Implantés sur Longvic et Ouges, les Parcs d’Oscara, ne représentent pas moins de 10 000 emplois et, avec la création du parc Beauregard, ce nombre devrait croître de façon conséquente. Après avoir œuvré sur la signalétique, le club des chefs d’entreprise des Parcs portant le nom gallo-romain de l’Ouche se mobilise sur nombre de problématiques afin d’œuvrer à l’attractivité de cette zone de taille. Son président Hervé Leguay, à la tête du centre d’affaires Gessica Center Dijon-Longvic-Oscara, détaille les défis majeurs à relever pour que ce secteur d’activités puisse prendre le tournant de l’avenir.
Dijon l’Hebdo : Pouvez-vous revenir sur la genèse des Parcs d’Oscara ?
Hervé Leguay : « L’origine remonte au club Grand Sud dont Jérôme Chimène (ndlr : vice-président aujourd’hui des Parcs d’Oscara) était le président et où, au début, j’étais chargé de la signalétique. Nous étions arrivés à la conclusion que les Portes du Sud avaient été traitées sur Chenôve et Marsannay mais pas sur Longvic et Ouges. Une réflexion a été menée pour dénommer cette zone et le premier nom qui avait circulé n’était autre que le parc de Beauregard qui faisait référence à la ferme installée sur ce site. A l’image du nom du Parc Valmy… Nous restions sur la même logique mais, entre-temps, est intervenu le projet de parc d’activités éponyme porté par la SPLAAD et Dijon Métropole. Nous avons alors conduit une nouvelle réflexion avec la mairie de Longvic en particulier et nous sommes tombés d’accord sur les Parcs d’Oscara. Cela avait un sens, puisque c’est le nom latin de l’Ouche. Comme celui-ci est immense, nous l’avons décomposé en sous-parcs, intégrant le parc de Beauregard. C’est ainsi que sont nés, pour se repérer facilement sur la zone, les parcs de la Noue, du Château d’Eau, de l’Aéroport, des Essarts, etc. Le premier projet a concerné la signalétique… Après, les élections sont intervenues puis la crise du Covid si bien que la suite débute actuellement ».
DLH : Pourquoi ne pas être resté au sein du club Grand Sud ?
H. L : « Le Club Grand Sud n’ayant pas souhaité entendre par la suite parler de ce projet, nous l’avons quitté et nous avons relancé ce projet sur la base d’une association, ce que nous avons fait en 2020. Nous sommes aujourd’hui en état de marche… Et nous venons de présenter notre projet au 1er vice-président de Dijon Métropole, Pierre Pribetich, à la conseillère départementale et 1re adjointe de Longvic, Céline Tonot, au conseiller municipal de Chenôve, Mongi Bahri… »
DLH : Comment avez-vous articulé votre club pour être le plus efficient possible ?
H. L : « Nous nous positionnons en tant que club d’entreprises et notre objectif réside dans l’attractivité des entreprises. Et celle-ci s’appuie sur deux piliers : l’environnement proprement dit des entreprises et la gestion RH qui est particulièrement compliquée. Il faut notamment trouver comment motiver les gens à venir travailler dans une zone comme la nôtre, partager des compétences, etc. Nous avons élaboré ainsi 2 commissions travaillant sur ces deux grandes thématiques : l’infrastructure ainsi que l’emploi. Nous avons également une commission gestion et communication qui, à la différence des deux autres, représente un moyen et non une finalité ».
DLH : La question de la mobilité et de l’accessibilité est essentielle pour votre zone. Quelles solutions préconisez-vous en la matière ?
H. L : « L’enjeu du transport concerne tout le monde. Nous avons là différentes problématiques qui se superposent. C’est le cas du transport en commun car il n’y en a pas aujourd’hui pour venir de zone en zone. Il faut passer par le centre-ville de Dijon pour venir depuis Chenôve, Chevigny-Saint-Sauveur… Nous n’avons pas d’accès Transco. C’est une véritable difficulté qui est aggravée sur l’espace Beauregard où les entreprises commencent à s’installer. Autre sujet, les transmissions douces. Comment venir à vélo, en trottinette, voire à pied ? Nous avons des zones piétonnes sur le site mais nous n’avons pas d’accessibilités douces sécurisées pour entrer dans la zone. Mais je pourrais aussi évoquer l’absence de crèche, alors que la population se rajeunit sur notre zone. Et avec les créations d’emploi, cette tendance va s’accentuer. L’absence de solution pour garder les enfants peut être un frein à l’embauche. Il en va de même pour l’attractivité visuelle de la zone, qui n’a pas été entretenue. Certaines entreprises comme Sundyne International ou l’Ecole des Métiers ont commencé des travaux de rénovation et cela change tout. Un plan de rénovation énergétique des bâtiments rendraient la zone plus agréable. Nous avons également un projet d’espace vert avec la réimplantation d’arbres sur Longvic… Nous sommes conscients que tout ne peut pas être réglé dans les deux mois mais si aucun projet ne débute aucun projet n’aboutira ! Nous sommes dans la recherche de solutions et nos valeurs résident dans la discussion et l’échange pour faire avancer les choses ! Nous sommes prêts à discuter avec les élus et une dynamique peut se créer rapidement. Faisons confiance en l’avenir ! »
Propos recueillis par Camille Gablo