Connaissez-vous Yuko Krzyzaniak ? Ingénieure agronome de 28 ans, elle est l’une des initiatrices d’un projet peu banal à dimension sociale. Avec son amie Sandra Maroc, elles veulent installer un frigo solidaire dans la capitale des Ducs de Bourgogne : un défi soutenu par un collectif d’éco-citoyens dijonnais fédérés sur les réseaux sociaux.
Suivies par près de deux cents membres sur Facebook, Yuko Krzyzaniak et Sabrina Maroc croient en la concrétisation de leur projet. Le principe est simple : « Il s’agit d’un frigo en libre- service, installé en extérieur, devant l’échoppe d’un commerçant volontaire, et accessible à toute personne dans le besoin (étudiants, personnes âgées, familles…) pendant les horaires d’ouverture du commerce », explique Yuko Krzyzaniak. « L’objectif est que chacun puisse y déposer ou prendre de la nourriture gratuitement ».
Initié en Allemagne, ce concept, dont la vocation première est de lutter contre le gaspillage alimentaire tout en permettant aux plus démunis de trouver de quoi se nourrir, commence à prendre racine en France depuis plus d’un an. Vingt-trois frigos de ce type sont déjà installés dans l’hexagone, et Dijon, dans le cadre de sa politique sociale et environnementale, pourrait être la prochaine ville à accueillir ce dispositif social.
La mission du moment : trouver un emplacement et un financement
A ce jour, l’heure est à la prospection d’un hôte, c’est-à-dire d’un commerçant partenaire conventionné, prêt à vérifier la température du frigo ainsi que son contenu qui devra être conforme à la charte signée. « Le travail de prospection et de réseautage est bien avancé et nous avons déjà établi une belle liste d’adresses qui pourraient potentiellement accueillir notre frigo », confie la chercheuse en biologie. Mais ce n’est pas tout ! Pour réussir ce challenge, il faut aussi parvenir à collecter 1 300 € pour notamment acheter le matériel. Pour y parvenir, un dossier de demande de financement dans le cadre des budgets participatifs de la ville de Dijon a été déposé en mairie en janvier et est actuellement à l’étude. Dans le cas où cette option ne serait pas retenue, les deux jeunes femmes ont déjà réfléchi à une deuxième solution : elles lanceront une campagne de financement participatif sur Helloasso. En attendant le verdict, elles s’activent pour communiquer sur leur projet via l’affichage, les réseaux sociaux et les médias. « Nous espérons que le défi sera relevé d’ici la fin de l’année et sommes prêtes à tout mettre en oeuvre pour y arriver », conclut la jeune femme, des étoiles plein les yeux.
Pour rejoindre le groupe, rendez-vous sur Facebook “Les frigos solidaires Dijon” et frigossolidairesdijon@gmail.com.
Cécile Castelli
