Moins d’un an après avoir intégré de nouveaux locaux au 1 place du 30 Octobre, le Crédit municipal de Dijon a innové en organisant une journée d’expertise, qui a accueilli plus de 80 personnes. L’occasion d’une interview du directeur général, Grégoire Asselineau, qui dépoussière ce que d’aucuns ont très longtemps appelé… Ma tante !
Dijon l’Hebdo : Pourquoi une telle journée ?
Grégoire Asselineau : « Plusieurs raisons nous ont conduit à mettre en place cette première : tout d’abord la notoriété, car le prêt sur gage sur Dijon n’a pas connu la notoriété qui aurait dû être la sienne au cours des dernières années. Dans le reste de la France, les montants des prêts sur gage en stock ont quasiment doublé sur les 15 dernières années, alors qu’ici la stratégie était plutôt tournée vers l’activité bancaire. Nous voulions aussi rappeler que le Crédit municipal représente une expertise reconnue par tous : nous avons des commissaires priseurs et des agents formés, en gemmologie (ndlr : étude scientifique des pierres précieuses) par exemple. Et n’oublions pas que nous sommes un service public, si bien que nous n’avons pas de phénomène de captation de marge. La différence entre le prix de vente aux enchères et le prix de l’estimation est reversée au client. Enfin, le Crédit municipal et le Prêt sur gage ne sont pas que des outils pour les coups durs ou les galères. Ils peuvent, en effet, correspondre à des outils de gestion intelligente du patrimoine ».
DLH : Que voulez-vous dire par là ?
G. A. : « Le Prêt sur gage peut être un moyen de subventionner certains projets, certains coups de cœur ou d’anticiper des rentrées d’argent, comme les 13e mois… Nous avons ainsi actuellement une réflexion sur les successions… »
DLH : Pouvez-vous nous dire quels objets peuvent être gagés ?
G. A. : « Nous pouvons prendre tous types d’objets de valeur sous certaines conditions. Par exemple, les sacs à main de marque, la vaisselle, les œuvres d’art, les pièces d’or, les bouteilles de vins, etc. Nous avons un panel assez large… Sachez que plus de 90% des objets gagés sont récupérés par les propriétaires. La vente non requise – nous en organisons 3 par an – reste l’exception, sauf si l’on nous le demande. Nous sommes sur des niveaux de sécurisation qui sont au maximum de ce qu’exige le milieu bancaire. C’est un plus pour nos clients, dont le nombre s’élève à environ 2000… les contrats allant de 15 € à 15 000 €. Je tiens aussi à rappeler que, pour les petits prêts, c’est 0% d’intérêt ! Le Crédit municipal est un établissement communal rattaché à la Ville de Dijon, néanmoins il est ouvert à tous, Dijonnais ou non… Et il est ouvert à tous sans condition de ressources. Il suffit d’avoir une pièce d’identité et un justificatif de domicile et, si vous êtes d’accord sur l’estimation, nous vous faisons tout de suite le contrat et vous pouvez partir tout de go avec l’argent. C’est extrêmement simple et rapide ».
DLH : Quelle est la prochaine actualité du Crédit municipal ?
G. A. : « Nous organiserons au mois de décembre une vente de prestige dont une partie des droits d’adjudication sera reversée au CCAS de la Ville de Dijon. Ce sera un bel événement qui fera parler à nouveau du Crédit municipal et qui montrera une fois encore toute notre dimension sociale…
DLH : Les affres subies par le Crédit municipal en 2013 semblent dorénavant loin derrière vous…
G. A. : « Nous sommes tournés vers l’avenir… Nous sommes héritiers d’une pratique de cinq siècles et, à Dijon, nous sommes présents depuis 200 ans (ordonnance royale de 1822). Les besoins ont changé mais le Crédit municipal, avec son originalité et la qualité du service public, a toute sa place… Nous sommes fiers de notre histoire, de nos valeurs de service public et nous voulons accompagner les usagers et les Dijonnais dans leur vie quotidienne ! »
Propos recueillis par Xavier Grizot
Plus d’informations sur www.creditmunicipal-dijon.fr