Loi Climat & Résilience : Orvitis en avance

À loccasion de lachèvement des travaux déco-rénovation de son siège mais aussi de 215 logements dans le quartier de la Fontaine dOuche à Dijon, le président dOrvitis, François-Xavier Dugourd, a dévoilé un programme ambitieux pour la transition énergétique et la décarbonation. Et ce, au sein de lensemble du patrimoine de ce bailleur en Côte-dOr. Le vice-président du conseil départemental nous détaille les nombreuses actions envisagées

Quel budget allez-vous consacrer à la transition énergétique ?  

« Nous sommes tous conscients de l’urgence climatique. On entend de belles déclarations sur le sujet mais la vraie question est le passage aux actes. Et il faut des actions concrètes afin d’avancer et d’atteindre les objectifs. C’est très clairement ce que nous faisons chez Orvitis où nous avons décidé de faire de la transition énergétique un sujet majeur. Nous avons quasiment fait de la décarbonation un projet d’entreprise, qui va structurer nos actions dans les prochaines années. Le conseil d’administration a décidé un investissement de 100 M€ jusqu’à 2030 uniquement sur les aspects de transition énergétique, ce qui correspond à près de 40 opérations d’éco-rénovation, soit 150 logements par an. A l’issue, nous n’aurons plus dans notre patrimoine de logements en étiquettes E, F et G, alors que cet objectif est fixé par la loi Climat et Résilience en 2034. Nous aurons ainsi 4 ans d’avance sur la loi… »

Entre 2017 et 2022, vous aviez déjà rénové pas moins de 570 logements

« Nous ne découvrons pas le sujet et c’est pour cela que l’on va être en avance sur les autres. Nous avons déjà entrepris des opérations d’éco-rénovation depuis longtemps et nous avons un nombre de logements classés A, B, C, D supérieur à la moyenne nationale. Néanmoins, il nous en reste à traiter et c’est l’objectif de ce programme de 100 M€. Pour les éco-rénovations, nous travaillons à la fois sur l’enveloppe des bâtiments mais également à l’intérieur même des logements, avec, par exemple, la pose de nouvelles portes palières, l’installation de radiateurs équipés de robinets thermostatiques, etc. Avec tout cela, nous arrivons à des économies d’énergie de 30 à 60 %. Comme à la Fontaine d’Ouche, nous ferons passer des immeubles qui étaient en étiquette D en A. D’importantes opérations sont programmées à Dijon mais aussi sur l’ensemble de la Côte-d’Or… »

Que faites-vous en parallèle à ces éco-rénovations pour lensemble de votre patrimoine ?

« Nous installons également dans l’ensemble de notre patrimoine des équipements moins énergivores : éclairage LED, détecteurs de présence pour limiter la durée d’éclairage, changement des anciens convecteurs électriques… Mais nous supprimons aussi progressivement les anciennes chaudières à fioul pour les remplacer par des chaudières gaz ou bois quand nous le pouvons. Toutes nos chaudières à fioul seront supprimées d’ici 2026. Nous nous raccordons aux réseaux de chaleur et nous expérimentons aussi l’autoconsommation, avec des panneaux photovoltaïques, la géothermie. Mais nous menons aussi nombre d’actions au service des locataires afin qu’ils connaissent et pilotent mieux leur consommation d’énergie. Je pourrais ainsi évoquer la mise en place de systèmes de comptage individuel ou encore l’installation de thermostats prédictifs grâce auxquels le locataire peut suivre en temps réel sa facture énergétique. Tout cela a un impact sur les charges qui pourraient baisser de 20 à 40% »

Quelles actions avez-vous également décidé de mener auprès de vos collaborateurs pour quils sinscrivent pleinement dans cette démarche de réduction de lempreinte carbone ?

« Nous menons des actions en interne au niveau de l’entreprise Orvitis dans cette trajectoire bas carbone qui concerne l’ensemble de l’Office. Nous faisons partie de la première promotion inter-bailleurs qui s’est inscrite dans cette trajectoire impliquant de faire un bilan des activités avant de définir tout un programme d’actions. Le directeur général Christophe Bérion a mis en place toute une série de mesures pour les collaborateurs, dont un plan de mobilité, l’installation de bornes de rechargement pour les voitures électriques, la mise à disposition de vélos électriques… ou encore la formation à l’éco-conduite ».

Quescomptez-vous au final de toutes ces actions ?

« Cette orientation très forte a trois effets : un impact sur la préservation de la planète, avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre, un impact très fort sur la préservation du pouvoir d’achat de nos locataires et, enfin, un impact sur l’économie locale, car tout cela représente du travail pour les entreprises du territoire. C’est ce triptyque qui nous tient à cœur ! »

 

Propos recueillis par Camille Gablo