Apidis : un lancement… royal

La première pierre de la future usine du premier producteur de miel français sur le marché de l’Agro a pris la forme d’une alvéole géante. Apidis, installée jusque-là rue de l’Ecluse, a décidé de s’envoler vers le Marché de l’Agro où elle disposera, dès 2018, de 7500 m2 de bâtiments plus fonctionnels et novateurs…

Et si Dijon devenait la première ruche de France ? Même si c’est naturellement une métaphore, la question mérite d’être posée puisque la capitale régionale, est labellisée « Apicité 3 abeilles » – le plus haut degré de reconnaissance pour une collectivité engagée dans la préservation des sentinelles de l’environnement –, mais aussi et surtout possède sur son sol le premier producteur de miel français : la société Apidis (pour Apiculture Production Innovation Distribution), forte de 49 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 16,4 M€. Et affichant un taux de progression de 5% par an !

Afin que sa croissance continue de s’envoler, cette société historique de la Cité des Ducs (elle a vu le jour en 1890) a décidé d’investir 9 M€ pour pouvoir, à terme, tripler sa capacité de production. Actuellement, forte de 4 500 ruches dont 1 000 « bio », elle produit 200 à 300 tonnes de miel par an et multiplie les marques haut de gamme, comme Les Ruchers de Bourgogne, commercialisées dans pas moins de 28 pays, en Europe, en Chine, outre-Atlantique ou encore au Moyen-Orient.

Cette société familiale, présidée par Pascal Perronneau, quittera à l’été 2018 son site emblématique de la rue de l’Ecluse pour rejoindre le Marché de l’Agro. Sur 2,75 ha acquis environ 820 000 € auprès du Grand Dijon, Apidis disposera de 7500 m2 de locaux particulièrement fonctionnels, dessinés par l’atelier d’architecte Correia de Saulieu. Et c’est un concept de bâtiments novateurs, avec de petites maisons en bois, un espace muséographique, un magasin d’usine où les visiteurs pourront être sensibilisés à la préservation de l’environnement, qui sortira de terre… Une usine « inscrite dans son temps où une goutte de miel ne fera que 60 m avant de finir sa course dans un pot » !

La pose de la première pierre de cette usine ne pouvait que prendre un caractère particulier : le président Pascal Perronneau, son neveu Thomas Descombard, directeur général, le président de Dijon Métropole François Rebsamen et son 1er vice-président Pierre Pribetich, ont ainsi, le 27 octobre dernier, posé… la première alvéole de la future « plus grande miellerie de France ».

La famille Perronneau, apiculteurs-producteurs depuis 5 générations, possède un savoir-faire dans le domaine qui a peu d’équivalent. Elle disposera bientôt d’une véritable ruche industrielle pour pouvoir, depuis Dijon, coloniser de nouveaux marchés !

Xavier Grizot