A partir du 24 novembre et jusqu’au 10 décembre, la Métropole dijonnaise vivra au rythme du 18e Festival des Nuits d’Orient. Plus de cent rendez-vous sont programmés dans toute l’agglomération afin de dresser un véritable pont culturel entre l’Orient et l’Occident !
Le groupe Zebda est certes célèbre pour son tube Tomber la chemise. Mais les Toulousains ont aussi fait beaucoup pour faire tomber les différences. Peut-être vous souvenez-vous du Bruit et l’Odeur, ce titre qui fustigeait une intervention politique qui avait fait scandale en pleine campagne présidentielle de 1995… Zebda chantait notamment : « L´égalité mes frères, n´existe que dans les rêves. Mais je n´abdique pas pour autant ! »
Zebda n’a, c’est certain, jamais abdiqué sur le terrain de la tolérance. Aussi, que Magyd Cherfi, membre et auteur de tous les textes de Zebda, soit l’un des invités d’honneur du 18e Festival Les Nuits d’Orient de Dijon, qui dresse un pont culturel entre l’Occident et l’Orient, ne surprendra personne ! Le chanteur et parolier, qui a d’autres cordes à son arc puisque son ouvrage Livret de Famille a fait partie de la sélection du récent prix Goncourt, présentera le spectacle de lecture et performance musicale Longue Haleine au théâtre des Grésilles le samedi 9 décembre.
Ce sera l’un des temps forts de cette édition 2017 qui propose, du 24 novembre au 10 décembre pas moins de 101 rendez-vous : 47 événements, 11 expositions, 9 projets participatifs, 21 ateliers artistiques et 13 actions de médiation culturelle.
Magyd Cherfi ne sera pas le seul artiste connu. Loin de là : vous découvrirez, dans la programmation particulièrement étoffée (1), Tinariwen, la compagnie Akram Khan, Mustapha Boutadjine, Bab Assalam, Praed, Faycal Salhi quintet, le collectif Manifeste rien, Artefakt…
Danse, lecture, théâtre, expositions, cinéma, conférences… se succéderont afin d’apporter leur pierre (culturelle) au respect, à la tolérance et au métissage. Pour ce faire, la Ville, les acteurs culturels, les structures socioculturelles et les associations de quartier travaillent de concert durant ce festival pas comme les autres. Un festival, qui, comme l’explique l’adjointe déléguée à la Culture Christine Martin, « représente une envie de partage et de connaissance de l’autre ». Non sans ajouter : « Ce Festival nous permet de connaître les cultures différentes mais aussi de résister à l’envie de certains de construire des murs. Nous allons chercher par ce biais ce qui rassemble, autrement dit ce qui fait que nous sommes une humanité ! »
Rappelons que, dans le cadre de ce Festival l’année dernière, le premier magistrat dijonnais, François Rebsamen, avait signé avec son homologue de la ville marocaine de Chefchaouen la première convention de partenariat Nord-Sud. Quand l’on vous disait que Les Nuits d’Orient peuvent abolir les frontières…
Xavier Grizot
Les informations sur ce festival qui investira tous les quartiers du 24 novembre au 10 décembre sont à retrouver sur : https://www.dijon.fr/Actualites/Les-Nuits-d-Orient