C’est un véritable axe vert qui est en train de se dessiner à Longvic. Cette ville de l’agglomération a toujours été pionnière en matière de développement durable. Et elle entend le rester. Après les Rives-du-Bief, deux nouveaux éco-quartiers sont programmés. Entre autres…
Le dernier label obtenu par la Ville de Longvic a montré à quel point cette collectivité est fortement impliquée en faveur du développement durable. L’Etat lui a accordé récemment la distinction de « Ville Nature », destinée à « récompenser les villes qui ont mis en place une politique cohérente et des actions exemplaires pour la biodiversité ».
Dans la ville qui a très longtemps accueilli les plus grands aviateurs français, la célèbre citation d’Antoine de Saint-Exupéry – « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » – a toujours eu, en effet, un écho particulier. Depuis la Charte de l’Environnement signée en 1998 (déjà la première de Côte-d’Or), Longvic fut régulièrement pionnière dans le domaine. Objectif : favoriser le bien-vivre des générations actuelles mais aussi celui des générations futures. Elle fut également la première Ville Agenda 21 de l’agglomération, autrement dit la première à arrêter un plan d’actions pour le XXIe siècle.
Au moment de la Conférence de Bonn sur le changement climatique, la COP 23, où se joue au niveau international l’avenir de notre planète, Céline Tonot, 1re adjointe et conseillère départementale, a mis en exergue : « Nous avons toujours souhaité être innovants en matière de développement durable. Pour preuve, l’évaluation de l’éco-quartier des Rives-du-Bief, qui vient de nous être communiquée, souligne que nous avions pris en compte la sauvegarde de la biodiversité alors même que cela n’était pas encore obligatoire dans la réalisation des éco-quartiers en 2009. Certes, il y a bien quelques correctifs à la marge à apporter, à l’instar d’une aire de compostage, mais les Rives-du-Bief est un véritable éco-quartier. Ce n’est pas simplement de l’affichage comme on peut le voir dans d’autres villes de l’Hexagone… » Le désenclavement de ce quartier à l’origine classé ZUS (zone urbaine sensible), avec à la fois un volet écologique (notamment la réapparition de La Noue, la sobriété énergétique, la mobilité douce), et un attachement à la mixité sociale, avait déjà permis à Longvic de recevoir, en 2014, le premier label éco-quartier de Bourgogne.
Horizon 2030
Et ce nouvel espace de vie, fort de 68 logements, dans un environnement paysager agréable, n’était que le premier pas vers « le futur axe vert qui traversera toute la ville ».
La passerelle destinée aux piétons et aux vélos, qui enjambera, dès la fin 2018, l’Ouche entre le parc de la Mairie et le parc du Château, sera l’une des composantes de cet axe vert. A partir des jardins partagés des Rives-du-Bief, les jeunes Longviciens pourront, par exemple, rejoindre le collège à vélo, sans qu’ils ne soient gênés par le trafic des voitures. Car deux autres éco-quartiers, dans le prolongement du premier et du centre-ville, sortiront également de terre, comme l’explique Céline Tonot : « Nous allons réhabiliter le quartier Valentin, laissé libre par les militaires, ainsi que celui des Pommerets. Avec l’ensemble de ces aménagements, la trame verte reliera la Cité des Maraîchers au canal ». Et ce, à l’horizon 2030.
On le voit bien, l’avenir durable s’écrit au présent dans la cité longvicienne. En parallèle à ces éco-quartiers, nous pourrions citer la valorisation écologique de l'Ouche, la préservation de la Coulée verte, le Verger Conservatoire du Clos des Carmélites, l’Arboretum nouvelle génération ou encore la gestion différenciée et raisonnée des nombreux espaces verts. Et la liste (environnementale) est loin d’être exhaustive… Comme l’aviateur Saint-Exupéry l’exhortait, tel un véritable visionnaire à l’époque, Longvic continue de prendre son envol durable… C’est même la ville pilote en la matière !
Xavier Grizot