Place Grangier, les portes de l’ancienne boutique Hugo Boss se sont rouvertes samedi 30 novembre sous l’enseigne Caisse d’Épargne. Bien plus qu’un simple transfert de local, une nouvelle définition de la banque.
À première vue, c’est une agence bancaire de plus qui ouvre et un commerce de plus qui ferme. Mais pour aménager cet emplacement, la Caisse d’Épargne a clos ses trois précédents locaux installés au centre ville (Théâtre, Darcy et rue du Château), locaux disponibles donc pour des commerces. Ça n’est pas non plus l’une de ces nombreuses banques austères : aéré, coloré et enrichi de verdure, l’intérieur annonce un renouveau. Car si la Caisse d’Épargne a décidé de métamorphoser l’agencement de son espace c’est pour réformer une manière d’appréhender le monde bancaire : exit l’angoisse du bureau du conseiller, une venue à la banque s’organise et se conçoit désormais sereinement.
Benoît Mantel, l’un des douze collaborateurs de la Caisse d’Épargne Grangier, évoque une évolution due à l’utilisation essentiellement numérique des services bancaires et à un souci de travail plus collaboratif avec les clients : « Quand une personne entre dans une banque, c’est aujourd’hui beaucoup plus pour des conseils que pour des opérations puisqu’on peut maintenant les faire depuis son portable. Ce constat nous a amenés à renforcer l’aspect humain qui se perdait, nous avons donc remplacé les bureaux attitrés par différents espaces : en plus de l’entrée où les clients s’approprient les machines de manière autonome, nous avons « l’atelier de travail » où les employés officient conjointement, puis un « salon d’attente » où tous peuvent lire ou prendre un café, enfin on trouve différentes pièces fermées et de tailles variées, où chaque personne ou famille est reçue de manière confidentielle, ce sont les « salles de conseil ».
Le président du directoire de la Caisse d’Épargne, Jean-Pierre Deramecourt, évoque une centralisation géographique qui favorise le bon fonctionnement de l’enseigne mais aussi une meilleure implantation, dans la ville comme dans la région Bourgogne-Franche-Comté où elle compte 200 agences pour 53 000 clients particuliers et 250 professionnels. Enfin la première adjointe à la mairie de Dijon, Nathalie Koenders, a souligné l’importance d’une présence forte de la Caisse d’Épargne au centre ville où divers projets ont été menés en collaboration avec cette banque, comme la cour Bareuzai.