Dijon Métropole Développement est une agence de développement économique visant à favoriser le maintien et le développement de l’activité et de l’emploi sur le territoire en proposant différents services aux entreprises. Entretien avec François-André Allaert, son président.
Dijon l’Hebdo : Le nouveau statut de « métropole » modifie-t-il le fonctionnement de l’agence que vous présidez ?
François-André Allaert : « Dijon Métropole Développement n’a pas d’autres choix que de s’adapter au passage de l’agglomération en métropole. Cette réorientation se doit de mettre en avant l’attractivité et le rayonnement de notre métropole et en particulier d’être le lieu de promotion de ses activités nouvelles. Je citerai évidemment les grands projets que sont la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, mais aussi Dijon Métropole intelligente et connectée avec « OnDijon » ou encore le projet TIGA -Territoires d’Innovation – Grande Ambition- sur l’alimentation durable où Dijon Métropole a été retenue grâce à son projet de territoire « modèle du système alimentaire durable de 2030 ». La ville du futur vise à être en capacité de nourrir les habitants du territoire, avec l’ambition d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
Et puis, il est très important de mieux faire connaître Dijon. C’est ce qu’on a déjà réalisé sur le salon du Simi, salon de l’Immobilier d’entreprise, à Paris, avec une collaboration fructueuse avec les services de la Métropole, pour renforcer notre action auprès des investisseurs potentiels comme des promoteurs immobiliers ou des sociétés désireuses de trouver des conditions d’installation favorables. »
DLH : Justement, quels sont, selon vous, les principaux atouts de la Métropole et qu’est ce qui peut faire en sorte qu’elle se démarque des autres métropoles, notamment pour attirer de nouvelles entreprises ?
F-A. A : « Incontestablement, la qualité de vie est un élément qui joue en faveur de Dijon. C’est un élément que ne manque jamais de mettre en avant François Rebsamen. Dijon possède en effet de nombreux atouts susceptibles d’améliorer considérablement la qualité de vie des habitants. La facilité d’accès, avec le réseau autoroutier mais aussi le réseau ferroviaire qui assurent des déplacements rapides dans les plus grandes villes de France et d’Europe, est un atout essentiel. Les nombreuses infrastructures comme le Zénith, l’Auditorium, la Vapeur favorisent une vie culturelle qu’on nous envie. »
DLH : Et l’emploi des cadres qui se porte bien, c’est assurément un plus ?
F-A. A : « Les cadres, notamment dans des secteurs comme la santé, l’alimentation et le numérique, n’ont pas de difficulté pour trouver du travail. Nous sommes, dans l’agglomération dijonnaise, descendus en dessous des 5% du taux de chômage des cadres. Et aujourd’hui, bon nombre d’entreprises est confronté à la difficulté de recruter. »
DLH : Finalement, comment promouvoir ce territoire attractif et mettre en avant un marché du travail qui se porte plutôt bien ?
F-A. A : « La promotion de Dijon Métropole peut se traduire par une présence renforcée au niveau des grands salons où l’on a l’opportunité de se faire connaître et où il faut être capable de mettre en évidence les atouts que nous possédons. On distingue trois axes forts : la santé, l’alimentation et le numérique. Une société qui cherche à s’implanter dans ces domaines a tout intérêt à venir à Dijon. Elle va y trouver des entreprises déjà très performantes dans ces domaines. On a assisté au cours des trois dernières années à une forme de cross-fertilisation avec le mariage de la food et la tech, par exemple. C’est désormais un ensemble cohérent qui fait partie du patrimoine économique de la Métropole dijonnaise. »
Propos recueillis par Pierre Solainjeu
