Les brèves de Jeanne Vernay

Ca Chauffe… du côté des jeunes filles en fleurs !

S’il y a une petite jeune qui fait le buzz en ce moment, c’est bien Greta, la nouvelle sirène de Copenhague qui, du haut de ses 16 vertes années, nous fait la morale sur tous les plateaux de TV. C’est pas qu’elle est tort de dire que le climat est en surchauffe et qu’il faudrait mettre un bémol à notre surconsommation tout azimuth. Il n’empêche que je me méfie de ces êtres qui se lancent à fond la caisse dans des croisades et entraînent des hordes de suiveurs…

Tous ces mouvements à la Panurge ont toujours tendance à clouer au pilori celui qui prend quelques libertés avec le dogme : l’inquisition n’est jamais loin. Rendez-vous est donc pris à Dijon pour un rassemblement étudiant prétendument soucieux de l’environnement, le 15 mars, à 14 heures, place Darcy. Les esprits grincheux regarderont de près la manif, histoire de voir le moyen de locomotion emprunté pour descendre du campus universitaire : voiture individuelle ou tram ? Comme dit ma voisine de palier Bac+5 : « De mon temps, on faisait les aller-retour Montmuzard – centre-ville à pied ».

Mutisme

Ma cousine – qui sait tout, a tout vu et dit avoir des antennes – prend un sacré coup de sang à chaque bulletin des infos à la radio : il y est de bon ton de prendre acte du mutisme de l’exécutif français face à la perspective d’un 5e mandat de Bouteflika, sans trop donner d’explication si ce n’est celui de « nos intérêts en Afrique ». Donc ma parentèle qui, je vous le disais, traîne son oreille du côté des « milieux bien informés », m’a affirmé de « source sûre » qu’une petite délégation de quelque six diplomates algériens chevronnés nous sert d’intermédiaires pour nous aider à sortir du bourbier du Mali et du Centre Afrique, dans lequel nos forces armées pataugent depuis des années. On comprend que Paris serait plongé dans un imbroglio encore plus inextricable si Bouteflika et sa clique étaient débarqués du pouvoir.

Plaidoyer pour le coton-tige

L’Europe est toujours là où on ne l’attend pas. Jugez-en : l’une de ses plus récentes décisions n’est pas de nous concocter une politique internationale commune et cohérente, ni non plus d’abandonner tout lobbyisme, mais de frapper d’interdit l’usage du… coton-tige. Est-ce là le signe que l’administration de Bruxelles préfère avoir des bouchons dans les oreilles plutôt que d’écouter le concert des 27 nations ? Laissons cette grave question en suspens et descendons au niveau du quotidien d’un quidam européen : comment nettoyer ses oreilles et ne pas recourir à ces horribles systèmes à piston qui me semblent de nature à fiche la pagaille dans l’oreille interne ? Et puis comment va-t-on nettoyer le pourtour des robinets de cuisine ou de salle-de-bains ? Ou même le débordement du vernis à ongles à l’issue d’une séance de manucure ? Et même comment juguler un débordement de fard à paupières ou de eyes-liner ? Ou se débarrasser d’un bouton noir quand on ne peut plus le prendre en étau ?

Le Novotel des Grands Crus se refait une beauté

Vous l’avez bien sûr aperçu sur la route des grands crus : le Novotel a mis deux millions et demi d’euros dans la rénovation de ses 120 chambres et salles de réunion. Cerise sur le gâteau, il est désormais doté d’un service restauration-maison appelé « Climats » – partimoine viticole inscrit à l’UNESCO oblige ! Un bien joli label qui s’accompagne de produits frais provenant de circuits courts. Voici donc l’ère nouveau du Novotel aux champs !

A la grâce de Dieu

Monseigneur Barbarin vient d’écoper de six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation à la justice d’un des prêtres de son diocèse. Il se pourvoit en appel, mais s’apprête à prendre le chemin du Vatican pour présenter sa démission au pape. L’affaire me suggère deux ou trois réflexions qui me vaudront sans doute l’enfer.

Un : c’est un vrai dilemme que de dénoncer quelqu’un – au regard de la connotation négative du vocable « délation » depuis Vichy – et d’affaiblir derechef une institution vieille de 2000 ans. Que le prélat ait eu un lourd débat avec sa conscience, je n’en doute pas – même si ça n’excuse pas ; il demeure qu’il est toujours plus confortable de porter un jugement quand on est simple citoyenne comme moi…

Deuxio : constatons qu’il y a des métiers ou des professions à risques. L’éducation nationale, le milieu des coaches sportifs fourmillent de (mauvais) exemples : et là, les pédophiles sont souvent mariés et pères de famille, contrairement aux ecclésiastiques. Une remarque qui montre bien que le grave problème de la pédophilie dépasse et de loin l’état de célibat : il serait temps que la psychiatrie moderne se penche réellement sur ce fléau, car la justice se borne à condamner, mais ne fait ni les mises-en-garde ni n’assure la prévention ou l’accompagnement des personnels en contact avec les enfants ainsi qu’avec les adolescents…

Touche pas à ma « Une »

Trop, c’est trop ! Pas moins de trois associations de femmes journalistes dont « Touche pas à ma Une » pour dénoncer le harcèlement sexuel dans les rédactions. N’exagérons pas : ni la presse écrite ni la TV ne sont des lupanars. On peut en tant que femme exercer son job de reporter sans avoir trois garde-du-corps afin de se garer des assauts masculins. Bon, c’est sûr qu’il faut parfois entendre de lourdes et grasses plaisanteries, mais ça ne porte aucunement à conséquence. Voilà, c’est dit ; et je tiens à rassurer le bon peuple en affirmant qu’on peut battre la semelle sur la chaussée pour attendre une personnalité à interviewer au sortir d’une réunion, sans faire le… trottoir!

Retard à l’allumage

Pas moins de deux millions de personnes ont voté pour que l’on adopte définitivement l’heure d’été. Je note que les élections européennes de mai prochain n’ont pas l’air d’inciter les électeurs à voter avec autant de spontanéité. Que l’heure d’hiver ait aux yeux de beaucoup du retard à l’allumage, ça semble bien vu. Avouons qu’il y a de quoi débattre en Europe de sujets autrement plus sérieux. D’ailleurs Dijon possède pas moins d’une dizaine de cadrans solaires dont celui du Parc de la Colombière ou du Palais des Ducs dénommé poétiquement « méridienne de temps vrai ». Belle leçon de sagesse de notre ville qui met ainsi toutes les pendules à l’heure.

Champignon passion

Beaucoup d’entre nous adorent les champignons en omelette ou en accompagnement d’un met de poisson ou de volaille. Une chose est de les voir dans une poêle ou nageant dans le fleuve odorant d’une sauce béarnaise, une autre est de se propulser jusque sur leur lieu de naissance. La Côte-d’Or nous offre cette opportunité, à partir du 4 avril : la Champignonnière de Corcelotte-en-Montagne ouvrira les portes de son domaine (à 35 minutes de Dijon ) et organisera des visites guidées afin de vous faire découvrir l’univers magique du champignon. De toute façon, vous avez sans doute eu l’occasion d’en avoir un aperçu si vous fréquentez les Halles où la Champignonnière possède un banc. Vous ne manquerez pas d’attraper la passion pour les champignons et vous n’aurez qu’une hâte : la partager autour d’un bon plat mijoté.

champignonnieredijon@gmail.com / 06 79 92 45 94