François Rebsamen : des vœux « just Dijon »

 

Il y avait la foule des grands jours le 12 janvier dernier pour la présentation des vœux de François Rebsamen. Voici, par thématiques, les principaux extraits de l’allocution du maire et président de Dijon Métropole.

 

Hommage

« Quelques-uns nous ont quittés en 2017, et ils manquent à cet instant (…) Permettez-moi de les citer, pour ce qu’ils sont, par simple amitié, mémoire et reconnaissance : mon fidèle adjoint André Gervais, Vice-Président de la métropole en charge du tram qui vient de fêter 5 années d’immense succès, Pierre Lévêque, Jérôme Golmard, Michel Gallot, Pierre-Yves du Fou, Pierre Dusserre, Maxime Berger et Elsa Girardot et tant d’autres, chers à nos cœurs et à notre territoire. Je terminerai par mon ami Xavier Douroux, l’un des plus fins connaisseurs d’art contemporain au monde, qui, trop peu d’entre vous le savent réellement, a contribué au rayonnement international de Dijon et à sa renommée à travers la création du Consortium, qui perdure aujourd’hui avec l’équipe qu’il avait su constituer ».

 

Just Dijon

« Vous avez découvert en exclusivité la marque territoriale Just Dijon. J’ai souhaité lancer cette marque territoriale aujourd’hui, devant vous tous. Elle témoigne de notre détermination à considérer que l’attractivité de Dijon est la carte que nous devons jouer, et du besoin que nous avons, pour demain, de présenter au monde à travers une identité graphique moderne et dynamique, les champs d’intervention d’une métropole qui se tourne désormais résolument vers l’extérieur, avec l’objectif de fédérer et d’accroître notre visibilité au plan national mais aussi international. Cette marque territoriale est une nouveauté qui se déploiera progressivement dans les mois à venir et je veux, à l’occasion de cette présentation, inviter tous les acteurs qui participent à l’attractivité de notre territoire à devenir des ambassadeurs de cette nouvelle marque et parler d’une voix commune, chaque fois que ce sera utile ».

 

Métropole

« Cette métropole, je me suis beaucoup battu pour qu’elle existe. Je ne parle pas de se battre contre quelques opposants locaux qui dénigrent tout ce qui fait avancer cette ville. Non, j’ai beaucoup œuvré au plus haut niveau, auprès du précédent Président de la République et du premier ministre de l’époque pour que Dijon, nouvelle capitale de la nouvelle Région Bourgogne-Franche Comté, accède à ce statut (…) Nous avons voulu réparer ce que la loi n’avait à l’origine pas prévu, pour qu’aucune des nouvelles 13 grandes régions françaises ne demeure sans métropole. Je l’ai fait pour Dijon mais je l’ai fait aussi pour la Région tout entière, qui a bien failli passer à côté d’une partie de son destin.

Ce nouveau statut de métropole nous ne l’aurions jamais obtenu si nous n’avions pas été prêts à cela, si nous n’avions pas été une capitale régionale, si nous n’avions pas été au cœur d’une zone d’emploi et d’une aire urbaine de 400 000 habitants, et surtout, si nous n’avions pas, préalablement, mené à bien un travail considérable dont je veux remercier particulièrement les élus de la métropole, et les Vice-Présidents en particulier, j’en cite quelques-uns, Pierre Pribetich, 1er Vice-président, José Almeida, le maire de Longic, Rémi Detang le maire de Quétigny, Rémi Delatte puis Jean-François Dodet comme maire de Saint-Apollinaire… »

 

Territoires

« J’ai proposé aux communautés de communes du schéma de cohérence territorial (Scot) une alliance des territoires, de façon à ce que ces zones périurbaines, aux portes de Dijon, se développent harmonieusement avec l’agglomération. Proches de Dijon, ces territoires et leurs populations ont parfois l’impression d’être abandonnés par la grande ville et de ne pas bénéficier de son rayonnement, dans le Val de Saône notamment. Cette zone périurbaine doit pouvoir se développer harmonieusement, avec des commerces sur place, des entreprises aussi. Plus que jamais, nous avons le devoir de dynamiser le développement de nos territoires et donc la croissance  pour maintenir et favoriser les emplois ».

 

Musée des Beaux-Arts

« La capitale régionale possède sur son territoire des équipements et structures culturelles dignes d’une métropole. Au cœur de la ville, autour d’une cour historique et transfigurée, le musée des beaux-arts fait l’objet d’un programme de rénovation et d’agrandissement de 60 millions d’euros. La seconde phase du projet s’achèvera en 2019. Notre territoire disposera alors de l’un des plus grands musée d’art à la hauteur de ses collections, au bénéfice des habitants et des visiteurs. C’est sans doute l’un des chantiers dont je suis le plus fier. Son ouverture sera une grande fête. Rendez-vous en 2019 ».

