70 000 auditeurs semaine, 12 000 auditeurs jour, 6 personnes employées à temps plein, un chiffre d’affaires de 600 000 €, une croissance à deux chiffres et des résultats financiers intéressants qui sont le fruit d’un gros travail réalisé par Franck Pelloux pour faire de K6FM « la » radio locale de Dijon. Et les perspectives de développement territorial ne manquent pas.
« J’étais un homme de radio et je gérais cette société comme une radio. Aujourd’hui, je reste un homme de radio mais je gère la radio comme une entreprise » explique avec un sourire malicieux Franck pelloux. Pour faire simple, depuis trois ans tout ce qui coûte cher et qui ne rapporte pas n’a plus sa place que ce soit dans le fonctionnement ou sur la grille des programmes. Et les résultats, les bons, ne se sont pas fait attendre. « Ce qui ne nous empêche surtout pas de faire preuve de réactivité et nos auditeurs le savent. Nous n’avons pas les moyens de faire la course à l’échalotte avec d’autres médias mais il nous arrive très fréquemment de sortir des exclusivités. Olivier Dall’Oglio qui signe à Brest, c’en est une ».
7 ans avec Jean-Pierre Foucauld
K6FM est une radio privée locale qui est née il y a 11 ans, en 2008, à une époque où la crise laissait peu de place à l’initiative. Mais le projet tenait la route et le CSA, gardien des lois en la matière, s’est laissé facilement convaincre par le dossier présenté par Franck Pelloux, « vieux routier » des ondes et professionnel reconnu.
Car la radio, c’est sa vie. Les études, il les a arrêtées pour elle. Il a connu l’explosion des radios libres avant de démarrer l’aventure en 1982 dans une radio grenobloise, RVI (Radio des vallées de l’Isère). Il avait 17 ans. Ensuite, c’est Radio France, à Nancy. « J’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. Deux grèves en neuf mois, je me suis fait traiter de collabo parce que je voulais travailler et, en plus, interdiction formelle de toucher à la technique. J’ai failli être dégoûté de faire ce métier à tel point que je me suis retrouvé à faire le disc-jockey une saison à la montagne jusqu’à ce que ma mère m’informe un matin au réveil que Jean-Pierre Foucauld cherchait des nouveaux talents. J’ai envoyé une K7 et je me suis retrouvé sur RMC, la Radio du Soleil, boulevard Princesse Charlotte à Monaco, au milieu de 400 autres salariés ».
Belle expérience qui durera 7 ans. Franck Pelloux rejoint ensuite Paris et le groupe Lagardère, au sein d’Europe 2 comme animateur avant de prendre la direction, en 2000, d’une « plaque régionale » de cette même radio… à Dijon. Et il y a eu cet appel à candidature pour cette fréquence 101.6 à Dijon qui marqua la naissance de K6FM.
Deux nouvelles fréquences numériques terrestres
Voilà déjà quelque temps que Franck Pelloux cherchait un développement territorial. C’est chose faite depuis peu avec les résultats de l’appel aux candidatures en DAB+ (Digital Radio Broadcast) lancé en juillet 2018 par le CSA qui accorde deux fréquences numériques terrestres à la radio dijonnaise. La première sur l’allotissement Dijon Local qui permettra de dupliquer intégralement le programme actuel, dès 2020. La seconde sur l’allotissement « Dijon étendu » couvrant les départements de Saône-et- Loire, Côte d’Or et Haute-Marne. Ce qui offrira à terme, en 2024, une zone de diffusion de plus de 1 110 000 habitants. Avec les villes de Beaune, Chalon sur Saône, Tournus, Charolles, Montceau les Mines, Autun, Le Creusot, Lons le Saunier, Autun, Dole, Gray, Langres, Chaumont, Montbard, Vitry le François…
« Sur cette seconde fréquence, un nouveau programme sera créé, un petit peu plus adulte que le K6FM actuel et incluant la diffusion d’artistes régionaux une fois par heure, en collaboration avec notre site communautaire et webradio régionale k6fmbfc.com » précise encore Franck Pelloux avec ce sourire toujours malicieux…
- Sources Médialocale/Médiamétrie.
J-L. P