Président de l’office public de l’habitat Orvitis depuis 2015, François-Xavier Dugourd annonce une année 2018 stable malgré les nouvelles mesures du gouvernement.
Des mesures annoncées brutalement et sans concertation, c’est ce qu’il ressort de notre entretien avec François-Xavier Dugourd, président d’Orvitis. Ces mesures, comme l’article 52 de la Loi de Finances 2018 sur la réforme des aides au logement et de la politique des loyers dans le parc social, « remettent en cause le modèle du logement social qui fonctionne grâce aux loyers perçus par les locataires », explique le président d’Orvitis avant de confier avoir « eu l’impression que le ministre du logement, c’était Bercy ».
Si l’article 52 de la Loi de Finances 2018 évoque une diminution de l’aide personnalisée au logement (APL), il demande aussi une compensation de la part des organismes HLM en baissant les loyers en conséquence. « Le problème, c’est que ça impacte directement nos fonds propres. On a estimé ce manque à gagner à environ 4 millions d’euros par an, dès l’année prochaine, donc une diminution importante de notre capacité d’autofinancement ».
Le président d’Orvitis semble toutefois confiant pour 2018. « Il se trouve qu’Orvitis a des finances particulièrement saines grâce à d’importants efforts de gestion ces dernières années ». Un volume d’investissements stable sur 2018 chiffré à 56 millions d’euros dans des opérations de requalification, d’éco-réhabilitation et d’aménagement notamment. « En revanche, dès 2019, on va revoir assez sensiblement notre plan stratégique de patrimoine pour compenser la baisse de notre capacité d’autofinancement ».
Antonin Tabard