Doras : Tous les outils pour réussir

A l’occasion de son salon des professionnels, organisé tous les deux ans à Dijon, le négociant en matériaux de construction implanté en Bourgogne et Franche-Comté a fait le point sur son activité.
Dans un contexte de crise du bâtiment, Doras optimise sa logistique depuis sa plateforme de Gevrey-Chambertin. Il renforce ses positions sur le marché très concurrentiel des particuliers avec des services de pose et des implantations dans les petites villes.
L’ambition d’élargir son offre à tout l’univers de la maison, le conduit à s’associer à l’initiative d’agriculteurs et scieurs du Haut-Doubs réunis au sein de Desia 25 pour fabriquer des granulés de bois.
A l’issue de la visite du salon Doras qui s’est déroulé les 23 et 24 janvier à Dijon, on a peine croire que le bâtiment traverse une période morose. Cette année, le négociant en matériaux de construction implanté en Bourgogne-Franche-Comté a privatisé le grand hall du parc des expositions pour y accueillir sa clientèle de professionnels, artisans et entreprises du bâtiment et des travaux publics.
Une surface de 10 000 m2 : « Le double de l’édition précédente », précise Jean-Christophe Drouot, directeur du marketing.  Les exposants – autour de 250 – ne sont guère plus nombreux qu’il y a deux ans, mais les stands sont plus spacieux.
La crise n’est pas une raison pour baisser les bras, bien au contraire. « Notre volonté de nous positionner comme le partenaire du secteur du bâtiment nous confère des obligations… et parmi celles-ci l’information de nos clients sur les nouveaux produits et les nouvelles techniques de mise en œuvre », affirme François Noël, le P-DG.
Avec l’éco-rénovation comme fil conducteur, les industriels – fournisseurs du négociant – , ont présenté leur offre dans tous les métiers du gros œuvre et du second œuvre (cloisons, menuiseries, sanitaires, sols etc.) ainsi que l’outillage (engins, équipement, protection,  signalisation, etc.).
Pour certains, une démonstration de la mise en œuvre des produits valait mieux que de grands discours.
Avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 230 millions d’€ en 2013 en recul de 3%, l’entreprise (815 salariés), affiliée au réseau national Samse, adapte son organisation à la crise.
Mise en service en 2011, la plateforme logistique de Gevrey-Chambertin, génère d’importantes économies. Avec 19 millions d’€ de flux en 2013, le site de 12 000 m2 centralise une grande partie des commandes des dépôts et magasins de  l’enseigne.
« L’informatisation de la planification des tournées a réduit de 10% le nombre de camions sur la route », affirme François Noël.
Sur une zone de chalandise étendue à 13 départements avec 56 agences, l’optimisation de la logistique est au centre de la stratégie de l’entreprise.  En 2013, une agence à Pont-de-Vaux (Ain) renforce une présence à la lisière de la Bourgogne – la région d’origine avec un siège social à Chenôve, près de Dijon – et de la Franche-Comté.
Le maillage déborde en Rhône-Alpes, en Lorraine, en Champagne-Ardenne et dans la région Centre, avec une politique expansionniste limitée à 2 h 30 du centre de logistique.
Pour gagner des parts de marché, Doras s’intéresse aujourd’hui aux petites villes à l’instar de Saulieu, aux portes du Morvan et Bourbon-Lancy, au sud-ouest de la Saône-et-Loire. Ces implantations réalisées l’an dernier visent essentiellement le grand public.
Représentant la moitié de la clientèle, l’autre étant les entreprises du bâtiment et les artisans, le particulier très sollicité par de multiples enseignes de bricolage retient toute l’attention du groupe régional.
A la vente de matériaux, il ajoute une prestation de pose : aujourd’hui des menuiseries, demain l’univers de la décoration. Une équipe de poseurs en propre complète un réseau d’artisans locaux.
Dans la logique de diversification de l’offre grand public, Doras vient d’entrer à hauteur de 10% au capital de Désia 25 (pour Déshydratation, Service, Innovation et Autonomie), dans le Haut-Doubs.
Créée par des agriculteurs, la société transforme par déshydratation des foins pour l’alimentation des bovins en utilisant la chaleur de l’usine d’incinération de Pontarlier.
En association avec des scieurs, notamment RHD Productions à Fournets-Luisans (Doubs), elle se diversifie dans la fabrication de granulés de bois pour le chauffage. Les premiers produits vont bientôt être commercialisés dans le réseau du négociant.
Christiane PERRUCHOT

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