Après quelques années de progression de l ‘économie mondiale et des marchés financiers, est ce qu’il reste encore de la place pour des nouvelles avancées ?
Certains ont trouvé que la reprise économique était lente ces dernières années. Depuis fin 2016 et surtout 2017, les obstacles sont pratiquement tous derrière nous. Il reste peu de signes de déséquilibres économiques.
S’il est difficile de maintenir un momentum aussi fort qu’en 2017, les projections des économistes pour le premier semestre 2018 au moins reposent sur une croissance qui reste vigoureuse en zone Euro mais aussi en Chine et aux Etats Unis.
Pour la zone Euro , différentes raisons confortent ce point de vue : l’amélioration du marché du travail s’accélère et s‘élargit. Les intentions d’embauche sont, selon la Commission européenne, au plus haut et les pays à la traîne engagent des réformes nécessaires.
Les difficultés du secteur bancaire sont derrière nous, les banques ont renforcé leur bilans. Elles peuvent donc distribuer davantage de crédits.
Les politiques fiscales deviennent plus accommodantes. Les déficits budgétaires ont été réduits depuis 2009 et les politiques restrictives ne freinent plus la croissance.
Les déficits plus faibles réduisent aussi la dépendance au marché des taux d’emprunts d’Etat dans la phase de réduction et d’assouplissement quantitatif de la Banque centrale européenne.
L’Europe exporte plus comme l’Allemagne qui a vu ses exportations battre des records en 2017.
Tous les indicateurs semblent au vert. Il est aussi probable que l’on puisse rencontrer des écueils pas encore connus. Le chemin n’est pas linéaire. Le rôle de la Banque centrale européenne sera déterminant.
Elle va devoir gérer la politique de taux d’intérêt ni trop vite ni trop lentement et surveiller le possible/probable retour de l’inflation.
Aux Etats Unis, le nouveau Président de La Banque centrale américaine va devoir lui aussi gérer la politique monétaire face aux effets de la nouvelle politique fiscale du Président Trump sans provoquer de surchauffe de l’économie américaine.
Dans les autres parties du monde, la Chine peut sans doute ralentir un peu mais rester avec une croissance de l’ordre de 6% … L’Inde est aussi dans une dynamique de croissance de l’ordre de 7%. Même le Japon va renouer avec la croissance.
Toutes ces bonnes nouvelles semblent trop belles pour certains observateurs. Elles pourraient annoncer la fin d’un cycle et le début de nouvelles catastrophes et certains sont plus à la recherche de formules faciles destinées à accrocher le lecteur ou l’auditeur.
Pourtant la grande majorité des analystes et économistes de la sphère financière admettent que la valorisation des marchés actions de la zone Euro est cohérente avec un bas niveau des taux d’intérêt.
Pour 2018, il est encore attendu une croissance des bénéfices à deux chiffres pour un très grand nombre d’entreprises. Les chefs d’entreprises sont confiants en l’avenir. Une grande majorité est prête à investir et à embaucher.
C’est donc dans ce contexte favorable que nous abordons cette nouvelle année 2018.
Excellente Année à tous.
Jacques Cleren