Les Troënes : Ambiance bistrot garantie

C’est un endroit comme il en existe malheureusement de moins en moins. Un endroit où se tisse du lien social. Vous avez trouvé ? Un bistrot. Un bistrot de quartier. Et celui dont on va vous parler dans ce numéro mérite le détour. Certes, on s’éloigne des lieux un peu plus huppés que l’on a pu évoquer dans cette rubrique car dans ce bistrot là, pas de chichi. C’est plutôt la bonne franquette et c’est bien ce qui le rend terriblement sympathique.

Le bar des Troënes est installé au 18 avenue Aristide Briand, dans le quartier de la Maladière, à portée de vue de l’église du Sacré Coeur et du Centre universitaire catholique de Bourgogne. Ce qui ne sous-entend pas pour autant que l’on y sert du vin de messe.
C’est en juillet 2002, le 4 précisément, le jour où les Américains fêtaient leur indépendance que Jérôme Jureviez reprenait l’établissement. Sans complexe, car le garçon avait déjà travaillé quelques années au célèbre « Gorille » de la rue des Roses, à Dijon.
Une photo noir et blanc présentant la façade de l’établissement (« Les 6 Troënes » à l’époque en raison de la présence de six arbustes devant la vitrine) en 1957 témoigne des générations qui se sont succédé pour lever le coude et refaire le monde.
Le bar en chêne est aussi solide que le patron. Les dizaines de coupes soigneusement rangées sur une étagère rappelle que le boulodrome n’est pas très loin. Mais au-delà du fait que le lieu est propice pour bavarder interminablement autour d’une bière, voire de plusieurs, on y sert une cuisine qui fait le bonheur d’une clientèle très éclectique. On y retrouve ainsi, presque pêle-mêle, des ouvriers du bâtiment, des fonctionnaires de l’Education nationale ou encore des salariés de la Chambre de commerce et d’industrie.
Dans ce bistrot, vous ne serez pas gêné par une musique issue d’un vieux juke-box qui cracherait une mélodie oubliée de Cat Stevens ou de Léonard Cohen. La musique, c’est celle du trio « J-V-L » : Jérôme aux apéros, Virginie au service et Laurent en cuisine. Pour 13,50 euros, Les Troënes proposent une restauration traditionnelle autour d’un menu intégrant 3 à 4 entrées (salades composées, charcuterie…) et des plats qui sentent bon la cuisine familiale : le foie de veau persillé, l’andouille aux haricots (celle-là je vous la recommande), la blanquette de veau ou encore la tête de veau sauce gribiche…
A cela vous ajoutez un plateau de fromage ou un dessert au choix. Et parmi ces derniers, je vous incite à vous laisser aller pour la mousse au chocolat faite sur place, la tarte tatin ou encore l’île flottante. Et dans les 13,50 € sont compris le vin (un petit rouge ordinaire qui se laisse boire et le café).
Comme quoi on peut se faire plaisir avec des choses simples.
Pierre SOLAINJEU

Les Troënes. 18 boulevard Aristide Briand. Dijon. 03 80 71 17 17.