Entre femmes
Je ne compte plus le nombre incroyable d’associations qui se battent pour donner aux femmes le droit d’occuper la planète, au même titre que les hommes. Apparemment, la cause n’est pas totalement entendue ; et le Zonta International, tout en fêtant ses 100 ans cette année, agite toujours les drapeaux de la révolte. Du 20 au 22 septembre, c’est Dijon qui a été choisie pour accueillir la rencontre européenne des Zonta Clubs. A cette occasion, une plaque à la mémoire de Simone Veil sera dévoilée place de l’Europe. Autre temps marquant du week-end conjugué au féminin, une conférence à Congrexpo accueillera plus de 200 participantes et leurs accompagnants venus de toute l’Europe : nord-est de la France, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Pologne et Ukraine ainsi que des dirigeantes internationales allemandes et finlandaises, soit au total 78 clubs.
Plus belle, la vie de quartier
Le secteur Victor Hugo-rue Guillaume Tell possède un atout majeur, outre le fait que l’endroit est aéré et arboré. Le commerce y est particulièrement animé et dynamique. Tout le monde connaît la boucherie-charcuterie Chenu – une enseigne savoureuse –, la teinturerie très active, le coin presse ou le salon de coiffure de Rachel ou encore le charmant hôtel Thurot. Et même la pharmacie, où l’on n’est pas avare de conseils judicieux ! Cerise sur le gâteau, cette rentrée nous apporte bien d’heureuses surprises : les deux jeunes gens qui ont repris la supérette lui impulsent une belle dynamique. Tout comme – et je dis « bravo » – le nouveau boulanger qui vient de s’installer pour la plus grande joie des riverains ou la nouvelle fleuriste dont la déco florale sur le trottoir met de la poésie à l’âme. Ah ! J’allais oublier : il règne, là, une ambiance de quartier sympathique et chaleureuse. Bref, un vrai coin de France ! J’appelle ça « la » véritable qualité de vie … Vive Dijon !
Jardin-poème
Je suis allée récemment faire un petit tour dans l’adorable petit jardin du Palais des Ducs. L’atmosphère y est toujours sereine, et les Dijonnais se plaisent à y lire. D’ici à quelques jours, on pourra en parler comme d’un vrai Salon… d’automne, car des mobiles, des sculptures ou des panneaux décoratifs, constitués de matériaux recyclés ont pris place entre les massifs de fleurs, près du bassin d’eau ou près des bancs, où il est délicieux de s’asseoir. Toutes ces œuvres ont été joliment et astucieusement réalisées à partir de matériaux recyclés. Leurs créateurs ? Eh bien, ce sont les personnes vivant dans le CSAPA La Santoline, le Foyer de Vie Les Lauriers et celui du Chatelot. Quant au grand panneau intitulé « Le 7e Continent/ L’art et des Cochons », je l’ai aimé pour sa poésie hirsute, bagarreuse et chamarrée. Voilà qui m’a conduite à la réflexion suivante : pas besoin d’être un artiste professionnel et confirmé pour apporter un « plus » à la beauté de notre ville. Merci !
D’un musée à l’autre
On le sait le musée des Beaux-arts a fait un tabac depuis sa réouverture : pas moins de 165 000 visiteurs les deux premiers mois. Le grand peintre Yan Pei-Ming, dont l’exposition est prolongée jusqu’au 28 octobre, constitue l’un des temps forts. Quant au musée Magnin, situé rue des Bons Enfants, il reprend ses ateliers-enfants pour un coût modique, et participe bien sûr aux journées européennes du Patrimoine. Sans oublier une visite commentée qui promet d’être passionnante « Ecoles étrangères de peintures » ainsi que de dessins des 18e et 19e siècles, le 24 septembre à 15h30.
Musons encore au musée …
Et comme à Dijon, l’œil a toujours de quoi se nourrir. Pourquoi ne pas diriger ses pas au Consortium, rue de Longvic, pour « Pattern Crime § Decoration » (jusqu’au 20 octobre) ? L’exposition présente les réalisations d’une trentaine d’artistes américains et européens. Apparu au milieu des années 1970, le mouvement Pattern & Decoration a signé le retour du décoratif. Enfin, le Consortium Museum accueillera enfants et adultes, les 21 et 22 septembre pour les Journées européennes du Patrimoine (entrée gratuite), avec l’opportunité de découvrir également « New York: The Eighties/ Part One », dans le cadre d’une sélection des productions d’artistes américains des années 1980 à New York.
Deux Dijonnais dans la Côte
C’est à voir absolument, croyez-moi ! Ramya Chuon et Joëlle Farenc, deux artistes dijonnais, l’un peintre et l’autre sculptrice, exposent jusqu’au 17 novembre à la Galerie Quai des artistes à Nuits-Saint-Georges (tous les jours, sauf le mardi de 14h30 à 19h, 11 quai Fleury). Ces deux talents ont un dénominateur commun : un univers animalier revisité par l’imaginaire humain, nourri d’une mutation constante des morphologies, d’un « brouillage » esthétique des forces de vie. L’appartenance des bestiaires de Ramya Chuon et de Joëlle Farenc à la mythologie des anciens ou au chamanisme envoûte les visiteurs. Ces deux excellents artistes offrent une vision non réductrice de la faune sauvage, des oiseaux ou des reptiles. Ici, rien de statique, de figé : les règnes des mondes humain, animal ou végétal se confondent dans un élan créateur intense. Qui est le tigre ? Qui est la Gargouille ? Qui de l’homme ou du cobra est le plus grand prédateur ?
Nuit des Chercheurs
J’ai réservé ma soirée du 27 septembre pour combler mes nombreuses lacunes : les chercheurs et scientifiques de toutes les disciplines nous convient sur le campus de Dijon à découvrir des espaces originaux – mis en valeur par une scénographie inédite qui incitera à un échange d’idées, à des discussions et, bien sûr, à des découvertes. On nous promet un climat sympathique, dès 18 heures. La manifestation est gratuite. Pour en savoir plus : nuitdeschercheurs-france.eu !
Autour du parchemin
J’ai beau exercer ma cyber-plume sur un smartphone ou mon stylo-bille sur un cahier Clairefontaine, j’apprécie avec émotion la beauté surannée des parchemins et celle des partitions musicales de l’époque des troubadours ou du Chevalier à la Charette. Dans le cadre de la manifestation « Patrimoines écrits en Bourgogne Franche-Comté », les archives de Dijon organisent une exposition, permettant d’apporter une réponse à toutes les questions que je me pose : qu’est-ce qu’un parchemin ? Comment l’élabore-t-on ? Qui sont les parcheminiers du Moyen-Age ? Rendez-vous aux archives départementales jusqu’au 30 septembre (du lundi au vendredi : 9h/12h30 et 13h30/17h).