La SMAB… Derrière ce sigle, une entreprise dijonnaise qui apporte des solutions pertinentes aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels dans le domaine de l’assurance. La Société mutuelle d’assurance de Bourgogne aussi un acteur important des risques communaux en Côte-d’Or. La direction générale est assurée par Vincent Zwenger qui pilote une équipe installée rue de la Préfecture dans des locaux rénovés avec goût et qui pourraient dans les mois qui viennent accueillir des expositions temporaires…
Dijon l’Hebdo : Qu’est-ce qui différencie une société comme la vôtre des grands groupes d’assurances ?
Vincent Zwenger : « Déjà, et c’est important de le souligner, la SMAB n’est pas un mastodonte dans son activité. Je voudrais aussi insister sur notre dimension locale, de proximité, humaine dans toute l’acceptation du terme. Nous représentons une véritable solution alternative au regard de ce que proposent les grands groupes. Notre bureau à Dijon est un centre de décision.
Quand nos sociétaires appellent, ils ne passent pas par une plate-forme téléphonique délocalisée et souvent lointaine mais s’entretiennent en direct avec notre bureau dijonnais. Ce n’est pas seulement un dossier avec un numéro que l’on est appelé à traiter. C’est d’abord un contact personnalisé qui se met en place avec notre interlocuteur qui va vite mesurer le sens et la qualité de notre écoute.
Je rappelle aussi qu’au niveau de l’assurance, il peut y avoir d’autres propositions que celles des grands groupes. Et je voudrais aussi mettre en garde sur ces tarifs qui défient soi-disant toute concurrence mais qui font, en règle générale, l’objet d’augmentations substantielles l’année suivante… Chez nous, la stabilité tarifaire est un principe de base qui peut être évidemment contrarié par la responsabilité de sinistres importants. »
« A la SMAB, il est question de garantie accident, de responsabilité civile, et certaines formes de prévoyance. »
DLH : Vous dites « sociétaires » et pas « clients » ?
V. Z : La SMAB est une société qui a une centaine d’années, autrefois caisse d’incendie qui dépendait du département. C’est seulement dans les années 90 qu’elle est devenue autonome et qu’elle se transforma en mutuelle-assurance et qu’apparut le nom SMAB. Chez nous, on ne prononce pas le mot client. On parle de sociétaire. Un sociétaire qui a la possibilité de s’exprimer ou de commenter les choix de gestion. Notre structure fonctionne avec un conseil d’administration d’une dizaine de membres élus parmi les sociétaires.
DLH : Dans l’esprit des gens, quand on évoque le mot « mutuelle », on pense tout de suite à la santé. A la SMAB, ce n’est pas votre coeur d’activité ?
V. Z : « C’est vrai. Le coeur de notre métier, c’est l’assurance des biens (le particulier, l’habitation, le professionnel, l’automobile et la santé. Mais nous ne sommes pas une mutuelle santé en tant que telle. A la SMAB, il est question de garantie accident, de responsabilité civile, et certaines formes de prévoyance.
Il existe deux types de mutuelles : celles qui relèvent de la Mutualité qui sont les véritables mutuelles santé et les autres comme la MAAF, la MACIF, AXA, les Mutuelles du Mans… qui ont perdu leurs valeurs mutualistes. Elles sont devenues de grosses sociétés. Certaines sont même cotées en bourse.
Pour ce qui nous concerne, en gardant le mot « mutuelle » on veut faire passer le message de la mutualisation, de la proximité avec nos clients sociétaires. Je rappelle qu’à la SMAB il n’y a pas d’actionnaires. Ce sont les sociétaires qui ont et exercent le pouvoir.
DLH : Vous parlez de valeurs. Quelles sont celles que vous mettez en avant et comment faites-vous concrètement pour les porter au sein de la SMAB ?
V. Z : Pour moi, la principale valeur, c’est l’humain. Ca regroupe beaucoup de choses. Que ce soit avec nos salariés ou avec nos sociétaires, l’humain doit être au centre de la relation. Ecouter l’autre, même si, au départ, on n’est pas forcément d’accord avec lui, essayer de comprendre ses motivations et d’y répondre dans le plus grand respect. L’autre valeur, c’est la proximité. On le voit : les gens y sont particulièrement sensibles.
Et je ne voudrais pas oublier, non plus, la dimension locale. Aujourd’hui, on entend un peu partout – et c’est tant mieux- consommons local. Pourquoi aller chercher ailleurs ce qu’on a sur place ? Pourquoi ne pas faire vivre l’économie locale ? Notre démarche s’apparente aux circuits courts qui font le bonheur aujourd’hui des consommateurs.
DLH : Vous souhaitez jouer un rôle dans l’économie locale. De quelle façon ?
V. Z : « Au-delà de notre rôle de prestataire de service, nous souhaitons prendre notre part dans l’économie locale en soutenant un certain nombre d’associations comme on le fait déjà actuellement. Mais nous aimerions aller plus loin notamment sur le plan artistique où nous aimerions avoir un rôle à jouer. Dans ce registre, le constat est simple : en dehors des réseaux sociaux, les artistes ne disposent pas suffisamment de vrais lieux pour exprimer leurs talents. D’où cette idée, qu’il reste à faire évoluer, de mettre en valeur le terreau local en accueillant des expositions d’artistes dans nos locaux… »
Propos recueillis par Pierre SOLAINJEU