La petite chouette perchée au flanc de Notre-Dame, est l’inconnue familière des dijonnais.
Inconnue par son histoire : on l’attribue au Moyen Age car elle se trouve sur le mur extérieur d’une chapelle ajoutée au XVe siècle à l’église.
On ne sait qui la sculpta et ce qu’elle symbolise exactement. Aucun document ne fait mention de son existence. Est-ce la « signature » d’un des sculpteurs de Notre-Dame par analogie avec son nom ? Vers Grenoble, il existe une chouette sculptée par un certain Chouet qui signa ainsi sa participation à la sculpture d’une église.
Est-ce le symbole de la sagesse et de la perspicacité, la chouette ayant le privilège de voir dans la nuit ? Est-ce de ce fait le symbole des chrétiens qui, éclairés par la lumière divine et la foi, voient dans l’obscurité ?
Autre hypothèse : elle représenterait le peuple juif que rien n’arrive à tirer de sa risible et damnable cécité spirituelle. Le mystère reste entier.
Familière car elle fait partie de la vie quotidienne des Dijonnais et vous la verrez caressée par presque tous les passants et bien sûr les amoureux, en émettant un vœu qu’elle est censée réaliser. Les touristes se prêtent volontiers au jeu. Sans oublier de repartir avec son effigie déclinée en toutes tailles et célébrée sur les cartes postales et tous les livres écrits sur la ville.
Elle est plus une esquisse qu’une réelle sculpture. Elle est perchée à quelques 1,80 m du sol. Elle est d’une exécution assez sommaire, représentant le corps de l’oiseau en moyen relief, sans traitement figuratif et d’une forme plutôt trapue. Pas de plumes, ni même d’ailes, tête liée au corps, facture assez grossière sans yeux ni bec ni quelconque détail. Elle apparait polie par les ans et dit-on par les milliers de caresses quotidiennes depuis le Moyen Age.