Top donné ! C’est parti pour 4 minutes de bonheurs mitonnés dans ce petit reportage réalisé sur l’Ecole Hôtelière du Lycée privé Saint-Bénigne. Prises de vue et interviews ont fait presque le tour de la planète, et … fait mouche à Chypre et à Cayenne !
A la grande joie de son directeur Dominique Léger, trois nouvelles recrues venues de ces horizons lointains se sont inscrits : « Tous très motivés pour notre section Sciences et Techniques de la restauration », dit-il. Voilà qui augure bien des prochaines portes-ouvertes des 3 mars et 26 mai, où casseroles et faitouts de la filière vont soulever les couvercles et laisser échapper les effluves de métiers qui, malgré un léger frémissement, souffrent d’un déficit d’images ; et ce, en dépit de nombreuses émissions TV. Au programme de ces journées-découvertes : visites des ateliers de cuisine et de services de Saint-B et, en final, un petit tour d’horizon à La Cloche.
Ce qui frappe lors d’une première rencontre avec Dominique Léger, c’est une cordialité tranquille, « terrienne » diraient d’aucuns. Il n’empêche qu’une grande passion l’anime dès qu’il évoque « le potentiel de liberté, l’exercice de la créativité et l’ascension sociale que procurent les différents métiers de l’hôtellerie. On met abusivement en avant la pénibilité des horaires ou du travail les jours fériés. Il faut faire sauter ces verrous, car c’est le lot de bien d’autres professions…»
Son propre parcours illustre la diversité des étapes qu’il a franchies jusqu’à ses responsabilités actuelles de directeur. Après avoir fait l’Ecole hôtelière du Touquet et travaillé pendant dix ans dans des palaces à Sion ou Zermatt, il est entré à Saint-B comme professeur de cuisine, puis il a passé une licence en Sciences de l’Education ainsi que le concours du CAPET qui lui permettront de devenir en 2006 chef de travaux. De ce parcours professionnel diversifié et intense, Dominique Léger en a tiré leçon, se forgeant une règle de conduite: « Nos six enseignants – sections « table et hébergement », « services » et « cuisine » – sont tous issus du sérail, précise t-il. C’est indispensable pour apprécier les exigences du métier et en être le relais auprès de nos lycéens. D’ailleurs, c’est là la clef à nos 100% de réussites aux diplômes de nos filières. Nous nous distinguons par l’investissement total de nos équipes pédagogiques. »
Deux meilleurs apprentis de France
Tout est fait pour œuvrer au succès des 200 lycéens de la seconde à la terminale. Grâce notamment au b.a.-ba de Saint-B, dicté par la déontologie de développer « une écoute permanente de nos élèves, de les aider à surmonter des phases de découragement, bref de les amener à leur complet développement.»
Les faits sont parlants : l’Ecole hôtelière s’est distinguée avec deux meilleurs apprentis de France en cuisine, ainsi qu’avec le trophée du meilleur service de la table lors de la dernière Foire Internationale et Gastronomique de Dijon. Faut-il une autre preuve de l’excellence de l’enseignement prodigué ? A midi et une fois le soir par semaine, les lycéens assurent sous l’égide de leurs professeurs une restauration et un service à la table de qualité : « Un test imparable, conclut Dominique Léger, car ils ont une obligation d’excellence vis-à-vis de vrais clients ».
Marie-France Poirier