Afin d’apporter sa pierre à la vie de la cité, Dijon l’Hebdo a décidé d’organiser des conférences avec ses chroniqueurs. Ainsi Jacques Cleren, à la tête d’Athenis Conseils, société spécialisée dans la gestion de patrimoine, qui nous décrypte dans chaque numéro les tendances financières du moment vous convie le 26 octobre prochain à 18 h 30 dans les nouveaux locaux du Centre d’affaires LBA Dijon-Foch-Gare (1) pour une conférence-débat. Sur un thème d’actualité pour beaucoup : « Travail ou retraite, comment choisir ? » Car la retraite suscite toujours de nombreuses interrogations. Dans le contexte actuel, quelles sont les règles qu’il ne faut absolument pas négliger ? Jacques Cleren nous en dit plus…
Dijon l’Hebdo : A quel âge est-il possible de partir en retraite ?
Jacques Cleren : « L’âge minimal du départ en retraite est aujourd’hui de 62 ans pour toutes les personnes nées à partir du 1er janvier 1955. Pour les générations précédentes, cet âge diffère selon l’année de naissance. Si vous avez commencé à travailler très jeune, que vous avez effectué un travail pénible ou avez un handicap, il est possible de partir plus tôt. Entre 62 et 67 ans, vous pouvez partir à la retraite même si vous n’avez pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires. Une décote est toutefois appliquée à votre pension. A 67 ans, un salarié qui n’a pas cotisé le nombre de trimestres nécessaires pourra malgré tout partir à la retraite sans subir de pénalité de minoration. Néanmoins, sa pension de retraite sera calculée au prorata du nombre de trimestres cotisés. Enfin à l’âge de 70 ans (au lieu de 65 ans en 2010)… un employeur du secteur peut mettre d’office à la retraite un salarié contre son gré. Les cas sont assez rares… »
DLH : Sur quelle base est calculé le montant de la retraite ?
J. C. « Elle est déterminée par les périodes (calculées en trimestres) pendant lesquelles vous avez cotisé au régime général de la Sécurité Sociale mais aussi dans d’autres régimes obligatoires (ceux pour les artisans, commerçants ou professions libérales).
Pour obtenir une retraite à taux plein, il faut avoir valider au moins 162 trimestres et 173 trimestres pour les personnes nées après 1973. Les trimestres validés correspondent soit à des trimestres cotisés, soit à des trimestres assimilés comme des périodes de chômage, de maternité, maladie, service militaire… En cas de manque de trimestres, une décote est appliquée et viendra réduire le montant de la pension ».
DLH : Est-il facile de trouver ces informations ?
J. C. : « Un relevé de situation individuel est fourni et liste l’ensemble des régimes auxquels l’on a cotisé, les rémunérations obtenues, les durées de cotisations.
A l’âge de 55 ans, une situation est envoyée à chaque cotisant. Une actualisation est envoyée après tous les 5 ans ».
DLH : Est-il possible de travailler moins en fin de carrière ?
J. C. : « La formule est réservée aux personnes qui n’ont pas de forfait jour.
Les salariés dont le contrat de travail ne comporte pas de forfait jour ont de la chance : ils peuvent diminuer leur temps de travail, percevoir une partie de leurs pensions de retraite par anticipation, mais surtout cotiser sur la base d’un temps plein. Le tout grâce à la retraite progressive ».
DLH : Comment peut on y prétendre ?
J. C. : « Pour pouvoir y prétendre, un salarié mais aussi un indépendant ou même un agent titulaire de la Fonction publique doit totaliser au moins 150 trimestres de cotisation, avoir 2 ans de moins que l’âge légal applicable à sa génération (soit 60 ans s’il est né à partir de 1955) et obtenir l’avis de son employeur pour effectuer un temps partiel (80% maximum et 40% minimum d’un temps plein). Cette formule permet donc de travailler en fin de carrière tout en ayant la possibilité de cotiser à l’assurance vieillesse sur la base d’un temps plein. La personne ne perd alors aucun trimestre, ni aucun point sous réserve tout le même de l’accord de son employeur.
Ce dispositif n’est pas limité dans le temps. Les carrières courtes ont intérêt à l’utiliser pour parvenir en « souplesse » jusqu’à l’âge du taux plein de 67 ans (pour toutes les générations nées avant 1955 ou après).
Dernier point, la partie de rémunération à laquelle le salarié renonce lors de son passage à temps partiel est compensée pour partie par la pension de retraite progressive qui lui est versée. Son pouvoir d’achat est donc moins affecté qu’il n’y paraît ! »
Conférence : Entrée gratuite. Réservation obligatoire dans la limite des places disponibles : sur contact@dijonlhebdo.fr
Le 26 octobre à 18 h 30 au sein des locaux de LBA Centre d’affaires, 10-12 avenue Foch 21000 Dijon