Elle est pas belle ma ville

Culture : Etape N°1

Vous avez envie de vous cultiver au chaud ? Deux hauts-lieux dijonnais à ne pas manquer, si -comme moi – vous êtes attiré par les mille et un horizons des cultures d’ailleurs ou par les contrées inédites surgies d’imaginaires contemporains.

Première étape : Le Consortium de la rue de Longvic qui vous convie aux expositions d’Emily Mae Smith, Mathieu Malouf, Valerie Snobeck et d’une partie de la collection du Consortium Museum « New-York : The Eighties; Part One  » (jusqu’au 14 avril 2019.) C’est diantrement surprenant et plein d’humour, du moins en ce qui concerne certains artistes.

Culture toujours : Etape 2

En route pour le Musée Magnin ! En écho au festival Les Nuits d’Orient, une fort belle exposition, une ode à la peinture orientaliste (jusqu’au 24 février). Les Magnin ont été sensibles aux attraits de l’Orient, à un ailleurs rêvé, que les artistes n’avaient pas manqué de décrire et de découvrir : portraits, paysages, scènes de la vie quotidienne en Egypte et au Proche-Orient.

Cerise sur le pain d’épices, on ne manquera pas d’apprécier les créations de quelques peintres bourguignons. Il s’agit d’œuvres provenant de collections privées ou publiques françaises, parfois peu connues. Toutes témoignent de la diversité de ces visions de l’Orient par les artistes européens des 18 et 19es siècles, ainsi que du début du XXe siècle.

Nuage

Sur des accords de Django Reinhardt, vous ne manquerez pas de humer les fins d’après-midis hivernales sur fond de parfum diffusé par les bougies de la prestigieuse marque Diptyque, que l’on trouve dans une délicieuse boutique de la rue Mably : « Les Ateliers du Parfumeur ». Un mot encore sur ce lieu féérique… Il fourmille de broches, de boucles d’oreille et de bagues à la fois ravissantes et originales. Certaines de ces créations sont dues au talent d’artistes reconnus. J’ajoute qu’on peut y découvrir un cadeau de Noël qui sort des sentiers battus du Bonhomme de neige et de son traineau. Voilà qui est bon à savoir !

Marchés de Noël made in Burgondy

Les marchés de Noël ne vendent pas forcément du Tout-Chinois. La preuve ? Et c’est tant mieux, plusieurs chalets sont de purs bourguignons, et font leur apparition sur les places de la ville : quatre d’entre eux sont « portés » par la ville de Dijon ; neuf autres (métiers d’art, de bouche etc) ont noué un partenariat avec Shop in Dijon, et l’un d’eux est tenu par un Genlisien.

Reste la super bonne adresse pour vos cadeaux de fin d’année que constitue le centre-ville de Dijon – vaste espace-shopping en plein air, accessible par navettes gratuites ou par trams. A noter que la ville de Dijon et Shop in Dijon proposent l’opération parking 2 heures gratuites, les samedis 1er, 8, 15 et 22 décembre. Qu’on se le dise !

Le Père Noël et son pavillon de banlieue céleste

Sûr que le Père Noël existe ! Dès le 1erdécembre, il fera visiter sa maison, Place de la Libération, au cœur du village préféré des enfants. Sur son trône toujours scintillant, il attendra leurs listes des cadeaux. Toujours Place de la Libération, on trouvera un manège en forme de sapin géant et un carrousel à deux étages. Place des Cordeliers, c’est un autre manège tout aussi attractif, qui investit ce lieu fréquenté aussi pour sa librairie un brin Paris rive gauche.

Le Kent, café de quartier for ever

S’il est un « monument » à inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est bien le Kent, un bar fréquenté par toutes les classes sociales, les ménagères et leurs gros cabas, les commerçants, les vieilles gens, bref tous ceux qui ne pourraient vivre sans les Halles. Il est situé à l’angle de la rue Bannelier et de la rue Odebert. J’adore y prendre mon petit crème, car il est l’un des derniers représentants de ces cafés populaires et bon enfant qui ont fait l’âme de la France jusque dans les années 60. Rien de sélect ni de sophistiqué. Rien de vulgaire non plus… J’apprécie la gentillesse du personnel, les prix raisonnables et la possibilité à midi de déguster le plat du jour.

Péril Jaune ou Jaune en péril ?

Les stylistes et les créateurs de mode ont fait du jaune la couleur dans le vent de cet automne : pulls, canapés, fauteuils, écharpes et objets de déco en tout genre baignent dans les eaux de ce Fleuve Jaune. La vaisselle n’échappe pas à cette déferlante. Van Gogh avec ses tournesols fait pâle figure, c’est dire !

Et voilà que la revendication sociale, le mécontentement populaire enfilent « les » gilets jaunes… Est-ce, là, le remake d’un péril jaune d’un nouveau type ?

Truffes et cotillons

Six trufficulteurs proposent leurs champignons chics de chez chic sous les Halles jusqu’au 15 décembre. Ces producteurs présentent des produits de grande qualité. Et comme un petit bonheur des jours de fête n’arrive jamais seul, chaque samedi et dimanche, un programme d’animations se déroulera en décembre sur les sites Darcy, Libération, Liberté et République avec déambulations, échassiers, spectacles vivants, groupes de musique et chorales. Bref, décembre en appétit et à cœur joie.

Dur labeur ?

La Fabrique, l’Atelier, l’Industrie, la Menuiserie… Plus le monde du travail se digitalise, plus les enseignes de restauration dijonnaises adoptent des noms synonymes d’une autre époque. Qui sait si d’ici quelques années les restaurants ne s’appelleront pas « L’ordinateur », « L’entreprise », « L’open-space » ou « Le travailleur en costume » ?