Jardin d’hiver
J’adore l’automne et la délicate déliquescence des jardins, des forêts, des vignobles. J’aime aussi la nuit qui nous enveloppe très vite… Je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde, et si vous sentez l’urgence de faire le plein de fleurs, d’arbres en feuilles et de voir la nature en technicolor, fredonnez la belle chanson « Jardin d’Hiver » de feu Henri Salvador, et n’hésitez pas une seconde : contactez la bibliothèque du SHNF (Société des horticulteurs de France) qui propose désormais une version numérique de son catalogue : contact sur bibliotheque@snhf.org.
Noël bio
Quelle époque où tout est affaire d’anticipation ! Dans les magasins, c’est déjà Noël : décorations, bougies, anges scandinaves en bois, vaisselle de fête, nappes et serviettes de table étincelantes sont en rayons. Même les sapins en plastique font les têtes de gondole. Vous préférez le vrai sapin – le roi des forêts que j’aime-ta-verdure ? Vous vous proposez d’installer une crèche en version bio dans le salon ? Et, même de dégoter un sapin tout-épines écolo ? Bingo ! Qu’à cela ne tienne : vous allez le trouver très prochainement en vente. En effet, depuis 2 ans, Bio Bourgogne entretient des liens avec les producteurs de sapins de Noël du Morvan, qui s’intéressent au mode de production biologique. Avec l’appui de l’Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN), un groupe de 14 producteurs s’est constitué pour se passer des pesticides.
Sans jambon/nouilles
La Toussaint passée, de très nombreuses cantines scolaires ont suivi le nouveau catéchisme en vogue : une fois par semaine les menus viande/poisson ou encore jambon/pâtes – le must en maternelle – sont remplacés par le menu escalope végétale ou steak au tofu. Bien, pourquoi pas ? Mais, je me suis follement amusée en entendant sur les ondes de ma radio préférée une pédopsychiatre dire qu’il fallait engager des coaches dans les établissements scolaires pour faire passer le message auprès des mouflets ou des ados – dont on sait qu’ils ont, eux, le culte du kebab, et des big-burgers. Pendant qu’on y est : pourquoi ne pas mettre en place une cellule de crise, comme on sait si bien le faire en France au moindre problème ? Cela ne convaincra peut-être pas les jeunes générations, mais la digestion des adultes « en ressponsssabilité » s’en trouvera améliorée. Au fait, qu’en pensent les acteurs des filières bovine, porcine ou les volaillers – bien malmenés par les apôtres de l’agroalimentaire Vegan et leurs porte-voix – et qui font des efforts considérables pour produire des produits bio ?
Les Précieuses Ridicules
Je planais tranquille à Mag 3 sur mon balai Airbus A 380 et j’ai dû atterrir vite-fait/bien-fait sur le tarmac de la place de la République, en découvrant à la « Une » la tribune signée par 200 personnalités souhaitant réhabiliter la figure des sorcières, ces « femmes pourchassées et assassinées par dizaines de milliers au cours de l’Histoire parce qu’elles vivaient en marge de la société patriarcale. Parmi les signataires, on trouve bien sûr l’ineffable secrétaire d’État Marlène Schiappa, Charlotte Gainsbourg, Muriel Robin. Le texte chic-choc « très tendance » de ces Mademoiselle de Scudéry du XXIe siècle est d’une absolue bêtise et me fiche en rogne… Nul doute que Molière en aurait tiré l’intrigue de ses « Précieuses Ridicules » ! Ces 200 diablesses d’aujourd’hui, chouchoutées par la vie, feraient mieux de se battre pour les caissières de Casino, dont le job est menacé à Dijon, notamment le dimanche, par des caisses automatiques mises à la disposition de la clientèle.
Adresses up to date
Comme le Tout-Dijon, je suis allée faire un tour dans le nouvel endroit branché : la galerie marchande fort élégante située au 61 rue des Godrans et qui débouche place François-Rude. Ma balade m’a fait apprécier la beauté du lieu qui réunit désormais l’hôtel Filsjean de Mimande et l’hôtel Jacqueron. La restauration du toit vernissé est vraiment d’une infinie poésie, à la nuit tombée. Quant aux jolies boutiques, elles sont d’une classe folle. Mention spéciale pour les manèges en bois de la boutique de meubles et d’objets de déco au rez-de-chaussée : ils renouent avec notre âme d’enfant. Autre bon plan à déguster sans modération aucune : le café-salon de Thé « Urbanité » situé rue Charrue avec, dans la même cour de ce bel hôtel particulier, l’enseigne de la Villa Médicis. Voilà deux autres excellentes adresses au cœur du patrimoine de notre cité : l’une pour la bonne bouche – délicieux gâteaux faits maison et servis avec une gentillesse – et l’autre pour effectuer des achats de meubles, de vaisselle, de papiers peints ou d’objets de déco de qualité ainsi que de bon goût.
L’Ecureuil monte en gamme
Décidément, le centre-ville de Dijon marque des buts : la nouvelle agence de la Caisse d’Epargne de la place Grangier est une réussite esthétique et qui plus est,vraiment conçue pour accueillir au mieux la clientèle. Nul doute qu’elle va vite trouver sa place dans un quartier en plein renouveau, du fait de l’attraction exercée par la nouvelle galerie marchande rue des Godrans. Evidemment, je m’y suis précipitée le premier jour de l’ouverture ; il y avait un monde fou mais le personnel a fait face avec efficacité et courtoisie. Voilà qui mérite d’être dit ! Bref, le Dijon – place Grangier – les Halles vous a des allures de cité dans le vent !
Big Time : heures creuses
La presse française va cahin-caha. Du coup, je me sens toujours obligée d’acheter les titres nouveaux, solidarité oblige. J’ai donc fait l’acquisition du dernier-né : Big Time. Hélas, trois fois hélas, en dépit d’une mise en page élégante et à la carrosserie étincelante façon coupé BMW, le contenu est au point mort : on apprend ( ?) que Hollande affirme que « Obama a remis Poutine dans le jeu », que pour Pierre Gagnaire, Léonard de Vinci du fourneau, « la viande doit redevenir une rareté » ou que les ennemis déclarés de la rédaction sont, je cite, « la bulle cognitive, le court-termisme et l’intolérance ». En tout cas, Clément Boulle, le directeur bien-nommé de ladite publication, ne la perd pas du tout … la boule, au vu des tarifs pratiqués : 19 € le numéro, 75 € pour un an et 999 € pour toujours ! Encore que ce traitement de faveur de 999 € n’est réservé qu’aux premières 999 têtes brûlées qui oseront cet abonnement à perpète. Au fait, qui dit que Big Time va faire long feu ?
Marcel Duchamp : Une « insolite mariée »
La signification de certaines œuvres continue longtemps après leur réalisation de diviser les spécialistes, à l’instar de« La mariée mise à nue par ses célibataires, même » que Marcel Duchamp réalisa au long cours, de 1915 à 1923, pour l’essentiel à New-York et qui est exposée aujourd’hui selon ses souhaits au musée de Philadelphie. C’est à l’examen de cette œuvre singulière et énigmatique d’une des figures dominantes de la création artistique au XXe siècle que Pierre Pertus consacrera une conférence le mardi 19 novembre à 18h45, amphithéâtre de Sciences-Po 15 avenue Victor-Hugo à Dijon (accueil à partir de 18h30 – inscription gratuite à pertuspierreemmanuel@yahoo.fr ou au 0672653105.)