Patrick Jacquier : « Un rôle important dans notre économie locale »

Patrick Jacquier fait grise mine. Tout comme l’ensemble des professions qu’il représente. Le président de l’UMIH 21 (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) qui est aussi vice-président de l’office de Tourisme de Dijon, revient sur l’annulation de la Foire internationale et gastronomique.

Dijon l’Hebdo : L’annulation de la Foire, c’est un nouveau coup porté aux professions que vous représentez ?
Patrick Jacquier :
« C’est assurément un coup dur pour l’ensemble des professions rattachées au sein de l’UMIH 21. Un coup dur de plus dans ce contexte sanitaire qui affecte ou immobilise nos activités. La Foire internationale et gastronomique est inscrite dans la vie de la cité. C’est une réalité. Au-delà de sa popularité et de son attractivité, elle tient un rôle important dans notre économie locale. Elle est organisée à un moment où l’activité touristique est en baisse, pratiquement terminée. Et c’est une manne financière pour nos établissements dans la mesure où elle représente 6 millions d’euros de retombées pour l’économie locale ».

 

DLH : Quels sont les métiers qui sont le plus impactés. Les restaurants, les hôtels… ?
P. J :
Tous nos métiers sont impactés. Il y a à Dijon 4 000 chambres et les exposants représentent une partie importante des clients des hôtels pendant toute la durée de la Foire. N’oublions pas aussi leurs sorties. Qu’il y ait « nocturne » ou pas, on les retrouve dans les restaurants et chez tous ceux qui incarnent le monde de la nuit, c’est à dire les bars, les discothèques… Et puis il faut aussi parler de la clientèle de la Foire, celle qui vient de l’extérieur et qui va consommer, elle aussi, dans les restaurants, les cafés, les commerces du centre ville et parfois même passera la nuit à Dijon.
La Foire de Dijon, c’est aujourd’hui
la 5e foire de France et le plus grand événement économique et populaire de la région. Elle traverse le temps en se remettant chaque année en question pour répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et cultiver sa spécificité festive et conviviale. Et cela nous le ressentons jusque dans nos établissements. Alors que la plupart des foires de notre pays ont enregistré une baisse de leur fréquentation l’an dernier, la foire de Dijon a maintenu son nombre de visiteurs ce qui est en soi une belle performance ».

Propos recueillis par J-L. P