Le dirigeant de la société AMG Informatique, basée à Dijon et rayonnant dans toute la Bourgogne Franche-Comté, est à l’origine d’un challenge intitulé « #3projetsolidarité ». Jérôme Williams veut ainsi « lutter contre la sinistrose » mais aussi créer les conditions de la reprise économique. Gros plan sur cette initiative qui n’aurait pas déplu à un certain… Steve Jobs !
« L’innovation, c’est une situation qu’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose… » Peut-être plus que jamais, alors que la crise sanitaire a comme corollaire la crise économique, l’innovation, telle que la décrivait le fondateur d’Apple, Steve Jobs, doit être de mise… Et, notamment, en matière de solidarité ! Même s’il a l’humilité chevillée au corps, Jérôme Williams ne nous en voudra pas (nous l’espérons !) de reprendre cette formule du pionnier américain de l’ordinateur personnel, qualifié par beaucoup de « visionnaire », pour illustrer l’initiative qu’il a prise afin de favoriser la relance économique dès l’issue du confinement. Sur Linkedin, le directeur général de l’entreprise informatique dijonnaise AMG a, en effet, lancé un challenge intitulé « #3projetsolidarité ». Lisez plutôt : « Le principe est simple : chaque acteur de la vie économique (ménages, artisans, indépendants, commerçants, PME, grandes entreprises, donneurs d’ordre public) sélectionne trois projets d’investissement qu’il comptait réaliser, lance ses consultations (tous les commerciaux de France en télétravail n’attendent que ça) et s’engage à en réaliser un en mai, un en juin et un en juillet ». Objectif : « Cela permettra à la majorité des entreprises d’avoir l’assurance d’une reprise avec un carnet de commandes plein ». Et, de facto, « éviter de nombreux licenciements, aider l’Etat à faire face à cette catastrophe, reconstruire les trésoreries plus rapidement et faire en sorte que les générations de nos enfants et de nos petits-enfants ne supportent pas seules les conséquences de cette crise sanitaire majeure ». Interrogé sur cette initiative qui n’est pas passée inaperçue dans le sérail économique local (et bien plus largement), Jérôme Williams explique : « Nombre de dirigeants ont un besoin vital de préserver le moral des troupes et des salariés, afin de ne pas tomber dans la sinistrose. Beaucoup de chefs d’entreprise, qui ont plus de temps et ainsi plus de recul, situation oblige, peuvent profiter de cette période afin de faire partager leurs idées mais aussi préparer la reprise. Si l’on veut être optimistes et reprendre de façon sereine, il faut que les carnets de commandes soient pleins. Sachez que ce n’est pas valorisant, pour nous chefs d’entreprise, de compter sur l’Etat et sur le remboursement du chômage technique. Ce n’est pas ce qui nous intéresse. Nous voulons du travail pour nos salariés… »
Présent chaque jour à son bureau, ayant placé 90% de son personnel en télétravail mais avec un pourcentage d’heures travaillées plus faible, puisqu’il estime la baisse de son chiffre d’affaires entre 70 et 80% au mois d’avril – ses entreprises clientes ayant pour la plupart fermé leurs portes –, ce patron dijonnais, que nous pouvons sans conteste qualifié de solidaire, a donné l’exemple dès la première semaine de confinement : sa société a reçu pas moins de 900 appels de ses clients abonnés pour le télétravail et elle n’a facturé aucun de ses premiers services rendus.
« On doit se serrer les coudes, si chacun fait à son échelle une chose ou deux, nous nous en sortirons… La société telle que nous l’avons connue va changer », indique-t-il également, non sans poursuivre plus avant : « Ces initiatives doivent être portées par nos politiques, la CPME, le Medef, Réseau Entreprendre Bourgogne… » L’appel (solidaire) est lancé !
Camille Gablo
http://amg-informatique.fr