Même pour ceux qui s’accommodent à l’idée de mourir un jour, il est difficile de penser à sa propre fin. Pourtant, nous sommes, paraît-il, de plus en plus nombreux à contracter une « Prévoyance décès ». Il est vrai qu’organiser ses obsèques par avance est le meilleur moyen de ne plus revenir dessus, et ainsi, de ne plus y penser. L’expression « mettre en ordre ses affaires » est de mise. Voici quelques repères livrés par Mickaël Lamps, directeur général des Pompes Funèbres Meurdra, à Dijon.
Dijon l’Hebdo : Un décès, qu’est-ce que ça coûte ?
M. L : « Si on n’intègre pas les travaux de cimetière, le marbrier, le fleuriste, le prêtre, on est sur une enveloppe moyenne entre 4 et 6 000 euros pour des obsèques classiques avec une cérémonie en paroisse et une inhumation ou une crémation ».
Dijon l’Hebdo : Quelles sont les précautions qu’il faut prendre quand on signe une Prévoyance décès ?
Mickaël Lamps : « Il faut bien distinguer la Prévoyance décès Pompes funèbres et la Prévoyance décès banques-assurances. L’une et l’autre sont totalement différentes. Les organismes bancaires ne proposent que du capital et bien souvent les familles viennent nous voir en pensant qu’avec leur contrat obsèques, tout est prévu. En fait, ils disposent d’une somme d’argent qui ne les déchargent pas de nous exprimer les volontés du défunt en terme d’inhumation ou de crémation, et tous les choix accessoires que peuvent être le cercueil, le lieu de cérémonie…
On est là sur un décès classique avec un financement assuré en partie ou en totalité. Le souci, à notre niveau, et je parle de l’entreprise Meurdra, structure indépendante, créée en 1952 à Dijon, qui ne dépend pas d’un grand groupe, c’est que bien souvent ces contrats banques-assurances-mutuelles ont un bénéficiaire par défaut qui est, de facto, une entreprise nationale ou internationale. C’est donc un souci dans la mesure où la réputation qui est la nôtre à Dijon nous amène naturellement une clientèle qui souhaite nous accorder sa confiance au moment de la disparition d’un proche. Le problème, c’est que l’organisme qui détient le contrat refuse de nous verser le capital et il ne nous est alors pas possible de donner une suite favorable à la demande de cette clientèle. Vous comprendrez que ce type de contrats de prestations, qui laissent parfois peu de choix sur les produits et les services, nous met dans une situation ambigüe ».
Dijon l’Hebdo : Concrètement, qu’est-ce que vous proposez chez Meurdra ?
M. L : « Nous proposons un service que l’on retrouve chez toutes les Pompes funèbres, qu’elles soient indépendantes ou issues de grands groupes. Notre contrat obsèques repose sur un raisonnement des plus logiques. « Qu’est-ce que vous souhaitez ? », c’est la question toute simple que l’on pose à la personne qui prend la décision d’organiser ses propres obsèques. On soumet alors un devis pouvant intégrer d’autres paramètres.
Nous avons un partenaire, le Vœu funéraire, une entreprise dédiée aux professionnels indépendants, qui nous permet la distribution des contrats obsèques. C’est un support incontournable qui dispose de ses propres partenaires en terme d’assurance. Ce sont Europe assistance qui se chargera, le cas échéant, du rapatriement du corps et Générali qui encaissera l’argent au moment de la souscription. Argent qui sera placé et qui viendra gonfler le capital disponible pour les obsèques et couvrir nos augmentations de tarifs. Cette formule permet à la famille d’être dégagée de tout souci organisationnel et financier, et d’être assurée que toutes les volontés du défunt sont respectées ».
Dijon l’Hebdo : A partir de quel âge souscrit-on ce type de contrat ?
M. L : « Le plus souvent, ce sont des gens qui ont dépassé 70 ans mais il faut reconnaître que la moyenne tend à rajeunir. C’est certainement lié à l’éclatement géographique des familles. On peut souscrire à partir de 18 ans jusqu’à… C’est sans limite. Contrairement à nos concurrents banques et assurances, il n’y a pas d’âge butoir ».
Dijon l’Hebdo : Imaginons que trop d’argent a été versé au terme de la souscription, que se passe-t-il ?
M. L : « L’argent nous est versé pour payer les prestations. S’il y a un reliquat, il sera reversé en toute transparence à des personnes désignées, qu’elles soient physiques ou morales. Si personne n’est désigné, on est alors dans une succession classique que le notaire va traiter ».
Propos recueillis par Jean-Louis PIERRE
Renseignements : Pompes Funèbres Meurdra
107 rue Jean-Jacques Rousseau. 21000 Dijon.
Tel : 03 80 65 21 22.