A Dijon, on tombe parfois sur des personnes dont la motivation n’a d’égale que l’enthousiasme. L’énergique Sumirah Saltel, professeur de danse à la Z School, fait partie de celles-ci. Née en Indonésie, elle a grandi à Nevers, puis ses pas… de danse l’ont conduit jusqu’à la capitale des Ducs.
Elle débute la danse auprès de sa mère Monique Saltel, professeur de danse à Nevers. L’aventure commence. A 14 ans, elle s’envole pour l’école internationale de danse Jazz Rick Odums à Paris. Sa carrière dans la compagnie Blanca Li lui fait voir le monde, aux côtés de Mariah Carey, Mat Pokora, ou encore Mickaël Youn. « J’ai quasiment fait le tour de la planète ! »
Intermittente du spectacle pendant dix ans, elle pose ensuite ses valises à Pau, pour fonder sa première école de danse. « C’était la suite logique de mon parcours et puis je voulais me poser pour une vie de famille. » Le show rythme ses cours, tandis qu’elle transmet sa passion de la danse à des élèves plus que motivés. De retour en Bourgogne il y a trois ans, elle cherche un partenaire d’entraînement et une salle, et elle fait alors la rencontre de Yacine Zenasni, un danseur de breakdance.
Le destin ?
« Il avait l’idée de fonder une école de danse, et m’a intégré dans le projet. » Cette rencontre, elle appelle ça le destin. « On se complète vraiment ! Par exemple, je suis souvent stressée, tandis qu’il reste calme. » Les deux artistes travaillent en collaboration pour faire naître la Z School, un an et demi plus tard. « C’est notre bébé ! Je considère maintenant les élèves comme ma deuxième famille, ils sont un peu tous mes enfants ! »
Passionnée, elle enchaîne les cours entre Dijon et Beaune – la nouvelle et deuxième antenne de Z School – , les répétitions des élèves pour les concours, et sa vie de maman. « Avec les 90 élèves sur Beaune et 170 sur Dijon, et les répétitions, c’est du 7j/7 ! »
Une course qui semble éreintante, mais galvanisante. « Le soir, on rentre épuisés, mais on est content de notre journée, et fiers de nos élèves. » Une fierté évidente, quand elle parle de la qualification de quatre équipes de la Z School au concours national de danse qui a lieu à Dijon du 4 au 7 mai au palais des Congrès et parc des Expositions.
On s’aime comme ça, la scène et moi !
« J’ai abandonné la scène pour être chorégraphe, c’est quelque chose qui manque toujours une fois qu’on l’a connue, mais la satisfaction personnelle s’est transformée en une satisfaction 260 fois plus grande ! » (1) L’important pour elle, ce n’est plus la scène. « Je prends davantage de plaisir à enseigner, aujourd’hui, et à transmettre. »
Ses élèves, les cours, le show de fin d’année, les concours, voilà ce qui la motive le plus. « Nos cours restent de l’ordre du loisir, on tient à ce que les élèves s’éclatent ! Mais on exige quand même beaucoup de rigueur. » Voir l’amélioration de ses propres yeux est source d’une plus grande fierté que d’être à nouveau sous les feux des projecteurs. « Et puis mettre en place tout un spectacle pour le show de fin d’année, avec les costumes, les chorégraphies, les différents rôles, c’est dur à orchestrer, mais à la fin… C’est magique ! »
« Epuisée, mais contente », le mantra rythme son quotidien.
Léna DUMONT
(1) 260… C’est le total de ses élèves : 170 à Dijon et 90 à Beaune.
Z School
2 avenue de la découverte, Dijon
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