Après avoir été une « fashion victime » consentante vous allez devenir une « fashion responsable ».
Vous allez apprendre a regarder les étiquettes de composition, de provenance, et même instaurer une semaine sans achat pour commencer. Vous allez miser sur le beau, l’intemporel quitte à prévoir une tirelire spéciale renouvellement de garde robe.
Aux US, où ils n’ont pas que de mauvaises idées, une styliste a popularisé dans les années 1980 le concept d’un vestiaire en quantité limité. En suivant cette idée vous allez trier et conserver vos basiques . Vous les porterez avec plaisir en les réactualisant avec de nouvelles chaussures, une ceinture ou un beau foulard.
On peut aussi s’inspirer du mouvement « sans achat ». C’est difficile de résister, certains jours tristounets, à un achat compulsif, mais ce n’est pas parce que la jupe panthère à dentelle noire portée avec des baskets à la mode, vue sur le compte Instagram d’une « influenceuse » vous parait désirable qu’elle doit finir au fond de votre placard.
Au lieu de courir au devant des nouveautés, vérifiez donc que vous n’avez pas dans votre dressing sensiblement la même chose, avec parfois encore l’étiquette du magasin.
Qui n’a pas un vêtement jamais porté ou une crème de beauté promettant la jeunesse éternelle encore dans son emballage ?
Sans rentrer dans la démarche extrême d’une année entière sans achat (voir le livre Zéro Déchet) vous pouvez tenter l’aventure par une semaine ou un mois… Plutôt que de vous précipiter sur la dernière nouveauté, essayez les échanges avec des amies, empruntez à votre mère une belle pièce qu’elle a gardé mais qu’elle ne porte plus, jetez un oeil dans les « secondes mains », il y en a de très sérieux avec de belles pièces…
Il est inutile d’acheter un vêtement hors de prix pour une occasion spéciale. Par exemple, une robe rouge parce que votre copine a imposé un dress code pour son anniversaire… et que vous ne portez pratiquement jamais de rouge…
Afin de ne pas la vexer, optez pour un chapeau, une ceinture des chaussures, ou un foulard, dans la couleur souhaitée. Vous avez certainement au fond de votre placard une tenue achetée pour un mariage que vous n’avez porté que quelques heures, il vous suffira de la rafraîchir avec de nouveaux accessoires.
Dans la même démarche responsable, privilégiez les matières naturelles : lin, coton, chanvre, laine, soie…
Si les matières synthétiques à base de pétrole rejettent des micro particules dans l’environnement via votre machine à laver, que dire des dégâts sur votre peau. Le synthétique retient la transpiration et les bactéries sont à la fête.
Vous allez apprendre à être méfiante et à ne pas hésiter à poser des questions. Entraînez vous à lire les étiquettes avec attention, certaines pièces sont assemblées en France, mais pas fabriquées en France.
Ça va vous paraitre évident, mais un vêtement doit vous aller au moment ou vous l’achetez. Ne jamais sortir de la boutique avec un vêtement qui ne vous va pas parfaitement. Vous n’allez pas grandir ou maigrir miraculeusement. La vendeuse n’est pas votre meilleure amie si sympathique semble-t-elle être .
Gardez en mémoire que « le bon marché est toujours trop cher » . Le vêtement Kleenex est déprimant, mal fait dans tous les sens du terme, fabrication médiocre et éthique de production souvent répréhensible tant du point de vue humain qu’écologique.
C’est bientôt le printemps et vous avez encore le temps de mettre vos bonnes résolutions en pratique.
« Et c’est pour ça que je t’aime Malvina ».
