Devant quelque 700 personnes réunies le 15 janvier au palais des Congrès de Dijon, le président du Conseil Départemental, François Sauvadet, a teinté sa traditionnelle cérémonie de vœux d’optimisme malgré « la période d’incertitudes » actuelle. Devant des membres du Conseil Départemental jeunes, représentant le futur, l’ancien ministre a tracé les grandes lignes d’un « avenir collectif ». Pour ce faire, « la France doit se doter d’un budget ». Comme la Côte-d’Or a su le faire dès le mois de décembre…
« Pas d’avenir sans confiance »
« Je tenais à cette cérémonie de vœux pas simplement par tradition, mais parce que c’est d’abord l’occasion de nous retrouver et nous en avons bien besoin dans la période compliquée que nous traversons qui suscite beaucoup de doutes, d’incertitudes et parfois de colère chez nos compatriotes. C’est d’ailleurs pour lever les doutes et les incertitudes que nous avons décidé en Côte-d’Or de voter notre budget en décembre comme d’habitude. Parce qu’il n’y a pas d’avenir sans confiance et il n’y a pas de confiance sans clarté sur les engagements, depuis le 17 décembre, la Côte-d’Or a un budget ».
« La flamme olympique »
« J’adresse un message tout particulier aux 2 600 agents qui sont au quotidien aux côtés de nos concitoyens sur 100% du département. Nous avons ensemble démontré notre capacité à nous retrouver pour participer à de grands événements qui marqueront l’histoire de notre Département et de notre Pays. Je pense au succès du relais de la Flamme Olympique et Paralympique, la reconstruction de Notre-Dame à laquelle ont participé des Côte-d’Oriens, ou encore avec le passage du Tour de France pendant 3 jours… »
« Pas de semeurs de chaos »
« Pour notre Nation, nous n’avons nul besoin de semeurs de chaos mais bien de responsables publics qui agissent dans l’intérêt supérieur de la France et des Français. La première urgence, c’est que la France ait enfin un budget pour sortir le pays de l’incertitude. Je pense bien sûr à nos collectivités, à nos 698 maires qui doivent aujourd’hui élaborer un budget sans connaître les contours des programmes de l’État. Je pense aussi à nos entreprises et à leurs salariés dont l’emploi est menacé (…) Et je pense également à nos agriculteurs qui attendent que les promesses engagées soient tenues. Ils savent pouvoir compter sur le soutien du Département parce que la souveraineté alimentaire constitue un des principaux défis français avec le renouvellement des générations… »
« Ne pas charger la barque des Départements »
« J’ai pris acte de la volonté du Premier ministre dans sa déclaration de politique générale de ne pas remettre en cause les amendements que nous avons proposés au Sénat pour le projet de loi de Finances qui ont limité la participation des Départements au redressement des comptes de l’État. L’effort des Départements représente toujours 44% de celui demandé à l’ensemble collectivités territoriales. Le débat parlementaire se poursuit et nous resterons mobilisés pour nous permettre d’échapper à l’asphyxie car tous les départements de France sont confrontés à la même situation : une explosion de leurs dépenses sociales et une chute de leurs ressources (…) J’ai demandé clairement au gouvernement d’arrêter de charger la barque de la dépense sociale, pour d’abord conforter notre modèle ».
« Une ligne rouge »
« Pour la première fois nous avons voté un budget de fonctionnement en baisse. Nous avons fait 10 M€ d’économies sur un budget de 676 M€. J’assume ces économies. Et je veux préciser que ce n’est pas pour faire moins, c’est pour faire mieux, plus efficace. J’ai fixé aussi une ligne rouge : c’est de ne pas faire d’économies sur notre présence territoriale. Cette présence territoriale du Département est une véritable force pour agir au plus près des Côte-d’Oriens, sur 100% du Département. Aucun collège, aucune caserne de pompiers, aucun de nos centres routiers ou de nos espaces solidarité n’a fermé et ne fermera. Et nous continuerons de soutenir les établissements de proximité comme nous l’avons fait en rachetant l’EHPAD de Laignes pour préserver les 45 emplois et éviter le déracinement des personnes accueillies… »