Poissonnerie boulonnaise : le bateau a tenu bon !

Il s’en est fallu d’un rien pour que la tempête envoie par le fond La Poissonnerie boulonnaise. Son capitaine, Fabrice Routier, a su modifier le cap pour que son navire échappe au dépôt de bilan. Il y a eu de la casse à bord mais la navigation de l’entreprise évolue désormais en eaux plus tranquilles. L’horizon se dégage et le ciel se débarrasse progressivement des lourds nuages noirs qui menaçaient.

Octobre 2015 : c’est le mois que Fabrice Routier, le natif de Boulogne-sur-Mer, choisit pour « débarquer » sur la zone d’activités d’Ahuy où il rachète le magasin « Mer et fines gueules » qu’il débaptise au profit de « La Poissonnerie boulonnaise ». Un peu plus tard, il va jeter ses filets sous le marché des Halles. Il aurait pu s’arrêter là et profiter des eaux calmes de cette belle Métropole qui va bientôt se doter d’une cité internationale de la Gastronomie et du Vin. Et bien non. L’esprit d’entreprise a pris le dessus et il a repris la mer pour trouver une nouvelle terre d’accueil à Chenôve où il a ouvert, dans le courant de l’automne 2017, une surface de 450 m². Et là, plouf ! Le grand plongeon. Les résultats sont loin d’être conformes aux prévisions. Débute une période plus que compliquée où beaucoup auraient succombé à la noyade. Pas Fabrice Routier qui sera malgré tout contraint, un an après, de saborder Chenôve. La bataille est rude. Journées avec les huissiers et nuits sans sommeil. Mais au bout de l’angoisse, une éclaircie qui l’autorise à retrouver le sourire qu’il pensait définitivement perdu. Le capitaine a réduit la voilure pour concentrer toute son énergie pour sauver le magasin d’Ahuy et l’espace sur le marché des Halles. Il a renouvelé l’équipage qui se compose aujourd’hui de six personnes et reconfiguré Ahuy où il dispose d’une surface de vente supérieure à 100 m2 et surtout d’un laboratoire pour la partie traiteur. Fabrice est même fier de présenter son persillé de saumon qui est, dit-il, la signature de la maison. La Poissonnerie boulonnaise a repris la mer. Et c’est une bonne nouvelle pour la cité internationale de la Gastronomie et du Vin.

J-L. P