 

Tourisme

« Le tourisme, c’est l’une des cartes maîtresses de Dijon. Notre ville est 9e du classement dans la catégorie des villes françaises, hors Paris bien sûr, à accueillir le plus de touristes étrangers dans ses hôtels. Beaucoup seront étonnés d’apprendre que Dijon reçoit chaque année la visite 3 millions de touristes. Avec les projets en cours, je pense notamment à la Cité internationale de la gastronomie et du vin et à la rénovation du musée des beaux-arts, ce chiffre ne peut qu’aller croissant. Notre ville totalise 60 étoiles au guide vert Michelin. Son rédacteur en chef mentionne que Dijon est devenue, je le cite, « une destination d’envergure européenne ».

 

Démographie

« Notre métropole continue de gagner des habitants, 7 000 en cinq ans, un record en Bourgogne Franche-Comté. Nous sommes en passe d’atteindre les 160 000 habitants à Dijon, et 258 000 à l’échelle de la métropole. Après Strasbourg, Dijon est la ville du Grand Est la plus dynamique. A cette dynamique, je veux associer toutes les communes de la métropole. Même celles qui parfois perdent des habitants. Tous ensemble, nous en gagnons. Je dois vous dire que c’est une grande fierté. Si cette progression démographique est un facteur d’attractivité et de cohésion de notre bassin de vie. Notre centre-ville ne se vide pas, et en plaçant le développement de Dijon sous le signe de la qualité de vie, – en milieu urbain cela signifie aussi qualité de ville – nous avons évité cette fuite connue naguère et qui frappe encore nombre de grandes villes françaises. Je vous avais dit : nous préparerons l’avenir ».

 

Bien vivre

« Dijon, faisant mentir bien des mauvais prophètes, se place à l’heure des comptes dans le club des villes qui gagnent. Elle confirme son rang de grande cité, son rôle de capitale régionale. Une autre enquête récente classe Dijon dans le top 3 des villes où il fait bon habiter. J’en suis heureux pour notre ville dont les résultats portent un message fort en cette période de doutes : il est possible d’aller plus loin. Il est possible de choisir l’optimisme contre le laisser-faire. Il est possible d’agir et de progresser ».

 

Logement

« Il faut construire. Et le logement, dont la politique est malmenée aujourd’hui au plan national, demeure notre préoccupation première, car si la demande des jeunes est tout particulièrement forte, celle des familles est permanente. Il nous faut construire de nouveaux logements, accessibles financièrement pour tous les revenus, en location ou en propriété.

Sachez que si nous ne le faisons pas, nous sommes sanctionnés par la loi : je vous le rappelle, la loi impose de proposer au moins 20% de logements sociaux. Nous étions à 15,36% en 2004. Nous avons beaucoup, beaucoup construit pour rattraper le retard. Nous sommes depuis le 1er janvier à 19,13%. Malgré cette progression, cela nous coûte encore environ 1 M€ de pénalité chaque année ».

 

Espaces verts

« Pour chaque m2 de construction, la ville s’engage à développer l’équivalent en espaces verts. C’est comme cela que je conçois l’aménagement du territoire qui doit être placé au service de ses habitants, pour une meilleure qualité de vie ».

 

Pouvoir d’achat

« Il y a aussi des défis qui sont plus immédiats, je pense notamment à la défense du pouvoir d’achat des Dijonnais. Je lis leurs courriers et je perçois leurs attentes de la manière la plus pressante. Il appartient à notre municipalité d’entreprendre ce qui est de sa compétence pour soulager fut-ce partiellement, le budget des familles dijonnaises. Nous l’avons fait en n’augmentant pas les impôts et en baissant le prix de l’eau.  Cette baisse se poursuivra.

Depuis 2010, la restauration scolaire est facturée sur la base du taux d’effort, c’est à dire un pourcentage du revenu des familles, avec un plancher et un plafond. Pour un coût de revient de la pause méridienne (repas et animations) de près de 13 euros, les tarifs appliqués aux usagers dijonnais sont de 1,13 euros par repas au minimum et de 6,62 euros au maximum. Alors que le coût réel par heure dans les crèches municipales est de 6,92 euros, l’usager ne paye que 1,38 euros ».

 

Associations

« Nous comptons sur le territoire plus de  2 000 associations. Dans tous les domaines, elles sont  de formidables vecteurs de solidarité, d’initiative, de créativité et de dévouement et je  tiens à exprimer à tous les bénévoles qui s’engagent au quotidien un grand merci. Leur rôle est  indispensable à la préservation et à la qualité du lien social. Ce lien que nous avons avec les associations, principalement via la maison des associations, – merci à ses dirigeants, merci à Claire Tomaselli qui assure la fonction d’élue déléguée à la vie associative – se renforce par le travail que toute l’équipe municipale effectue chaque jour, notamment pour dynamiser la ville centre, développer la solidarité entre tous les quartiers, jouer résolument la carte de l’ouverture au monde ».

