Voici un nom dont nous devrions entendre parler longtemps : Noa Bouchy. Alors qu’il n’est qu’en seconde, ce jeune Dijonnais publie son premier ouvrage : « Pax Aquilae ».
Vous nous pardonnerez aisément ce titre – homonymie oblige – et surtout parce que beaucoup ont vécu au rythme (enfin surtout au rebond) de la petite balle jaune ces 2 dernières semaines. Et cela nous permet, nous aussi, de souffler, à notre façon, la 40e bougie de la victoire de Yannick Noah à Roland-Garros. C’était en effet en 1983 que le joueur français inscrivait son nom au firmament du tennis mondial, emboîtant par là-même les pas de célèbres Mousquetaires. Et nous ne parlons pas de ceux d’Alexandre Dumas…
Celui sur lequel nous avons décidé de placer les projecteurs pourrait lui se revendiquer de l’auteur du Comte de Monte-Cristo, qui excellait dans les romans historiques : Il faut dire que le livre « Pax Aquilae » de Noa Bouchy publié aux éditions Vérone s’appuie sur le genre littéraire de l’uchronie, autrement dit un récit d’événements fictifs se basant sur des points de départ historique. Et ce n’est que le premier des sept volumes attendus (avec un apocryphe qui viendra parachever le tout), c’est dire l’étendue de cette fresque uchronique qui nous plonge dans un monde où les idéologies totalitaires ont balayé nos démocraties.
En suivant les destinées qui s’entremêlent de ses quatre personnages principaux, cet auteur dijonnais esquisse un univers qui a basculé du côté sombre. Mais, tels la lune et le soleil incrustés sur la couverture, l’espoir de retrouver la lumière, même dans la nuit la plus profonde, perdure. « En imaginant un monde, dans lequel le totalitarisme serait dominant, c’est une façon d’apporter ma pierre à la lutte contre la montée des extrêmes », glisse cet écrivain engagé qui a toujours été passionné d’histoire, de géopolitique et de philosophie. Un auteur pas tout à fait comme les autres, puisque Noa Bouchy, actuellement en seconde au lycée Charles de Gaulle, vient d’avoir 16 ans ! Et c’est même lorsqu’il avait 14 ans qu’il rédigea ce premier ouvrage, puisqu’actuellement il finalise le 5e… Cet élève brillant se plaisait, bien avant ses camarades, à dévorer Nietzsche et Georges Orwell ! C’est dire…
L’écriture est, comme il le souligne lui-même, « la meilleure chose qui lui soit arrivée ». Elle lui a permis de surmonter le décès de sa mère lorsqu’il était encore à l’école élémentaire… D’ailleurs, c’est « à sa maman » qu’il adresse en premier lieu « Pax Aquilae ». Autrement dit « l’aigle de la paix » à qui nous ne pouvons souhaiter que bon vol !
Xavier Grizot
Pax Aquilae aux éditions Vérone est à retrouver dans toutes les bonnes librairies ou alors à commander au 06 80 43 59 54