De la cave à la l’ouche nous donne l’eau à la bouche !

Emmanuelle Barisset a ouvert sa fromagerie en mars dernier. Et malgré la situation à laquelle nous étions tous confrontés, elle ne s’est pas laissée démonter. Après 4 ans de réflexion et de travail, son projet, c’était tout ce qui comptait !

Anciennement dans le social, Emmanuelle Barisset a souhaité changer radicalement de vie en se lançant un challenge fou et dans lequel elle a toujours cru : ouvrir une fromagerie à Fleurey-sur-Ouche. « J’ai toujours rêvé de tenir une fromagerie, mais comme on peut rêver à un idéal inaccessible, quelque chose que l’on ne fera jamais. Lorsque j’ai songé à me reconvertir, j’ai affiné ma réflexion et je suis finalement revenue à cette idée de fromagerie que j’ai concrétisé après 4 ans de travail, la reprise d’une formation à Paris et un diplôme universitaire à Dijon ! » nous explique-t-elle.

« De la cave à la louche » (nom de sa fromagerie) c’est avant tout une passion, celle de la rencontre avec les producteurs, du manger local et des produits de qualité. Alors malgré la réticence des banques à l’ouverture d’un tel commerce, dans la Vallée de l’Ouche en plus, Emmanuelle a sillonné notre belle région et la France, à la recherche des meilleurs produits, à la rencontre des producteurs et de leurs histoires. C’est ainsi qu’elle a déniché les pépites qu’elle souhaitait voir dans ses étales.

« Cela fait trois ans que je vais dans les fermes, voir comment les gens travaillent et traitent leurs animaux. Pour les vins, je cherche plutôt une culture raisonnée, des vignerons qui n’ont pas pignon sur rue, qui produisent en petites quantités. C’est très important pour moi de sélectionner des produits qui ont du sens » confie Emmanuelle.

Ainsi, chez De la cave à la louche on retrouve principalement des produits laitiers, de la charcuterie, du vin, de la bière, des confitures, des œufs, bref : du local en provenance de la ferme. Les fromages sont au lait cru, ce qui garantit une meilleure qualité et une conservation idéale du produit. « Le lait pasteurisé, c’est le gouffre de l’industriel » ajoute Emmanuelle.

Côté prix, les coûts de transport ne se répercutent pas sur les produits. Dès qu’elle le peut, Emmanuelle travaille en direct avec les producteurs. Dans le cas contraire, et lorsqu’il s’agit de produits particuliers, elle travaille avec des grossistes chez qui elle sélectionne les meilleurs produits. « Je ne veux pas assommer les gens avec mes prix et surtout, chez moi, on ne retrouve pas les mêmes produits que dans les supermarchés du coin » insiste-t-elle.

Et pour la suite, Emmanuelle affinera bientôt elle-même les fromages, dans sa cave. Et à suivre, des soirées de dégustations fromages et vins, enfin… dès qu’elle aura un peu de temps pour organiser tout cela !

Vous prendrez bien un peu de…

– Fromage de chèvre, produit du côté d’Alesia

– De la saucisse de Morteau, du jambon, du saucisson ou du beurre du Jura

– Des yaourts produits non loin de Pouilly-en-Auxois

– Des œufs de Gevrey-Chambertin

– Une bonne bière faite à Pouilly-en-Auxois, à moins que vous ne préfériez goûter celle de Mâlain !

-Un verre de vin du Mâconnais…

Elise Godart