Merci pour votre fidélité à notre rubrique footballistique, écrite au lendemain de la bonne performance du DFCO à Nice qui permet le premier succès de la saison. Nous situant résolument dans le camp des optimistes, nous pensons que cette victoire en terre azuréenne rebat les cartes et est un tournant qui apporte enfin du bleu dans le ciel dijonnais…
La victoire ! La première de la saison 2020-2021 ! Enfin ! Incontestable, collective, nette ! Sur des Niçois étouffés chez eux dans leur cocon de l’ Allianz Riviera avec un score sans appel : 3 à 1. Les Dijonnais, contredisant tous les pronostics, sont allés s’imposer le plus logiquement du monde sur la Côte d’Azur. En équipe ! En équipe qui a montré sa volonté et surtout sa capacité de demeurer en ligue 1. En équipe se postant à des années-lumière d’un dernier du classement. Les journalistes présents, loin de voir un DFCO englué dans un chemin de croix, ont découvert une formation valeureuse, dominatrice, efficace, élégante. Sûre d’elle et à l’opposé de son naufrage lensois de la semaine précédente, à Gaston-Gérard. De sorte que les commentaires peuvent continuer à piocher dans le vocabulaire de « la débâcle » mais en inversant cette fois les rôles. Là, c’est le DFCO qui a plongé son adversaire dans la Bérézina…Et à ceux qui tenteraient de tempérer le succès en faisant valoir que l’OGC Nice n’est pas actuellement au mieux, il serait tout à fait judicieux d’objecter la qualité de son effectif tout en signalant sa participation cette année à la ligue Europa.
Cette victoire, évidemment, vaut de l’or. Elle ressuscite la confiance et l’espoir en prouvant que l’enterrement précoce en Ligue 2 n’est pas à l’ordre du jour. Les 3 points gagnés ouvrent une éclaircie dans une fin de tableau extrêmement serrée.
Car la sortie niçoise fut belle…Balayant les approximations, carences, déceptions, faillites des rencontres précédentes. Le DFCO se montra avant tout solidaire, soudé. Défendant à onze et attaquant à onze ! Sachant courber l’échine, surtout dans les moments forts des Aiglons. Avec, au four et au moulin pour protéger sa cage, un Anthony Racioppi, plein d’expérience, qui fit rapidement oublier sa bévue lensoise et, devant lui, un Ecuele Manga, dominateur dans les airs. Au milieu, la débauche d’énergie du duo Ndong- Diop brisa souvent les velléités adverses, avant de relancer…
Car l’offensive fut bien l’obsession du onze dijonnais tout au long des 90 minutes : attaquer, attaquer encore, en jouant vite, en portant sans faiblir le jeu vers l’avant. La main sera mise ainsi sur la rencontre dès le premier quart d’heure pour ne plus guère se relâcher par la suite… Avec une utilisation intelligente de la contre-attaque, harcelant la cage niçoise par des banderilles judicieusement placées. A ce jeu-là, Dijon tint vite le haut du pavé, Dina Ebimbé et bien entendu Mama Baldé jouant les flèches dans l’arrière- garde d’en face. Toujours soutenus et alimentés par leurs défenseurs latéraux…Avec, surtout, la réussite au rendez-vous ! Les équipes qui marquent 3 points à l’Allianz Riviera ne sont pas légion. Il faut pour cela disposer d’armes offensives efficaces et le DFCO les a : le but de Ndonga, reprenant de volée à 25 mètres, un renvoi de la défense pour expédier, à ras de terre, un ballon d’une grande précision est un petit chef-d’œuvre. Quant au doublé de Mama Baldé, il confirme ce que nous avons toujours dit ici de ce joueur : un avant-centre né, doué d’un sens du but qui peut s’imposer dans les défenses les plus huppées. Et les plus hermétiques…
La victoire en terre niçoise est surtout belle en ce qu’elle contient de promesses. Elle rallume un espoir : continuer ! Garder la même attitude, la même volonté…Et encore progresser : l’ambition offensive affichée à Nice, mais souvenons-nous déjà face à Rennes ou Metz, doit bien sûr conserver sa spontanéité, ses rafales conquérantes, mais plus encore s’appuyer sur un jeu encore mieux construit, plus créateur pour multiplier les occasions de marquer. C’est ce football posé, rapide, gagnant… qu’il faudra jouer pour battre les prochains adversaires ! Allez Dijon…
André Grizot
Photo OGC Nice