La commune d’Ahuy, c’est un peu la « douceur angevine » décrite sous la plume de Joaquim du Bellay… Une fois encore, elle progresse dans le classement national établi chaque année par le JDD. Et, à côté du bien vivre, il se passe beaucoup de choses. Etat des lieux avec Dominique Grimpret, son maire.
Arrivé à mi-mandat, que seriez-vous tenté de mettre en avant dans le travail qui a été effectué ?
« Incontestablement, l’école qui devrait, normalement, être livrée en fin d’année. Pour un élu, construire une école, c’est, je pense, la plus belle chose qui puisse arriver dans le courant d’un mandat. Construire une école, c’est construire l’avenir. Ce bâtiment, il est avant-gardiste. Il est en bois, bien isolé, bien équipé en géothermie… véritablement conçu pour aujourd’hui et pour demain ».
Avec cependant un point noir : la durée des travaux…
« Les travaux ont débuté depuis bientôt deux ans. Ils ont été ralentis par les problèmes que rencontrent les entreprises : en approvisionnement, en personnel. L’école devait être livrée en février et on n’est pas sûr du tout qu’elle sera terminée pour la rentrée de septembre. Déménager les classes en cours d’année n’enchante pas particulièrement les enseignants ».
Vous avez quand même déjà réfléchi à l’organisation du déménagement ?
« Nous organiserons, sur la proposition des enseignants, une fête d’adieu à l’école actuelle. Tous les élèves des différentes classes rejoindront à pied leur nouvelle école dans le cadre d’une procession festive ».
Que va devenir l’école actuelle ?
« Lors du prochain conseil municipal, je proposerai le transfert de la mairie dans l’ancienne école. Actuellement, la mairie est installée dans des locaux qui ne sont pas très pratiques et qui ne remplissent pas les normes d’accessibilité aux handicapés. Qui plus est, il est très difficile de trouver une place de stationnement dans sa proximité. L’école actuelle est accolée à la mairie. Elle dispose de pièces en rez de chaussée sur une surface d’environ 150 m². La cour permettra d’y faire entrer des voitures ».
Et quid des locaux occupés aujourd’hui par la mairie ?
« Il n’y a rien de défini. C’est la nouvelle équipe municipale, en 2026, qui réfléchira à leur destination ».
Vous ne serez pas candidat à votre succession ?
« C’est beaucoup trop tôt pour le dire. Dans trois ans, cela fera 31 ans que je suis élu… En attendant de prendre une décision, cela ne m’empêche pas de penser à des projets qui pourraient trouver leur concrétisation dans les années qui viennent. Je viens d’écrire au président du CHU – François Rebsamen- pour lui faire savoir que la commune serait intéressée pour acheter les bâtiments de la ferme qui font face à la place. On aimerait y installer la mairie et lancer un appel à projet pour d’autres équipements sur ce grand espace comme, par exemple, un gymnase, un espace pour des sports collectifs et de pratique physique ».
Il y aussi de bonnes nouvelles dans votre commune ?
Effectivement, deux dossiers sont sur le point d’aboutir et pour moi, c’est une belle satisfaction. Les travaux pour réduire le temps d’attente des automobilistes à l’approche du rond-point d’Ahuy sur la Lino, seront achevés avant la fin du printemps. Ensuite, il y aura également la création d’une piste cyclable qui permettra de relier avec une plus grande sécurité Ahuy au centre ville de Dijon ».
Que devient le marché hebdomadaire ?
« C’est un marché qu’on organisait sur la place. Et comme tous les marchés du secteur, il a souffert inéluctablement des offres commerciales environnantes. Les exposants nous ont fait part, logiquement, de leur réticence à poursuivre leur activité. Mais nous allons conserver la seule chose qui marchait bien : la buvette. Une buvette qui montrait ainsi le besoin, le plaisir des gens de se retrouver le vendredi soir. Sur la proposition d’un conseiller municipal, Régis Petitboulanger, nous allons proposer un apéro des copains les 1ers vendredis de chaque mois. Nous commencerons le 5 mai prochain, de 18 à 21 heures, avec une animation musicale ».
Et Ahuy reste une commune où il fait toujours bon vivre ?
« Le Journal du Dimanche a livré, en début d’année, ses résultats des communes où il fait bon vivre. Nous étions 39e il y a deux ans, 24e l’an passé et désormais 18e au classement des 11 000 communes de moins de 2 000 habitants. C’est un formidable résultat dans la mesure où de nouveaux critères ont été rajoutés pour déterminer ce palmarès : dans le domaine de l’environnement et dans le domaine de la sécurité. Il y a désormais 197 critères au total. Après, nous n’avons ni la montagne ni la mer… Il sera donc difficile de faire mieux. On ne risque pas de menacer la commune de Guétary, au cœur de la côte basque, lauréate du classement du JDD. Un classement qui met en avant le département de la Côte-d’Or et la métropole dijonnaise qui propose une offre de services à ses habitants plutôt complète et intéressante ».
Propos recueillis par Jean-Louis Pierre