Les brèves de Jeanne Vernay

Nuit hallucinogène
Attention, le 31 octobre est à vos portes ! Ce sera la nuit des enfants accompagnés des parents dans des costumes Halloween achetés à prix… sanglants ! J’en tremble déjà, et c’est tout juste si je ne cours pas me réfugier dans mon camping- citrouille afin d’éviter de rencontrer les fantômes regroupés en brigades dans les rues de Dijon, tirant aux sonnettes des logis. Avec pour mission diabolique de soutirer bonbons, friandises ou encore trois sous pour s’offrir une orgie de marshmallow, gummies, jelly beans, bonbons pétillants, candy corn, caramels, candy canes, barbe à papa et chewing-gums super piquants. Pouce, je crie « stop » !

 

US, go out !
Donald (Trump), copain comme cochon dans ses meilleurs jours avec Picsou du Clan Disney, vient d’augmenter les taxes douanières sur les vins français. Le président du Département, François Sauvadet, s’est décidé à lui envoyer deux bouteilles de gevrey-chambertin du domaine de Philippe Charlopin, dit « Toutoune » pour les intimes. Bravo pour ce geste très classe et plein d’humour qui donnera peut-être à Trump l’envie de revenir sur sa décision de ne plus pénaliser les vins français à l’exportation. Si notre filière viticole continue de trinquer, en représailles je propose aux Dijonnais en vadrouille aux USA de bouder tous les Resorts de Trump International Hotel en Floride, ne serait-ce que parce qu’ils sont trop chers et clinquants. Pour ma part, je mets un bémol sur le coca-cola. Déjà en 2009, François Rebsamen avait adressé à Barak Obama une caisse de pots de moutarde au cassis et au marc de Bourgogne pour lui demander d’intervenir auprès d’Unilever, afin de ne pas délocaliser l’unité de production Maille. En vain, puisque la moutarde est désormais fabriquée et conditionnée à Chevigny-Saint-Sauveur.

 

Vert citadin

Quel nom rigollot que celui de l’association « Pirouette Cacahuète » de Chenôve ! Sans être toujours convaincue par les idéologies et les arborescences des écolos, j’applaudis des deux mains à leur initiative de créer une forêt urbaine, ludique et… comestible sur la place Edouard Herriot. Avouez que de la fraîcheur à croquer au plus fort de l’été, c’est le paradis sans le serpent qui fut fatal à qui vous savez, pour peu que vous ayez fréquenté les cours de catéchisme. L’idée de cet espace public vert citadin avait pris racine dans des ateliers ouverts aux riverains. Ce qui n’empêche pas qu’on aimerait que l’été 2020 soit un tantinet frisquet.

 

La bête de Vitruve
Vous avez toutes les chances de découvrir le Blob, drôle de truc à l’état sauvage dans la nature, si vous allez gratter en dessous des couches d’humus. Vous n’avez pas envie de vous salir les mains ? La bonne destination, c’est donc le parc zoologique de Vincennes qui expose dans son terrarium ce nouveau venu qui confine à la fois aux règnes animal et végétal, tout en ayant une ramification du côté de la science-fiction ! Car ce Blob est diantrement fascinant. Voilà un être unicellulaire, dépourvu de cerveau, qui n’a pas un seul neurone… Mais se montre capable de résoudre bien des problèmes, tels que ceux de trouver la sortie d’un labyrinthe ou tracer des réseaux aussi robustes que ceux que conçoivent les hommes. Promis-juré, je file ce week-end à Paris pour voir cette bestiole géniale susceptible de coiffer au poteau n’importe quel urbaniste. On dit le Blob immortel. Si Léonard de Vinci dont on fête les 500 ans de sa mort était encore de ce monde, il aurait fait de cet énigmatique Blob – que les scientifiques ont un mal fou à placer dans l’arbre du vivant – la bête de Vitruve !

 

Panorama sur l’art

C’est une chose bonne à savoir : la bibliothèque du musée Magnin possède plus de 2 000 ouvrages sur l’histoire de l’art du 16ème au 19ème siècle. Le fond est consultable sur le catalogue collectif des bibliothèques des musées nationaux. Par ailleurs, le musée conserve des archives, des ouvrages anciens et des catalogues de vente provenant de la famille Magnin, ainsi que des guides de musées, ou des publications réalisées par Jeanne Magnin. Celle-ci possédait une âme d’artiste et, au même titre que son frère Maurice, cette érudite maîtrisait à la perfection la conception de catalogues d’art. Le centre de documentation Magnin est accessible sur rendez-vous du mardi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14h à 18h. Contact.magnin@culture.gouv.fr et 03 80 67 11 10.

 

Fauvisme

Je sais que je m’y prends à l’avance, mais je vous conseille de bien retenir la date du samedi 30 novembre du 2ème Marché Art, Artisanat et Création organisé par l’association « Un Tigre au parc » : de 9 h à 18 h 30, dans la galerie marchande du Centre Commercial Clemenceau. Sur la lancée de ce rebond du fauvisme, le Tigre vous conduira sur la piste d’objets décoratifs, d’emballages alimentaires en cire d’abeille, de créations artisanales, de terrariums végétaux d’intérieur… Nicolas Deschamps animera un atelier d’initiation à l’origami pour adultes et enfants. Pas besoin de s’inscrire ! Fleur de cerisier sur le sommet du mont Fuji, chaque participant pourra repartir avec ses réalisations. Il y aura également un atelier dessin et coloriage (libre et gratuit pour petits et les plus grands). Un stand buffet/buvette – toujours très couru car le quartier Clemenceau a ses top-chefs – sera tenu par les bénévoles de l’association. Moment convivial et d’échange garanti. Rien de mieux pour le moral…

 

Esclavage numérique

Greta Thunber, qui doit la propagation de sa légende urbi et orbi aux réseaux numériques, ferait bien de se pencher sur les conclusions d’une toute récente enquête révélant que smartphones, tablettes, ordinateurs, postes TV, objets connectés et GAFA polluent la planète cinq fois plus que le parc automobile en France. Même conseil à prodiguer pour tous les missi dominici écolos ou les adolescents addicts au téléphone mobile dernier cri ! Envoyer un email ou un SMS, ne serait-ce qu’à son voisin de palier, nécessite une quantité d’énergie considérable. Quant à l’extraction de métaux rares – d’autant plus indispensables qu’on exige des modèles de plus en plus minces et légers – c’est infiniment toxique, tant pour l’environnement que pour les hommes ou enfants contraints de travailler dans des mines, des gisements d’Asie, d’Afrique ou d’autres pays émergents. Quelle bonne âme un tant soit peu friquée pense à toutes ces populations qui, très vite, souffrent ou vont souffrir de cancer, d’emphysème, de troubles neuro-dégénératifs ou de graves lésions à la peau ? Qui s’interroge sur le recours à ces technologies de la communication qui contribuent à une forme moderne d’esclavage, l’esclavage numérique ?