Spécial Immo : Christophe Guion : « En moyenne, deux mois et demi pour vendre un bien »

 

Dijon l’Hebdo : Comment voyez-vous cette année 2018 ?

Christophe Guion : « Je pense que la première partie de cette nouvelle année sera dans la continuité de 2017. C’est à dire bonne avec un nombre de transactions toujours très importants. Janvier a été un excellent mois, parmi les tout meilleurs sur ces dix dernières années. Le marché continuera d’être extrêmement actif sur tout le premier semestre mais sur des stocks de biens qui s’amoindrissent. »

 

DLH : Et après ?

C. G : « Un peu inquiet… Cette inquiétude, elle vient de deux facteurs. Tout d’abord, il y a de moins en moins de biens à vendre et nous craignons une hausse des prix qui sera liée à cette raréfaction. Ensuite, la bonne santé retrouvée de l’économie pourrait avoir un impact sur les taux d’intérêt. Une façon, selon les banques, de juguler le risque inflationniste. Dès lors, il est permis de penser qu’une hausse des taux est possible sur le second semestre. Vous noterez d’ailleurs que les alertes sur le sujet se multiplient dans la presse économique. »

 

DLH : Quels sont les délais pour vendre un bien ?

C. G : « Tout ce qui est à peu près au prix se vend très rapidement. Les délais de transaction sont descendus, en moyenne à deux mois et demi. Nombreux sont les biens qui se vendent dès les premières semaines et qui, du coup, ne font pas l’objet d’âpres négociations. Mieux même, on constate une légère hausse dans certains quartiers. Il faut savoir que, des 20 premières villes de France, Dijon est quasiment la seule ville où les prix sont restés stables en 2017.

Les biens qui restent à quai sont ceux des propriétaires qui n’ont pas encore pris conscience de la réalité du marché. »

 

DLH : Qu’est-ce qui se vend le mieux sur Dijon et plus généralement sur la Métropole ?

C. G : « Sans aucun doute, les maisons des années 30. Il y a une véritable appétence pour ce marché qui ne se démode pas. Chaque fois qu’on en rentre une, la vente se fait très vite. A titre d’exemple, tout récemment, nous en avons proposé une, dans le quartier de la Colombière, à des acquéreurs potentiels qui s’étaient fait connaître dans nos agences. Elle est partie dans les 48 heures… D’une surface de 215 m2, elle a été vendue 340 000 €. La situation est similaire dans le quartiers Gare-Victor Hugo-Montchapet. »

 

DLH : Qu’est-ce qu’elles ont de particulier ces maisons-là ?

C. G : « Elles ont été construites à une époque où on n’hésitait pas à mettre des matériaux nobles, de grande qualité, comme les parquets en chêne. Elles ont bénéficié d’une façon de construire, d’une chaleur même, qu’on ne retrouve pas dans les maisons des années 50/60 notamment en terme d’isolation. Les acquéreurs les regardent comme des joyaux. »

 

DLH : Et les appartements ?

C. G : « Ce sont les T2 et T3 construits après 1990 qui se vendent le mieux dès lors qu’ils présentent une belle note de performance énergétique.

Nous avons en stock un appartement des années 70,  de 80 m2, à proximité du Parc de la Colombière. Ses 230 € de charges mensuelles repoussent naturellement les acquéreurs potentiels. »

 

DLH : Qu’est-ce qui est le plus difficile à vendre ?

C. G : « Les immeubles des années 70. »

 

Propos recueillis par Jean-Louis Pierre