Marcel Pruniaux au coeur de « L’Aventure automobile »

 

Marcel Pruniaux, 79 ans, originaire d’Auxonne, est le concepteur de « L’Aventure automobile », une exposition proposée, lors du Salon auto moto rétro, qui retrace l’histoire de l’automobile du XIXe siècle jusqu’à  nos jours. Sa connaissance des véhicules anciens, il l’a mise à contribution pour réaliser cette exposition. Son savoir ne date pas d’hier. Entretien avec ce passionné, depuis plus de 45 ans, par les vieilles mécaniques.

 

Dijon l’Hebdo : Comment avez-vous été amené à contribuer à l’exposition de « L’Aventure automobile » ? Quel a été votre rôle dans l’organisation ?

Marcel Pruniaux : « L’année passée, j’avais soumis aux organisateurs du Salon Auto Moto Rétro, pour cette édition, un concept : retracer l’histoire de l’automobile par le biais d’une exposition. Cette idée, je l’avais déjà expérimentée avec ma collection lorsque j’avais ouvert les portes de mon jardin pour une association caritative. Cette thématique ayant plu, cela m’a incité à la proposer. Ainsi, la démarche est de retracer l’évolution de l’automobile à travers des véhicules populaires, c’est-à-dire des voitures qui étaient utilisées de manière courante. Par exemple, pour la période de 1945 à 1954, il fallait absolument trouver une 2 CV, car à l’époque, elles étaient légions. Pour résumer ma contribution pour ce salon, je me suis donc chargé de répertorier les modèles retraçant l’histoire de l’automobile, à travers différentes étapes, afin que les organisateurs puissent trouver ces véhicules anciens auprès de collectionneurs privés. »

DLH : Combien de véhicules sont présentés ? Quelles sont les grandes étapes de l’automobile ?

M. P : « Cinquante véhicules seront exposés pour représenter les douze étapes de l’évolution de l’automobile. Il serait compliqué de les énumérer. En revanche, on peut les résumer en trois groupes. De l’apparition jusqu’aux années 70, on trouve essentiellement des évolutions technologiques, mécaniques et au niveau des formes. Après les années 70, la sécurité est prise en compte pour la fabrication des véhicules. Avant cette période, les tableaux de bords étaient en ferraille, dans les sièges il y avait des tubes chromés, ce qui constituaient un danger pour l’automobiliste et ses passagers. Par exemple, avec les Citroën tractions, en un coup de frein, les gens se cassaient les dents. Ensuite, des années 80 à 2000, on voit apparaître les monospaces et l’électricité dans les voitures. De même, les problématiques liées à l’environnement sont présentes dans la construction des véhicules. Il y aura d’ailleurs, dans l’exposition, un véhicule hybride : une Renault ZOE. »

DLH : Comment avez-vous acquis cette connaissance sur les autos ?

M. P : « Dès l’âge de 7 ans, j’étais fasciné par les voitures. J’écoutais tout ce qui pouvait se dire à ce sujet. Sans le vouloir, j’ai appris beaucoup. Il faut savoir qu’à l’époque, la démocratisation de l’automobile – qui a eu lieu en 1956 – n’avait pas eu lieu. C’était un objet de luxe. Cette passion ne m’a jamais quitté. Pour preuve, je possède 17 voitures anciennes. J’ai beaucoup appris grâce à ma collection. »