris part à ce que je pourrais qualifier de modèle de finance éthique. Ils ont été près de 150 à nous suivre et nombre d’entre elles nous sollicitent régulièrement afin de réitérer ce type d’opération ! ». Nous allons d’ailleurs la reproduire en 2022 en offrant la possibilité aux investisseurs qui s’intéressent à la finance éthique de rejoindre le club des « amis des Villas » et de souscrire à ce nouvel emprunt garanti à rendement très intéressant ».
DLH : « Honorer et servir nos aînés… ». Nous comprenons mieux maintenant la devise qui accompagne les Villas Médicis.
X. R : « Ce sont des mots très forts. Beaucoup m’ont dit que ce n’était pas « In » mais j’ai souhaité conserver cette devise car la symbolique est très forte. Les notions de respect, de réciprocité, de remerciement sont bien présentes envers nos aînés qui nous ont transmis la vie et le monde dans lequel on évolue. C’est ce qui fait que l’on se lève le matin. Nous ne sommes pas dirigés uniquement par la réalité économique même si elle est évidemment prégnante et nécessaire. C’est un socle idéologique et un fondement personnel que j’essaye de transmettre pour avancer. Et nos collaborateurs, convaincus par ces valeurs, donnent toute leur efficacité dans le groupe ! Ce sera la même devise qui accompagnera nos prochaines Villas Médicis : une ouvrira cet été à Saint-Cyr-l’École, en région parisienne, et une autre à Nancy dans 2 ou 3 ans. Nous voulons rester sur un développement raisonnable et raisonné ».
DLH : Vous œuvrez pour les aînés mais aussi, depuis peu, auprès des jeunes avec, toujours, des résidences services…
X. R : « Nous avons en effet lancé avec succès une marque de résidences étudiantes : Burgund’inn. Nous n’avons pas cherché d’investisseurs, nous l’avons assumé en interne.. Nous sommes restés sur la même ligne qui nous anime depuis toujours : ce n’est pas parce que c’est une résidence étudiante que les prestations à l’intérieur ne doivent pas être dignes de ce nom. Nous assurons des services avec un espace commun, une laverie, une personne présente sur site tous les jours… Celle de Mirande est même depuis devenue un centre d’excellence, calme et studieux, tout en étant agréable et confortable, pour les étudiants de médecine. Où notre collaboratrice les cocoone… Nous avons, pour ces résidences aussi, une vision familiale et patrimoniale. Et la même recherche de l’excellence ! »
Propos recueillis par Camille Gablo
SOREFI : La Condition humaine… par excellence
André Malraux aurait, c’est certain, particulièrement apprécié les résidences Seger, lui qui écrivait que « l’art représentait le plus court chemin de l’homme à l’homme ». Des œuvres illuminant les entrées ou les espaces communs de chacune de leurs réalisations, il aurait pu dire que tous les chemins mènent à… Seger. En tout cas, c’est une réalité tangible pour toutes celles et tous ceux qui recherchent la qualité durable et les prestations haut de gamme. L’opération Héritage Hugo, qui va sortir de terre avenue Victor-Hugo dans un pur esprit haussmannien, en sera une nouvelle illustration. Avec, comme il se doit, une statue confiée à l’artiste dijonnais Michel Couqueberg, le digne descendant de François Pompon dont l’ours est situé à deux pas, cette résidence résumera à elle seule la dimension patrimoniale qui accompagne Seger depuis 45 ans. Mais ce n’est pas la seule… Loin de là ! Le groupe SOREFI, familial par excellence – et il a souhaité le rester – est animé par la passion du travail bien fait – son slogan n’est autre que « Faire beau et le faire bien ! » – mais pousse la satisfaction client bien au-delà… Ses résidences services senior Villas Médicis illustrent à quel point il a, chevillée au cœur, la dimension humaniste. La façon dont il a protégé et accompagné ses résidents durant la crise Covid – et notamment lors des terribles confinements, synonymes pour beaucoup d’autres aînés d’isolement dramatique – n’en est qu’un exemple parmi tant d’autres. Nous pourrions aussi parler du financement éthique qu’il a mis en place afin de créer une résidence pas comme les autres à Paray-le-Monial… qui n’était pas en odeur de sainteté au sein du système financier classique. Et même dans ses activités connexes lui permettant d’être présent dans le parcours de l’habitat de A à Z, lorsqu’il décide une croissance de développement externe en acquérant l’agence dijonnaise Alliance Immobilière, cette opération se fait, à l’été dernier, parce qu’il partage les mêmes valeurs que ses fondatrices. Des valeurs qui sont à déguster sans modération. Et nous n’écrivons pas cela (uniquement) parce que le groupe possède aussi le Château d’Ollières, l’un des fleurons de l’AOC Coteaux Varois en Provence. Des vins de Provence qu’André Malraux appréciait aussi lorsque, ministre de la Culture, il avait ses habitudes dans un bistrot du quartier Montorgueil, appelé… Aux crus de Bourgogne (ouf, l’honneur est sauf !) Vous comprenez mieux pourquoi nous pouvons écrire que SOREFI, c’est la Condition humaine… par excellence !