Le technopôle Santé en pleine croissance

Le technopôle Santé de Dijon métropole, dont l’accouchement a eu lieu en 2019, a connu deux premières années actives. Et c’est un doux euphémisme puisqu’il est d’ores et déjà devenu un écosystème vertueux favorisant la recherche, l’innovation au service de la santé… et l’emploi. C’est grâce à lui que la healthtech BioSerenity a décidé de s’implanter à Dijon afin de participer au projet révolutionnaire ReadapTic du CHU Dijon-Bourgogne.

Le 26 septembre 2019 naissait le Technopôle Santé de la métropole dijonnaise, ce domaine d’excellence pesant 20% des emplois industriels du territoire et un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros mais aussi et surtout des fleurons à l’échelle nationale et internationale que ce soit dans l’univers hospitalier, de l’enseignement ou de l’entreprise. Il est en effet loin le temps où Urgo développait, dans la plus grande solitude, le premier pansement prêt à l’emploi. C’était en 1958… et, depuis, plus de 60 ans d’innovations et d’implantations sont passées par là. Et nous ne faisons pas seulement référence à la première jambe bionique développée par Proteor en 2018, le leader français des prothèses et orthèses dont le siège est situé à Dijon et l’usine de production sur son site historique de Seurre…

Le chemin de l’innovation devrait se poursuivre puisque le pôle Santenov, créé par Dijon métropole, en partenariat avec le CHU Dijon Bourgogne, le Centre Georges-François Leclerc, l’Université de Bourgogne et le pôle BFCare (association fédérant les entreprises régionales œuvrant dans la santé), n’a de cesse, depuis son accouchement, d’accélérer sa croissance.

« Notre objectif est d’apporter aux différents acteurs l’aide nécessaire à leur développement à la valorisation économique de la production de nouveaux produits de santé au service de la population. Nous voulons également soutenir et valoriser la recherche-innovation en santé », explique le président du Technopôle, Marc Maynadié, doyen de l’UFR Sciences de la santé à l’université de Bourgogne.


« La capitale de l’innovation »

Pour le maire et président de Dijon Métropole, François Rebsamen, « ce technopôle, par la mobilisation de toutes les forces vives du territoire, structurera la filière pour en améliorer la performance et ainsi faire de Dijon une capitale de l’innovation et de la recherche en santé ».

Et cet écosystème, s’appuyant une collaboration entre acteurs publics et privés, porte déjà ses fruits puisque Urgo a implanté un nouveau laboratoire afin de mener un projet de recherche et développement de peau artificielle issue des biotechnologies. Intitulé Genesis, ce programme d’avenir associe l’Établissement français du sang, Dassault Systèmes, un laboratoire de l’université de Lyon 1 et un autre de l’AFM-Téléthon. Une nouvelle filière de formation en intelligence artificielle appliquée en santé (Diplôme universitaire, Bachelor et Master) a également vu le jour. Nous pouvons citer aussi l’établissement d’un partenariat stratégique avec Medicen Paris Région, principal pôle de compétitivité en Santé ciblant les financements pour des porteurs de projets.

Mais le projet ReadapTIC du CHU, bénéficiant d’un investissement de 50 M€ et destiné à inventer les soins de rééducation et de réadaptation du patient en s’appuyant sur les nouvelles technologies, a surtout déjà séduit l’entreprise BioSerenity, spécialisée en santé numérique.

650 employés sur 3 continents

Cette healthtech a décidé d’implanter un centre de R & D et de service à Dijon et d’apporter sa pierre à des opérations de recherche au sein d’un Groupement d’intérêt scientifique (GIS), appelé Starter. BioSerenity a annoncé vouloir créer, d’ici 2023, une vingtaine d’emplois dans le cadre de ce GIS. Fondée en 2014, membre d’ores et déjà du Next40 de la French Tech, cette société réunit plus de 650 employés sur 3 continents.

« S’inscrivant dans le projet ReadapTIC qui est un axe fort de développement de notre établissement, ce GIS permet de structurer la démarche d’équipes venant d’horizon différents, en restant agile. Son objectif est de disposer d’un cadre facilitant le déploiement de différents projets sur une thématique commune : la rééducation de demain », analyse Nadiège Baille, directrice générale du CHU Dijon Bourgogne qui, au demeurant, vient de progresser dans le tableau d’honneur des 50 meilleurs hôpitaux de France (selon le palmarès du magazine Le Point/voir également l’encadré sur le CGFL).

Oncodesign, l’entreprise pilotée par Philippe Genne ou encore Crossject avec à sa tête Patrick Alexandre… ces fers de lance en matière de recherche et de biotechnologie, qu’il n’est plus besoin de présenter, pourraient ainsi en appeler d’autres. Nous pourrons dire alors que le technopôle Santenov a atteint sa maturité…

Camille Gablo

Le CGFL toujours à la pointe… des palmarès

Il n’est pas étonnant que lors du congrès de lAmerican Society of clinical oncology de Chicago, représentant le rendez-vous incontournable pour les chercheurs du monde entier luttant contre le cancer, le Centre Georges-François Leclerc fasse parler de lui avec ses grandes communications. Le palmarès des hôpitaux et cliniques de France du magazine Le Point, toujours très attendu par les professionnels de santé (et bien plus largement) puisqu’il passe au crible pas moins de 1 400 établissements, a une fois encore déroulé le tapis rouge au CGFL. Celui-ci monte en effet sur la première marche des établissements en Bourgogne Franche-Comté pour la chirurgie des cancers du sein, de l’ovaire mais aussi des sarcomes et des tumeurs des tissus mous. Le directeur Charles Coutant, qui a l’excellence inscrite dans ses gènes, n’a pas manqué, sur les réseaux sociaux, de « féliciter ses équipes et les 900 salariés pour la qualité de leur travail et leur investissement auprès des patients ». A la pointe de la recherche, se dotant régulièrement des équipements les plus innovants, à l’instar, pour n’en citer qu’un, de lIRM Linac MRIdian®, un véritable appareil « révolutionnaire » permettant de mieux cibler et de mieux traiter les tumeurs, le CGFL fait partie des établissements français phares dans la lutte contre le cancer.

Les partenaires du technopôle

Pôle BFCare

4 000 emplois

20% des emplois industriels
100 entreprises

1 200 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé

CHU Dijon-Bourgogne

590 millions d’euros de budget

7 710 employés

1 773 lits
228 254 patients

294 108 consultations 

703 publications validées

3 pôles d’activités cliniques et médicotechniques

Centre Georges-François Leclerc

92 millions d’euros de budget dont 10% consacrés à la recherche

835 salariés dont 141 médecins et 84 personnes dédiées à la recherche

194 lits

22 448 patients

Université de Bourgogne
5 laboratoires et entités de recherche universitaires dans le secteur de la santé
900 enseignants-chercheurs et doctorants

Près de 10 000 étudiants formés dans le domaine de la santé
70% des unités de recherche en santé évaluées « A » ou « A+ »
Filière Santé classée entre 300 et 400 dans le classement de Shanghai 2021