 

Gestion centralisée

« On Dijon », c’est un projet, à l’échelle de Dijon métropole, de gestion centralisée de l’espace public. A l’échelle d’une grande métropole, nous avons ce que l’on appelle, des fonctions urbaines : gestion de la voirie, de la signalisation, des transports, du ramassage des déchets, de la propreté, bornes d’accès au centre-ville etc. Cela donne lieu à des contrats d’exploitation et de maintenance, jusqu’alors il y en avait 6 au total, avec chacun un poste de contrôle. Notre projet vise à regrouper et mettre en cohérence tout cela. Cela paraît simple et évident, c’est en réalité extrêmement complexe et ambitieux sur le plan technologique, et c’est la raison pour laquelle l’appel d’offres que nous avions lancé, remporté par un consortium conduit par Bouygues associé à Edf-Cité-Lum, Suez et Cap Gemini, a suscité les convoitises des plus grandes entreprises du monde. C’est un contrat sur 12 ans, qui s’élève à 105 millions d’euros en investissement et en fonctionnement. Il s’agit donc d’optimiser et de mutualiser la plupart des équipements techniques des 24 communes. Un poste de contrôle centralisé remplacera, dès 2018, les 6 postes de contrôle actuels. Il commandera à distance feux de circulation, éclairage public, vidéo-protection, service de voiries…   C’est la première fois qu’un projet de cette envergure voit le jour en France, et dans le monde, salué comme tel ».

 

Autosuffisance alimentaire

« Nous avons inscrit ce grand dessein dans le projet de la métropole. Il a plusieurs volets, c’est un projet de longue haleine, qui nous projette sans doute jusqu’en 2030 (…) Projet intitulé « Dijon, territoire modèle du système alimentaire durable de 2030 », que je suis allé défendre à Paris devant un éminent jury, et qui nous a valu de passer une première sélection, puis une seconde (…) et nous pourrons recevoir jusqu’à 400 000 € pour consolider notre projet et espérer, in fine, faire partie des 10 grands projets d’avenir retenus par le Commissariat général aux investissements d’avenir. Très peu de villes en France, voire en Europe, se sont lancées dans ce défi (…) Concrètement, il s’agit de maraîchage, de diversification des productions, de reconquête du vignoble dijonnais, du projet d’une légumerie que nous co-construirons avec le Département, probablement à Chenôve, de la création d’un label « Dijon-agro-éologie ». Vous le voyez, ce projet très ambitieux est large. Il vise à faire de Dijon métropole une terre d’excellence dans le domaine de l’agro-écologie, du goût, de la nutrition et de la santé. Il prend appui, bien sûr, sur la Cité internationale de la gastronomie et du vin, sur le pôle d’innovation agricole Vitagora, sur Agronov, sur la Food’tech ».

Reconquête du vignoble

« Dijon, métropole viticole. Vous l’entendez, cela sonne de manière très agréable aux oreilles. Mais cela va très au delà d’une simple musique. C’est du concret. C’est parti, nous sommes entrés dans la phase de reconquête. Nous plantons de nouvelles vignes qui demain formeront l’appellation Côte de Dijon sur les quelque 300 hectares inclus dans le périmètre de l’appellation d’origine bourgogne et identifiés sur notre territoire. Notre stratégie de développement de la viticulture aux portes de la ville s’inscrit dans notre volonté de maintenir une agriculture périurbaine forte et respectueuse de l’environnement ».

 

Enseignement supérieur

« Je crois profondément à l’économie de la connaissance et à la société du savoir, à la recherche et à l’intelligence de l’éducation. Je veux faire du soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche un pilier de notre projet métropolitain. Dijon compte 34 000 étudiants. L’Université de Bourgogne, est-il nécessaire de le redire ici, a notre soutien et même davantage. Je le dis au Président Bonin. Les établissements d’enseignement supérieur de Dijon métropole ont notre soutien et nous avons en ce domaine, de grands projets. Dès l’an prochain, nous accueillerons sur notre campus deux grands établissement d’enseignement supérieur : ESEO, Ecole Supérieure d’Electronique de l’Ouest qui après Angers, Paris et Shangaï, ouvre une école à Dijon, et dans la foulée l’ESTP, Ecole Spéciale des Travaux Publics de Cachan qui, comme Sciences Po dès 2001, ont choisi notre métropole. Nous travaillons enfin à l’implantation de l’école d’architecture qui manque à la Région. C’est là encore en très bonne voie ».

 

Vivre ensemble

« Mon engagement, s’il a pris des formes diverses, est toujours resté guidé par le désir d’améliorer le sort d’autrui, et s’est très vite concrétisé dans la volonté d’agir pour ma ville, pour Dijon et ses habitants. Le « Merci Monsieur le Maire pour ce que vous faites », justifie à mes yeux tous les dévouements. Etre maire, c’est porter le vivre ensemble et les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité au quotidien ».